L'Agence de biomédecine organise aujourd'hui la 7ème journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe autour du message: "dire sa position, c'est aussi aider ses proches" et a choisi cette année de s'adresser en particulier aux jeunes de 16 à 24 ans.
"Les jeunes sont favorables aux dons à plus de 85%", déclare le Dr Jacky Claquin, chef de service régional de l'Agence de biomédecine. "Une étude menée en 2006 par notre Agence a montré qu'à cet âge, on est très réceptif à ce message".
Or faute d'en avoir parlé en famille, "au moment du décès, c'est aux parents de décider et 30% d'entre eux refusent", a-t-il ajouté. Résultat: en 2006, "239 des 12.450 personnes en attente de greffe sont mortes par manque d'organes".
En France, le consentement au don d'organes est présumé en vertu des lois dites de bioéthique de 1994 et de la lio bioéthique de 2004. Lorsqu'on est contre, il est possible de s'inscrire sur le registre national des refus et/ou d'en faire part à ses proches.
Après un décès, seules les personnes en état de mort encéphalique peuvent être prélevées. Traumatisme crânien, accident vasculaire cérébral..., "tout ce qui détruit le cerveau peut entraîner un état de mort encéphalique", a expliqué le Pr Legendre, chef du service de transplantation rénale adulte, hôpital Necker, Paris. "Mais elles ne représentent que 1 à 2% des morts".
Le nombre de personnes recensées en état de mort encéphalique dans des services de réanimation est passé de 2.262 en 2003 à 3.067 en 2006, élevant dans le même temps celui des prélèvements de 1.119 à 1.442. Mais cela ne couvre pas les besoins, le nombre de personnes en attente de greffe ayant parallèlement augmenté. Leur nombre est passé de 9.000 environ en 2003 à 12.450 en 2006. "Les indications augmentent du fait du vieillissement de la population" et "on a toujours 30% de gens opposés aux prélèvements".
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