La progression rapide des connaissances sur la maladie d'Alzheimer a conduit une équipe INSERM à en réviser les critères diagnostics. Avec comme principal objectif un diagnostic plus précoce, dès les tous premiers signes de la maladie. Voir la dernière conférence sur la maladie d'Alzheimer.
Bruno Dubois dirige l'Unité INSERM 610 (« Neuro-anatomie fonctionnelle du comportement et de ses troubles ») à l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière. C'est au terme d'un travail international qu'il rend publics ces nouveaux critères.
La démarche vise à repérer le plus tôt possible les premiers éléments spécifiques (biologiques, cliniques, neuroanatomiques) de la maladie, « avant même que les caractéristiques d'un syndrome démentiel ne soient présents », souligne-t-il.
Concrètement, le diagnostic de la maladie repose désormais sur les critères suivants :
*Troubles de la mémoire observés par le patient ou ses proches depuis plus de 6 mois ;
*Confirmation par des tests, d'un trouble de la mémoire épisodique à long terme ;
*Atrophie de l'hippocampe ;
*Présence d'un taux anormalement élevé de biomarqueurs spécifiques de la maladie d'Alzheimer dans le liquide cérébrospinal;
*Déficit circulatoire et/ou métabolique dans les régions temporale et pariétale du cerveau.
« Les critères redéfinis visent à la spécificité absolue, explique Bruno Dubois. « Ils devraient permettre non plus seulement d'écarter l'hypothèse de maladies à symptômes similaires pour, par déduction, poser le diagnostic d'Alzheimer, mais bien d'affirmer ou d'infirmer la présence d'une maladie d'Alzheimer »
Voir le rapport de l'Office Parlementaire d'Evaluation des Politiques de Santé (OPEPS) sur la maladie d'Alzheimer et maladies apparentées.