Plus d'un médecin francilien sur deux (53%) se dit "menacé" d'un "épuisement professionnel", en particulier les généralistes et les praticiens de secteur 1 (tarifs remboursables), selon une enquête de l'Union régional des médecins libéraux (URML) d'Ile-de-France.
Quelque 2.243 médecins ont répondu à l'enquête lancée par l'URML et présentée hier.
Selon cette étude, "53% des médecins témoignent se sentir menacés d'un épuisement professionnel, ou +burn out+, et particulièrement les médecins de secteur 1 et les généralistes". 47% des praticiens se disent en revanche "pas vraiment" ou "pas du tout" menacés.
Parmi les causes de ce phénomène, les médecins interrogés citent, selon l'URML, "l'excès de paperasserie (96%), la non-reconnaissance de l'action du médecin (90,1%), la charge de travail (89,1%), l'augmentation des contraintes collectives (88,6%), la longueur des journées (85,3%), ainsi que l'exigence des patients (84,1%)".
Les conséquences de ce "burn-out" sont "le mal-être (90,1%) des médecins, la dégradation de la relation médecin/patient et l'altération de la qualité des soins (84,8%)", précise l'étude.
L'étude dessine le profil de ces praticiens menacés "d'épuisement professionnel", à savoir des médecins âgées de 45 à 50 ans, qui exercent la médecine générale, en secteur 1, consultent sans rendez-vous, pratiquent la visite à domicile et réalisent plus de 6.000 actes médicaux par an.
Pour améliorer la situation, les médecins plébiscitent "l'amélioration de leur protection sociale (97%), une meilleure définition de leur responsabilité médicale (95,2%) et des remplacements facilités et plus attractifs (88%)", explique l'étude.
Sondage réalisé par questionnaire auprès d'un échantillon représentatif (spécialité, sexe, département) de 10.000 médecins auquel ont répondu 2.243 praticiens