Les cas de tuberculose continuent de diminuer en France, mais restent élevés en Ile-de-France et en Guyane et dans certains groupes de population, comme les personnes nées à l'étranger, selon une étude publiée aujourd'hui dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).
5.374 cas de tuberculose ont été déclarés en France en 2005, soit 8,9 cas pour 100.000 habitants, selon cet article publié à quelques jours de la journée mondiale de la tuberculose, samedi. Le nombre de cas a baissé de 3% entre 2004 et 2005, confirmant la tendance observée depuis 2000.
Le taux de cas déclarés est inférieur à 10 pour 100.000 dans toutes les régions, à l'exception de l'Ile-de-France (19,7/100.000) et de la Guyane (44/100.000). L'Ile-de-France représente 40% des cas déclarés.
Certains groupes de population sont plus exposés. C'est le cas des personnes nées à l'étranger (41,5 cas/100.000 contre 5 cas/100.000 pour les personnes nées en France). Le taux de déclaration le plus élevé s'observe chez les personnes nées en Afrique subsaharienne (160/100.000), dans des pays à haute incidence de tuberculose.
Chez les personnes nées à l'étranger, le risque de tuberculose diminue à mesure que l'ancienneté de l'arrivée en France augmente (taux de déclaration de 250,8/100.000 chez les personnes arrivées depuis moins de deux ans). Un taux élevé (214/100.000) est également enregistré chez les SDF.
La tuberculose est une maladie à déclaration obligatoire. Même en tenant compte de possibles sous-déclarations, la France est "un pays avec une incidence de tuberculose faible qui, sur l'ensemble de la population, continue de baisser", selon les auteurs. Les résultats du traitement doivent désormais eux aussi faire l'objet d'une déclaration.
Par ailleurs, le taux de tuberculose résistante se situe dans la moyenne européenne (1,3% en 2004).