L'Union Nationale des Caisses d'assurance maladie (UNCAM) et les syndicats de médecins libéraux ont annoncé la conclusion d'un accord sur la rémunération des astreintes du samedi et une poursuite de la réduction du nombre des secteurs de garde sur le territoire.
L'accord prévoit notamment le paiement des astreintes du samedi après-midi, au même titre que les nuits, les dimanches et jours fériés.
Actuellement, seuls les éventuels actes accomplis par un médecin sont rémunérés, mais pas l'astreinte.
"Il fallait absolument donner une réponse, à la fois aux médecins généralistes qui sur le terrain organisent la permanence des soins, et aussi aux patients qui ont besoin de savoir à qui s'adresser" aux heures de fermeture des cabinets médicaux, a déclaré peu après la signature le directeur de l'UNCAM, Frédéric van Roekeghem (directeur de la CNAMTS)
L'accord prévoit aussi la poursuite de la réduction du nombre de secteurs de garde.
"Le but c'est qu'un minimum de médecins prennent en charge la garde et qu'ils soient rémunérés de façon satisfaisante", a déclaré le président du principal syndicat de médecins libéraux, la CSMF, Michel Chassang.
La France comptait 2.737 secteurs en janvier 2007, contre 3.770 début 2003, selon l'Ordre des médecins qui mettait en garde contre toute "interférence de critères purement comptables" sur cette réduction.
Selon un rapport rendu public en septembre, la "permanence de soins" est "peu fiable" et souffre d'un "désengagement progressif des médecins libéraux" qui accroît l'activité des urgences hospitalières.
La signature de cet accord a aussi marqué le retour dans les négociations avec l'assurance maladie de deux syndicats de médecins non signataires de la convention médicale de 2005 qui avait créé le "médecin traitant": MG-France, premier chez les généralistes, et la FMF, deuxième chez les spécialistes.
La convention, qui fixe les rapports entre les médecins libéraux et la sécurité sociale, avait été signée par la CSMF, le SML et Alliance.
"C'est aussi une très bonne chose que l'ensemble des syndicats de médecins libéraux aient décidé de rejoindre par cet avenant la négociation conventionnelle avec l'UNCAM", a estimé M. van Roekeghem.
"Nous sommes contents d'avoir pu résoudre ce problème de la permanence des soins du samedi après-midi", a déclaré le président de MG, Martial Olivier-Koehret, pour qui, "le samedi après-midi, ça devenait invivable de ne pas être reconnu comme étant de garde".
MG-France, comme la FMF, entendent aussi participer aux "états généraux de l'organisation des soins" convoqués début 2008 par le gouvernement