Alors qu'en France, le Code de santé publique rappelle dans les principes fondamentaux la gratuité et l'anonymat du don d'organes -hors des hypothèses très restrictivement limitées - comme celui de gamètes, le Royaume-Uni de son côté n'opère absolument pas ces principes. Bien au contraire.
Ainsi, au Royaume-Uni, le receveur connaît l'identité du donneur des gamètes et vice-versa. Chacun se connaît donc. On pourrait arriver à un système que l'on redoutait en France à savoir le paiement pour le don. Si un couple a besoin d'un gamète (sperme ou ovule), quoi de mieux que de s'adresser à ses proches? N'accepteront-ils pas avec une petite enveloppe? Cela reste à voir.
De même, ne risque -t-on pas d'arriver au risque d'une situation de la reconnaissance éternelle du couple receveur envers le couple donneur. En France, la législation fut celle de l'anonymat pour éviter un forcage du consentement du donneur, un remerciement du donneur à outrance ou une appropriation de l'enfant né par le donneur.
L'autre problème sans doute posé par cette législation est celui du don de sperme frais autorisé en Grande-Bretagne, pratique interdite en France. En effet, cela signifie que le don de sperme est introduit instantanément dans l'utérus sans avoir au préalablement été congelé. Espérons au moins que les tests de sérologie ont eu le temps d'être effectués.
Certes il est vrai que la vision française du don anonyme et gratuit est minoritaire mais elle permet de garde-fous contre les trafics qui apparaissent dans certains pays.
Alors, réagissez en exprimant selon vous les avantages et les inconvénients de ces deux législations au vu de ces éléments. Souhaiteriez-vous vouloir appliquer la réglementation britannique en France ou l'inverse? Avez-vous des questions précises sur ce thème? (N'hésitez pas)
La parole est à vous ...