Entre 16% et 33% des cancers du poumon seraient dus à une exposition professionnelle à l’amiante.
C’est ce que révèle une étude menée par l’Institut de veille sanitaire dont les résultats ont été publiés dans le dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (n°41-42).
Longtemps utilisée dans la construction de bâtiments comme matériau pour isoler, on sait aujourd’hui que l’amiante induit des cancers de la plèvre, du poumon et peut être du larynx. De plus, comme ces maladies peuvent apparaître 20 à 45 ans après l’exposition, l’épidémie devrait continuer de frapper encore longtemps.
Au même moment de la publication de ce numéro du BEH, à Condé-sur-Noireau, un praticien de la médecine du travail a été mis en examen pour homicide involontaire.
Selon le Professeur Marcel Goldberg, épidémiologiste à l’Inserm, « on savait depuis longtemps que c’est un problème de santé publique majeur, la première publication sur les dangers date de 1906 alors que la première réglementation au travail est de 1977 ».
En France, l’interdiction d’importation et d’utilisation de l’amiante date de 1997, au moment où de nombreux pays européens avaient déjà pris de telles mesures.
Le BEH n°18-19 montrait aussi l'importance de l'exposition du radon domestique dans la survenance du cancer du poumon.
Voir la précédente publication du BEH sur les causes de décès.