Près de quatre Français sur dix (39%) ont déjà renoncé à un soin, ou l'ont retardé, en raison de son coût et 85% estiment que leurs enfants ont plus de risques qu'eux de connaître un jour la pauvreté, selon un sondage Ipsos pour le Secours populaire français publié jeudi.
L'achat de prothèses dentaires est le soin le plus souvent sacrifié ou retardé (par 31% des personnes interrogées), suivi de l'achat de lunettes ou de lentilles de contact (29%), une consultation chez un spécialiste (24%), un dentiste (23%), un ophtalmologiste (19%), l'achat de médicaments (18%), des radios ou analyses en laboratoire (16%), une consultation chez un généraliste (14%), chez un psychiatre ou psychologue (11%).
A cause de l'éloignement géographique, 9% des sondés ont déjà renoncé à une visite chez un généraliste (contre 88% qui n'y ont jamais renoncé) et 13% chez un spécialiste (contre 85%).
30% ont le sentiment de ne pas "avoir les moyens financiers pour disposer d'une alimentation saine et équilibrée" contre 70% qui estiment en disposer.
Par ailleurs, 85% des sondés jugent plus élevés que pour leur génération les risques que leurs enfants "connaissent un jour une situation de pauvreté" (55% "beaucoup plus" et 30% "plutôt plus") contre 11% d'un avis contraire (7% "un peu moins élevés" et 4% "beaucoup moins élevés") et 2% qui les estiment "ni plus, ni moins élevés" (2% sans opinion).
Le seuil de revenu net mensuel en dessous duquel une personne seule peut être "considérée comme pauvre dans un pays comme la France" est estimée en moyenne à 1.006 euros par les personnes interrogées.
20% chiffrent ce seuil à moins de 800 euros, 17% entre 800 et 999 euros, 30% à 1.000 euros et 27% à plus de 1.000 euros (6% ne se prononcent pas).
Sondage réalisé par téléphone les 22 et 23 août auprès d'un échantillon de 1.002 personnes, représentatif de la population âgée de 15 ans et plus, sélectionné selon la méthode des quotas.