Le PLFSS pour 2008 prévoit d'instaurer une franchise, part non remboursée, sur les médicaments (50 centimes), les actes paramédicaux (50 centimes) et les transports sanitaires (2 euros), ce qui devrait permettre de réaliser une économie de 850 millions d'euros par an pour financer des plans nouveaux (cancer, soins palliatifs, Alzheimer) Voir la dette du régime général de la Sécurité sociale.
Un collectif rassemblant des partis de gauche (PCF, PS, LCR entre autres...), des organisations professionnelles comme l'Amuf (urgentistes), des syndicats (FSU, Sud) et des associations (Act Up, Attac, Familles laïques...), avaient appelé à la "mobilisation" contre "cette remise en cause de la solidarité".
Des centaines de personnes, 2.100 selon les organisateurs, ont ainsi participé à Paris à un meeting pour dire "non aux franchises, non à l'impôt sur la maladie".
Plusieurs centaines de personnes (350 selon la police) se sont rassemblées à Toulouse, devant le Capitole, sous une banderole proclamant "les franchises, non, la solidarité oui ; accès aux soins pour toutes et pour tous", entre les stands de la fête annuelle des associations et la pyramide de chaussures contre les mines de Handicap International.
A Marseille, entre 200 personnes, selon la police, et 500, selon les organisateurs, s'étaient réunis près de la porte d'entrée de la Foire de Marseille pour sensibiliser le public aux "risques majeurs" que feraient peser les franchises sur les plus pauvres.
Des rassemblements analogues se sont tenus à Nantes (600 à 1.500 personnes), Caen (350 à 600), Le Havre (350 à 500), Grenoble (près d'un millier, selon les organisateurs), Tarbes (450 selon la police), Albi (200 à 300), Strasbourg (100 à 200), Rennes (100 à 150), Clermont-Ferrand (100 à 150), Nîmes (environ 200), Périgueux (100 à 150), Guéret et Limoges (environ 300 dans les deux cités). Dans d'autres villes, comme Lille et Bordeaux, des réunions publiques ont également été organisées.
L'opposition aux franchises a été renforcée par le report à 2010 au plus tôt, annoncé avant-hier, d'un "bouclier sanitaire" permettant de limiter les dépenses de santé non remboursées des ménages modestes, même si cette mesure n'avait pour but que de "faire passer la pilule" des franchises, selon Bernard Teper, président de l'Union des familles laïques (Ufal), un des porte-parole du collectif. Le collectif compte participer à la manifestation contre les franchises et pour de meilleurs conditions de travail, organisée par l'Andeva (victimes de l'amiante) et la Fnath (accidentés de la vie), le 13 octobre à Paris.
Il entend aussi faire pression auprès des parlementaires pour qu'il proposent des amendements de suppression des franchises lors de la discussion du PLFSS 2008.
Voir précédemment les oppositions de Martin Hirsch et Didier Tabuteau et le débat organisé à l'IEP Paris sur la santé entre les deux tours de la présidentielle
Voir aussi l'article sur la conférence de presse présentant le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2008 et le rapport de la commission des comptes.et tome 2.
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