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Votre empreinte écologique

18 questions entre alimentation, logement, transport et  consommation
L'empreinte écologique moyenne d'un Français est de 56 400 m²/an. Et vous?
29 mai 2007 2 29 /05 /mai /2007 10:50

L'ancien responsable de l'administration chinoise des produits alimentaires et pharmaceutiques (SFDA), Zheng Xiaoyu, a été condamné à mort ce jour pour corruption et négligence.
Zheng Xiaoyu a été reconnu coupable d'avoir accepté des pots de vin et des cadeaux d'une valeur de plus de 6,49 millions de yuans (832.000 dollars, 619.000 euros) lorsqu'il dirigeait l'organisme, rapporte l'agence Chine nouvelle. Contacté par l'Associated Press, le tribunal populaire de deuxième instance de Pékin a confirmé l'information, refusant de donner davantage de détails.
Le condamné a dirigé l'administration de sa création en 1998 jusqu'à son limogeage en 2005. Ses pouvoirs avaient considérablement augmenté en 2002 lorsque le gouvernement avait décrété que tous les médicaments devaient bénéficier d'une approbation de la SFDA avant toute mise sur le marché.
Cette modification avait entraîné de nombreux retards dans les agréments, et de nombreuses compagnies avaient alors cherché les moyens d'accélérer la procédure. Un antibiotique approuvé par l'agence sous la direction de Zheng Xiaoyu a fait au moins dix morts l'an dernier avant d'être retiré du marché.

Un responsable de la Direction générale de la surveillance et de l'inspection de la qualité et des quarantaines a par ailleurs annoncé la mise en place d'ici la fin de l'année de la première réglementation du pays en matière de rappel de produits alimentaires.
"Tous les producteurs et distributeurs, nationaux et étrangers, seront contraints de respecter ce système", a expliqué Wu Jianping, directeur général du service de la surveillance et de la production alimentaire de l'organisme, dans un entretien au "China Daily". Le système de rappel sera mis en place progressivement et concernera les produits alimentaires "potentiellement dangereux" et ne bénéficiant pas d'une autorisation de mise sur le marché.

Cette mesure fait suite à une série de scandales sur la sécurité alimentaire qui ont touché des produits chinois. Ainsi, des traces de mélamine ont été découvertes dans des aliments pour animaux domestiques, qui auraient causé la mort de chiens et de chats en Amérique du Nord. 
Le gouvernement américain a interdit les importations de dentifrices chinois après la découverte de diéthylène glycol dans certains produits vendus en Australie et en République dominicaine.

Selon le "China Daily", la SFDA prévoit d'inscrire sur une liste noire les producteurs alimentaires qui ne respecteraient pas la loi. L'administration a lancé une inspection nationale hier, précise le quotidien. 
Le ministère de la Santé a annoncé près de 34.000 maladies liées à l'alimentation en 2005

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28 mai 2007 1 28 /05 /mai /2007 16:03

Le ministre du Travail, Xavier Bertrand, s'est engagé aujourd'hui à évaluer avant l'été le dispositif du lundi de Pentecôte travaillé, afin d'en améliorer les modalités qui divisent les Français après trois années d'application. (Voir l'article sur le nombre de personnes qui travaillent ce lundi)

"On va améliorer les choses. Je ne suis pas là pour dire que tout va bien. Je suis attentif à ce que disent les Français", a déclaré Xavier Bertrand au micro de
RTL.
"Il y a aujourd'hui nécessité d'avoir une évaluation du dispositif sans tabou", a-t-il ajouté, interrogé sur "la pagaille" que provoque depuis trois ans cette journée de solidarité pour les personnes dépendantes, âgées et handicapées.

Mise en place après la canicule de l'été 2003 où près de 15.000 personnes, essentiellement des personnes âgées avaient trouvé la mort, cette journée fait débat dans l'opinion.

Les syndicats dénoncent des distorsions entre salariés, car il y a ceux qui bénéficient d'un week-end prolongé et ceux qui sont contraints de travailler. 
Selon un
sondage d'OpinionWay pour le journal gratuit Métro, 59% des actifs chômeront cette année contre 41% qui travailleront.
De leur côté, des organisations de personnes dépendantes déplorent son caractère "stigmatisant et de charité publique".

