Un étudiant sur deux a déjà fumé du cannabis, selon une étude relative à l'usage de cannabis chez les étudiants d'une université parisienne en 2003-2004 et publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire.
Voir le précédent BEH sur la situation du VIH en France.
L'expérimentation du cannabis (une fois dans la vie), concerne un peu moins d'étudiant sur deux (47,6%). Elle augmente avec l'âge et est contrastée selon le sexe, soit 55,2% des hommes contre 45,7% des femmes.
L'étude a analysé les questionnaires remplis par 869 étudiants, dont 79% étaient des femmes, de première et deuxième année, âgés de 20,2 ans en moyenne.
Ils suivaient cinq grandes disciplines: médecine, pharmacie, droit, psychologie et sociologie.
Les étudiants en pharmacie sont ceux ayant le moins expérimenté le cannabis, suivis par les étudiants en médecine et en droit, respectivement 25,9%, 37,3% et 41%, contre 72% des étudiants en sociologie, et 65,2% en psychologie.
Cette variation est le reflet de la filière suivie avant le bac: seulement 39% des bacs S ont expérimenté le cannabis, contre 59% des bacs ES et 63 à 72% des bacs professionnels.
Fêtes, sorties entre amis, concerts: les occasions de consommer en groupe sont les plus fréquentes: seuls 4% des étudiants fument plutôt seuls ou par désoeuvrement.
La moitié de ceux qui consomment en semaine le font pour se détendre, comme anti-stress; 13,8% le font par plaisir ou pour le goût; 10,8% pour faire la fête ou par convivialité. Les filles tendent à indiquer plutôt la détente ou l'habitude, tandis que les garçons sont deux fois plus nombreux à avoir indiqué la défonce ou l'évasion, respectivement 12,6% versus 4%.
Le week-end, les raisons évoquées à la consommation de cannabis sont différentes, plus souvent la "défonce" ou le trip
Voir le précédent article du BEH sur l'usage du cannabis.