Mercredi 24 septembre 2003, Marie Humbert tenta de mettre fin au jour de son fils Vincent - devenu tétraplégique, muet et aveugle après un accident de voiture et n'ayant que son pouce droit lui permettant de communiquer avec le monde exterieur- en lui injectant un produit toxique (un barbiturique) dans la sonde qui servait à nourir le jeune homme de 22 ans.
Mais un médecin s'en est apercu. Tombant alors dans un coma profond et placé sous assistante réspiratoire, l'équipe médicale qui suivait Vincent depuis 3 longues années, avait décidé de "limiter les thérapeutiques actives compte tenu du tableau clinique, de l'évolution et de ses souhaits qu'avait exprimés à diverses reprises Vincent"; les médecins ont donc débranché le comateux du repiratoire artificiel. Vincent Humbert est mort vendredi 26 septembre 2003 au centre héliomarin de Berck-sur-mer.
Le mère du décèdé s'exposait désormait à des poursuites pénales, le parquet de Boulogne-sur-mer s'était montré réservé sur cette triste affaire et voulait "faire preuve d'humanité dans l'application de la loi" concernant Marie Humbert. Le non-lieu prononcé contre Marie Humbert et le Dr Frédéric Chaussoy, anesthésiste qui l'a débranché ne les satisfait pas.
François Fillon, ministre des affaires sociales, qui voulait "ouvrir un débat pour modifier la législation et pour pouvoir, avec toutes les garanties nécessaires, prendre en compte les situations comme celle-là". Malheureusement, celui-ci s'était vu refuser le soutien du Gouvernement. Quant à Jean-Pierre Raffarin, il restait sur ses positions, contrairement à M. Jean-François Mattei qui s'était clairement opposé à l'euthanasie reconnaît que "les débats sur l'euthanasie et la fin de la vie ne sont pas clos".
Les derniers mots du jeune accidenté dans son livre intitulé Le droit de mourir, sont "Ne la jugez pas, ce qu'elle aura fait pour moi est certainenemt la plus belle preuve d'amour au monde [... ] Pensez à tout l'amour qu'une mère doit avoir en elle pour aimer autant. Et laissez la vivre en paix le semblant de vie qui lui reste à vivre".
La loi 2005-370 du 30 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie a fait suite au débat public et à la mission d'information de l'Assemblée nationale qui a formulé la proposition de loi à l'origine de ce texte.
Voir l'article sur le procès simulacre de Marie humbert à l'Hôtel de Ville de Paris