Depuis ce dimanche 1er juillet 2007, il est interdit de fumer dans les lieux publics en Angleterre. Voir l'interdiction en France par le décret du 15 novembre 2006.
La décision a été généralement bien acceptée par des Britanniques qui achètent de plus en plus de produits pour arrêter de fumer.
Tous les lieux publics, les bureaux et autres lieux de travail fermés ou partiellement fermés, et la plupart des véhicules professionnels sont concernés.
Il reste en revanche possible de fumer à l'extérieur des bâtiments, dans les jardins et arrières cours des établissements.
Tout ce qui contient du tabac (cigare, pipe, narguilé) mais aussi les produits sans tabac (cigarette à l'eucalyptus, à la menthe) sont bannies des lieux publics, y compris les quais de gare, les pubs et les restaurants.
Il en coûtera cher aux contrevenants: un fumeur pris sur le fait risque jusqu'à 200 livres d'amende et ceux chargés de faire respecter la loi dans leurs locaux risquent jusqu'à 2500 livres d'amende.
Si certaines activités comme les bars à chicha ou l'industrie du bingo s'attendent à pâtir de cette nouvelle réglementation, l'Association britannique des pubs et de la bière (BBPA) se frotte les mains.
«L'interdiction de fumer va profiter aux pubs. Cela va nous permettre de faire revenir des gens qui ne venaient plus à cause de l'atmosphère enfumée, cela va nous permettre d'attirer les 75% de la population qui ne fument pas mais aussi de garder nos clients fumeurs avec nos espaces extérieurs», explique Mark Hastings, porte parole de la BBPA qui représente la moitié des 60 000 pubs britanniques.
La perspective de cette interdiction a déjà incité de nombreux Britanniques à éteindre leur dernière cigarette, ou en tout cas à essayer.
Le marché des produits pour arrêter de fumer franchira cette année au Royaume-Uni la barre des 100 millions de livres, soit un bond de 40% depuis 2002, selon le groupe de recherche Mintel, tablant sur 140 millions de livres en 2011.
A côté des traditionnels patches et chewing-gums, la gamme de substitution comprend un spray buccal qui donne la nausée en cas de rechute, du gel pour les mains à l'extrait de tabac ou encore une boisson à la nicotine. Il existe même un kit pour abandonner la cigarette en deux semaines.
Selon une étude réalisée par un syndicat médical, 70% des généralistes anglais ont constaté l'an dernier une augmentation des consultations pour arrêter de fumer.
Ce chiffre a atteint 95% en Irlande du nord, 83% en Ecosse et 79% au Pays de Galles.
Le tabagisme actif est responsable de plus de 650 000 décès par an (cancer du poumon, larynx, facteur sur les maladies cardio-vasculaire ...); le tabagisme passif de 80 000 décès.