Le gouvernement a annoncé ce soir la suspension d'une épreuve du concours d'internat contre laquelle plusieurs centaines d'étudiants en médecine manifestaient à Paris dans l'après-midi.
Les manifestants - 1.400 selon la police, 2.500 à 3.000 selon les organisateurs - ont défilé des abords de la gare Montparnasse jusqu'au ministère de la Recherche et de l'Enseignement supérieur où une délégation a été reçue. L'Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF) avait appelé à cette manifestation pour exiger le retrait de l'épreuve de lecture critique d'article qui n'est pas enseignée de manière harmonisée dans toutes les facultés et serait, de ce fait, "de nature à rompre l'égalité des chances entre les candidats au concours". Voir l'article précédent sur cette revendication.
Dans un communiqué diffusé dans l'après-midi, pendant la manifestation, le ministre délégué à l'Enseignement supérieur et à la Recherche François Goulard a reconnu que la situation n'apparaissait pas "aujourd'hui homogène".
Il a chargé le député UMP Pierre-Louis Fagniez d'une "évaluation précise de la situation", et lui a demandé "des propositions portant sur l'organisation des formations et la mise en oeuvre de l'épreuve".
"En tout état de cause, les épreuves classantes nationales de 2008 ne comporteront pas d'épreuve de lecture critique", conclut le communiqué. "Les étudiants seront à nouveau reçus au ministère dans la dernière semaine du mois de mars, dès la remise du rapport", a précisé le ministère.