En phase avec la semaine européenne de la vaccination qui a lieu du 21 au 28 avril à l'initiative depuis 2005 de l'Organisation Mondiale de la Santé, le Bulletin épidémiologique hebdomadaire consacre son numéro 16/17 de 2008 au calendrier vaccinal pour 2008. Voir le calendrier vaccinal de 2007.
Le Comité technique des vaccinations (CTV) insiste une fois encore, sur la nécessité de vacciner les nourrissons, les enfants et les adolescents contre l'hépatite B après qu'en 2007, les résultats de deux études menées sur la cohorte française KIDSEP (évaluant le risque de survenue d’un premier épisode démyélinisant central ou d’une sclérose en plaques (SEP) ainsi que les risques de rechute d’épisode de démyélinisation après vaccination contre le VHB chez des enfants suivis de 1994 à 2003 pour un premier épisode de démyélinisation) n'ont pas montré d’association entre vaccination hépatite B et sclérose en plaques.
L’obligation vaccinale par le BCG des enfants et adolescents a été suspendue par le décret 2007-1111 du 17 juillet 2007 relatif à l’obligation vaccinale par le vaccin antituberculeux BCG. Cette obligation est remplacée désormais par une recommandation forte de vaccination pour les enfants à risque élevé de tuberculose, dès la naissance.
Une réflexion particulière a été menée sur la vaccination des enfants contre la grippe. Ces derniers sont en effet massivement atteints lors des épidémies de grippe saisonnière, et leur risque d'hospitalisation rejoint celui des adultes à risque.
Pourtant, « l'absence de démonstration d'efficacité du vaccin dans cette tranche d'âge en limite la portée », explique Daniel Floret, le président du CTV.
« Il a de ce fait été décidé de recommander la protection des nourrissons de moins de 6 mois les plus à risque, notamment les anciens prématurés et ceux présentant des pathologies sous-jacentes les prédisposant à une grippe grave ».
Pour les femmes enceintes, « la vaccination systématique n'a pas été retenue faute de données probantes d'efficacité ».
Le nouveau calendrier vaccinal intègre la mise à disposition d'un second vaccin contre les papillomavirus humains.
Un constat accablant apparaît. "Alors que la primo-vaccination est bien effectuée, il n’en est pas de même des rappels : seuls un peu plus de 50 % des adolescents ont reçu 5 doses de vaccin à 11-13 ans, et 40 % de ceux-ci ont reçu le rappel à 5-6 ans. Ainsi, à 18 ans, 34 % des adolescents seulement sont protégés".
Concernant la coqueluche enfin, le CTV insiste sur l'absolue nécessité de « protéger les nourrissons les plus à risques de formes graves et (qui n'ont pas l'âge) d'être vaccinés, par l'immunisation de l'entourage. Force est malheureusement de constater que ces recommandations ne sont pas appliquées », déplore Daniel Floret.
Voir le précédent article consacré au BEH.