Sans faire de politique, il paraît nécessaire de vous révéler l'opinion de M. Nicolas Sarkozy sur la question de l'euthanasie. Voir l'article sur les programmes de M. Nicolas Sarkozy et Mme Ségolène Royal pour la santé.
Le candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy a affirmé jeudi qu'il préférait "le laisser mourir" plutôt que "l'injection d'un liquide mortel" (cocktail lytique).
"Nous n'avons pas le droit d'interrompre volontairement la vie", a expliqué le candidat invité de l'émission "A vous de juger" sur France-2. "Pour moi la vie, c'est sacrée, et faire mourir, je ne l'accepte pas. Il y a une différence entre faire mourir et laisser mourir".
Il a expliqué qu'il tenait au "respect de la vie", tout en soulignant qu'"il y a un moment où la vie est tellement douloureuse que ce n'est plus de la vie, c'est plus possible de vivre parce que la souffrance bouffe la vie et que c'est un peu facile d'avoir des principes en me disant je m'en moque".
"Il y a une différence dans mon esprit entre injecter le liquide mortel, que j'appelle faire mourir, et interrompre un traitement dont on sait qu'il accéléra la mort ce que j'appelle le laisser mourir", a nuancé le candidat de l'UMP.
"La vie m'a appris que devant la souffrance, il fallait beaucoup d'humanité. Devant une question comme cela, je ne raisonne pas en terme de législateur", a-t-il ajouté.
"Je me dis que si moi-même ou l'un de mes parents sont concernés et que je le vois se tordre de douleur sur son lit de bientôt mort", a raconté avec émotion Nicolas Sarkozy, "c'est bien beau les principes. Est-ce que l'on a le droit d'imposer cela?".
"A quel moment on dit, on a le droit de mettre fin à la vie? C'est pourquoi j'avance de façon pragmatique et cohérente et en même temps" il ne faut "pas imposer des souffrances inhumaines".
Ndlr: La loi 2005-370 du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et à la fin de vie va dans ce sens d'une interdiction d'injection de liquide mortel et d'un possible double effet des médicaments visant à soulager la douleur.
Pour plus d'informations, voici l'article rédigé récemment sur ce thème de l'euthanasie et le dernier débat sur la question de la fin de vie.
Au même moment, la Ligue des droits de l'homme (LDH), association née à la fin du XIXe siècle après l'affaire Dreyfus, a appelé à voter et à faire voter pour Ségolène Royal au second tour de l'élection présidentielle le 6 mai.
"Pendant qu'il en est temps, la LDH appelle les électeurs à choisir la solidarité et non la peur, le respect et non les menaces, l'égalité et non les discriminations", dit l'association.
Selon elle, l'élection de Nicolas Sarkozy constituerait "un cauchemar" et une régression démocratique.
"Nous ne voulons pas d'une démocratie muselée qui, parce qu'elle laisserait sur le bord de la route des millions de personnes, attiserait le communautarisme, le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie et ouvrirait la voie aux révoltes sociales", écrit la LDH.
LE 6 MAI, ALLEZ VOTER.