Travaillé, mais non rémunéré, le lundi de Pentecôte rapporte deux milliards d'euros chaque année depuis trois ans et pour le gouvernement il n'est pas question de remettre en cause cette mesure.
La réunion d'évaluation, qui se tiendra sous l'autorité du Premier ministre, François Fillon, avec les ministres concernés est destinée "à faire le point (...) pour voir comment améliorer le dispositif", a dit sur RTL Xavier Bertrand, dont le portefeuille inclut les Relations sociales et la Solidarité.

La mesure s'applique différemment dans les secteurs publics et privés. La plupart des administrations - écoles, crèches, postes, préfectures, mairies ou encore tribunaux - sont fermées, mais dans les transports publics, RATP et SNCF, un service réduit est assuré.
L'application varie également dans le secteur privé et pour les parents d'élèves qui travaillent, la journée peut se révéler un casse-tête.

Les poids lourds sont interdits de circulation pour des raisons de sécurité et la plupart des grandes entreprises, qui ne peuvent travailler ont donné un jour de congé à leurs salariés. C'est le cas pour les grands groupes industriels, les banques ou encore les assurances.
A l'inverse, dans les petites et moyennes entreprises, qui rassemblent près de la moitié des salariés du privé et ne peuvent offrir un congé, les salariés travaillent.

La CFDT dénonce "une mesure injuste", source "d'inégalités entre salariés" et note que certains peuvent poser un jour de congé ou de
RTT alors que d'autres sont dans l'obligation de travailler.
Pour Force ouvrière, c'est "un nouveau 'travailler plus' mais cette fois pour gagner moins".
Pour la FNTAH, l'association des accidentés de la vie, "il convient de réfléchir à d'autres sources de financements solidaires si notre pays souhaite accompagner dignement et collectivement les personnes dépendantes".

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27 mai 2007 7 27 /05 /mai /2007 07:23

Près de six Français sur dix (59%) ne travailleront pas le lundi de Pentecôte, principalement parce que leur entreprise ou leur administration sera fermée ce jour-là, selon un sondage Opinionway publié vendredi.

Pour la majorité des salariés du public (73%), des cadres (54%), des professions intermédiaires (61%), des employés (63%) et des ouvriers (66%), cette troisième édition de la "journée de solidarité pour la dépendance" sera chômée. En 2006, 60% des Français n'avaient pas travaillé ce jour-là. 

Les Français "travaillant pour leur compte" (61%), les salariés du privé (52%), ainsi que les agriculteurs, artisans et commerçants (72%) seront plus nombreux à travailler lundi.

Parmi les personnes ne travaillant pas, 53% expliquent que leur entreprise ou leur administration sera fermée ce lundi, 16% indiquent avoir pris un jour de RTT et 14% un jour de congé. Seul 1% participeront aux mouvements de grève auxquels appelle la CFTC.

ET VOUS, TRAVAILLEZ-VOUS DEMAIN ?

La journée de solidarité a été instaurée par l'article 2 de la loi 2004-626 du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour l'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées. Voici le texte:
Art. L. 212-16 du code du travail. - Une journée de solidarité est instituée en vue d'assurer le financement des actions en faveur de l'autonomie des personnes âgées ou handicapées. Elle prend la forme d'une journée supplémentaire de travail non rémunéré pour les salariés et de la contribution prévue au 1° de l'article 11 de la loi n° 2004-626 du 30 juin 2004 relative à la solidarité pour l'autonomie des personnes âgées et des personnes handicapées pour les employeurs.
Une convention, un accord de branche ou une convention ou un accord d'entreprise détermine la date de la journée de solidarité. Cet accord peut prévoir soit le travail d'un jour férié précédemment chômé autre que le 1er mai, soit le travail d'un jour de réduction du temps de travail tel que prévu à l'article L. 212-9, soit toute autre modalité permettant le travail d'un jour précédemment non travaillé en application de dispositions conventionnelles ou des modalités d'organisation des entreprises.
Lorsque l'entreprise travaille en continu ou est ouverte tous les jours de l'année, l'accord collectif ou, à défaut, l'employeur peut fixer, le cas échéant, une journée de solidarité différente pour chaque salarié.
Par dérogation au deuxième alinéa, en l'absence de convention ou d'accord, la journée de solidarité est le lundi de Pentecôte.
A défaut de convention ou d'accord de branche ou d'entreprise prévu au deuxième alinéa et lorsque le lundi de Pentecôte était travaillé antérieurement à l'entrée en vigueur de la loi n° 2004-626 du 30 juin 2004 précitée, les modalités de fixation de la journée de solidarité sont définies par l'employeur, après consultation du comité d'entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel s'ils existent. Il en est de même pour les salariés ne travaillant pas ordinairement en vertu de la répartition de leur horaire hebdomadaire de travail sur les différents jours de la semaine le jour de la semaine retenu, sur le fondement du deuxième, du troisième ou du quatrième alinéa, pour la journée de solidarité.
Le travail accompli, dans la limite de sept heures, durant la journée de solidarité ne donne pas lieu à rémunération lorsque le salarié est rémunéré en application de la loi n° 78-49 du 19 janvier 1978 relative à la mensualisation et à la procédure conventionnelle ainsi que, dans la limite de la valeur d'une journée de travail, pour les salariés dont la rémunération est calculée par référence à un nombre annuel de jours de travail conformément au III de l'article L. 212-15-3.
Pour les salariés à temps partiel, la limite de sept heures prévue au sixième alinéa est réduite proportionnellement à la durée contractuelle.
Les heures correspondant à la journée de solidarité, dans la limite de sept heures ou de la durée proportionnelle à la durée contractuelle pour les salariés à temps partiel, ne s'imputent ni sur le contingent annuel d'heures supplémentaires prévu à l'article L. 212-6 ni sur le nombre d'heures complémentaires prévu aux articles L. 212-4-3 et L. 212-4-4. Elles ne donnent pas lieu à repos compensateur.
Le travail de la journée de solidarité dans les conditions prévues par le présent article ne constitue pas une modification du contrat de travail.
Les dispositions du présent article s'appliquent aux départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et de la Moselle, par dérogation aux articles 105 a et 105 b du code professionnel local.

