Saint-Come et Saint-Damien sont les protecteurs des médecins et des chirurgiens. Une célébration en leur honneur est donnée chaque année le 26 septembre en leur honneur pour l'ensemble des professionnels de santé.
Frères jumeaux, nés en Arabie, ils exercent gratuitement la médecine dans la ville portuaire d'Égée (maintenant Haylazli, sur le golfe d'Iskenderun, l'ancienne Alexandrette) en Cilicie (Asie Mineure). Ils atteignent une grande réputation. Ils sont dits « anargyres » ou « gratuits secoureurs » car ils n'acceptent aucune rétribution. Ainsi diffusent-ils la foi chrétienne parmi leurs patients.
Ils passent pour guérir les animaux comme les hommes. C'est ainsi qu'ils guérissent la patte d'un chameau blessé.
Quand la persécution de Dioclétien commence, le proconsul Lysias fait arrêter Côme et Damien et leur ordonne de renier leur foi.
Ils sont jetés enchaînés dans la mer (comme Vincent de Saragosse), mais un ange rompt leurs liens et les ramène au rivage.
Lysias les fait attacher à un poteau et ordonne de les brûler vifs ; mais les flammes se retournent contre les bourreaux. On tente de les lapider, de les percer de flèches (comme Sébastien), mais les flèches et les pierres refusent de les frapper. Après tous ces tourments surmontés par une force divine, de guerre lasse, Lysias les fait décapiter.
Leurs trois frères Anthime, Léonce et Euprepius meurent en martyrs avec eux.
L'exécution aurait eu lieu un 27 septembre, probablement en l'an 287.
Les restes des martyrs furent enterrés à Cyr, ville épiscopale de Théodoret (en Syrie).
L'empereur Justinien (527-565) restaura somptueusement la cité en leur honneur. Ayant été guéri d'une dangereuse maladie par l'intercession de Côme et Damien, Justinien, en remerciement, reconstruisit et orna leur église à Constantinople, qui devint un lieu de pélerinage.
À Rome, le pape Symmaque (498-514) leur dédia un oratoire et Félix IV (526-530) une basilique au Forum, dont les mosaïques sont parmi les plus précieux vestiges de la cité.
Leur culte se répandit dans le monde entier, au point que les Grecs crurent à l'existence de plusieurs Côme et Damien (Arabie, 17 octobre ; Rome, 1er juillet ; Asie, 1er novembre ; ailleurs encore, 25 novembre).
Le culte de Côme et Damien a été diffusé en Europe à partir de la Légende dorée de Jacques de Voragine. Après leur mort, une légende rapporte la greffe miraculeuse d'une jambe empruntée à un Noir défunt au profit du sacristain de l'église Saint-Côme-et-Saint-Damien à Rome, atteint de gangrène gazeuse : il a donc une jambe noire et l'autre blanche.
Représentations
Le miracle de la greffe miraculeuse d'une jambe est représenté pour la première fois par le maître de Rinuccini au XIVe siècle (retable des saints Côme et Damien, Raleigh, North Carolina Museum of Art), puis par Fra Angelico (La Guérison du diacre Justinien, retable de San Marco offert par Côme de Médicis, 1438-1440, Florence, musée de Saint-Marc).
Les épisodes et les miracles principaux des deux saints sont narrés au XVIe siècle (fresques de la voûte du dôme de la cathédrale d'Essen) ; la guérison du chameau, le supplice, la Main de Dieu qui leur tend une trousse de chirurgien.
Côme et Damien sont considérés comme les saints patrons des médecins et des chirurgiens. Il sont représentés avec une robe fourrée, un chaperon ou bonnet cylindrique de médecin, une trousse et des instruments de chirurgien.