Art. L. 212-17. - Lorsqu'un salarié a déjà accompli, au titre de l'année en cours, une journée de solidarité au sens de l'article L. 212-6, s'il doit s'acquitter d'une nouvelle journée de solidarité en raison d'un changement d'employeur, les heures travaillées ce jour donnent lieu à rémunération supplémentaire et s'imputent sur le contingent annuel d'heures supplémentaires prévu à l'article L. 212-6 ou sur le nombre d'heures complémentaires prévu aux articles L. 212-4-3 et L. 212-4-4. Elles donnent lieu à repos compensateur. Toutefois, le salarié peut aussi refuser d'exécuter cette journée supplémentaire de travail sans que ce refus constitue une faute ou un motif de licenciement ;
2° Dans l'article L. 212-4-2, dans les premier et quatrième alinéas de l'article L. 212-8 et dans l'article L. 212-9, le nombre : « 1 600 » est remplacé par le nombre : « 1 607 » ;
3° Au III de l'article L. 212-15-3, les mots : « deux cent dix-sept jours » sont remplacés par les mots : « deux cent dix-huit jours ». 

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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 21:45

La 60ème Assemblée mondiale de la Santé s'est achevée ce soir sur un accord concernant « deux résolutions essentielles ». 
L'une concerne la
préparation mondiale à une pandémie grippale et l'autre, la protection de l'innovation et de la propriété intellectuelle.

S'adressant aux représentants des Etats-membres le Dr Margaret Chan, Directeur général de l'OMS a tenu « à souligner l'importance de cette décision portant sur les mécanismes d'échanges des virus grippaux et l'accès aux vaccins antipandémiques. La tâche qui me revient dans l'application du Règlement sanitaire international dépend de cet échange ». (Voir l'article sur l'ouverture cette 60ème Assemblée mondiale de la Santé)
D'après cette dernière résolution, l'OMS est priée de « constituer un stock international de vaccins contre les virus H5N1 et les autres virus grippaux à potentiel pandémique ». Elle doit également "élaborer des dispositifs et lignes directrices en vue d'assurer le cas échéant, une distribution juste et équitable des vaccins à des prix abordables ».

L'OMS souligne par ailleurs que cette Assemblée a adopté un « nombre record de résolutions sur des questions de santé publique » : paludisme, tuberculose,
poliomyélite, mais aussi sur « l'amélioration des médicaments destinés aux enfants », l'usage rationnel des médicaments, les systèmes de soins de traumatologie et d'urgence, les systèmes d'information sanitaire…

Cette 60ème Assemblée a enfin approuvé le budget le plus important de l'OMS à ce jour : 4,2 milliards de dollars américains pour la période 2008-2009, soit une augmentation de pratiquement 25% par rapport à 2006-2007. Cette somme recouvre le budget « régulier » de l'OMS –c'est-à-dire les contributions obligatoires des Etats-Membres- et les donations volontaires. 
Ces dernières – qui émanent d'Etats mais aussi de fondations et autres sources publiques ou privées - ont très fortement augmenté ces derniers temps. « Le nouveau budget illustre la tendance continue à la hausse des investissements dans la santé publique à l'échelle mondiale. Il permettra à l'OMS de mieux soutenir les pays » souligne l'Organisation

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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 18:47

Les dépenses d'assurance-maladie ont continué de déraper au mois d'avril en France, selon les données publiées aujourd'hui par la Caisse Nationale d'Assurance Maladie des Travailleurs Salariés (CNAMTS), alors que le Premier ministre a confirmé que la franchise sur les soins médicaux était une piste prioritaire pour le financement de la santé. 
Sur les douze derniers mois, les dépenses remboursées par le régime général dans le champ de l'Objectif de progression des dépenses d'assurance-maladie (ONDAM) progressent de 4,1% en données CJO (+4,6% en données brutes) en avril contre +3,0% à fin mars 2007 (+2,3% en données brutes), précise la CNAMTS dans un communiqué. 
Pour les seuls soins de ville, les remboursements sont en hausse de 5,5% par rapport à la même période de 2006 en données CVS/CJO (+9,4% en données brutes). Sur les quatre premiers mois de l'année, leur hausse ressort à +5,0% 

Cette progression des dépenses est nettement supérieure à celle prévue par la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2007 (2.5% pour l'ONDAM et 3.9 milliards d'euros de déficit) alors que le comité d'alerte sur l'évolution des dépenses d'assurance maladie doit rendre son avis sur le respect de l'Ondam avant le 1er juin. 
Le comité d'alerte, créé par l'article 22 de la loi 2004-810 du 17 août 2004 relative à l'assurance maladie, est chargé d'alerter le Parlement, le gouvernement et les caisses nationales d'assurance maladie en cas d'évolution des dépenses maladie incompatible avec le respect de l'ONDAM voté par le Parlement (dépassement de plus d'1%). Il propose des mesures de redressement. 
Le comité rend un avis sur l'impact financier de ces mesures et, le cas échéant, de celles que l'Etat entend prendre pour sa part. 

Le Premier ministre, François Fillon a confirmé que l'instauration d'une franchise sur les soins médicaux était le "remède proposé" au dérapage des dépenses médicales.
"Un des remèdes que nous avons proposés c'est (...) la franchise [...] La première chose sur laquelle on va travailler c'est la question de la franchise qui permet de diversifier les sources de financement, de mieux les répartir et de responsabiliser les acteurs. Les dépenses de santé, elles vont augmenter parce que la population vieillit, elles vont augmenter aussi parce que l'objectif de notre société c'est d'apporter le meilleur confort et les meilleurs soins possibles à la population. Ce qu'il fait c'est trouver le meilleur moyen de financer une dépense de santé qui doit être contenue et rationalisée mais qui va augmenter", a estimé François Fillon, sur Europe 1. Voir l'article sur la franchise des soins.

Le programme présidentiel de
Nicolas Sarkozy prévoit l'instauration d'une franchise sur les premiers euros des actes médicaux, à la charge des assurés sociaux et révisable selon l'évolution des dépenses de santé. Voir le compte-rendu du débat à Science Po sur la santé et le détail du programme du Chef de l'Etat sur la question de la santé.

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23 mai 2007 3 23 /05 /mai /2007 13:15

Le Conseil de la mode britannique a lancé une enquête sur la santé des mannequins trop maigres.
Le Conseil a pris cette décision hier, faisant suite à la polémique qui a suivi la mort de deux jeunes mannequins en 2006. 

La commission veut étudier le processus de sélection des mannequins choisies pour participer à la semaine de la mode londonienne.

À la suite de cette enquête, des directives seront données aux agences de mannequins britanniques lors de cet événement.

En ce moment, seule la ville de Madrid a pris des mesures contre la maigreur des mannequins, interdisant l'an dernier les jeunes femmes jugées trop maigres. Voir l'article publié sur l'interdiction à Madrdi des mannequins trop maigres aux défilés de mode.

Au Canada comme dans de nombreux pays, aucune mesure du genre n'a encore été élaborée

Voir cependant l'article sur l'augmentation de l'obésité dans les pays industrialisés et les méthodes de calcul de surpoids (IMC ou Lorentz).

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22 mai 2007 2 22 /05 /mai /2007 20:11

Comme annoncée dans un article précédent, le Président de la République a effectué sa deuxième visite officielle dans le Nord Pas-de-Calais sur le thème du système hospitalier et de la fin de vie.

Il a préconisé de "réformer l' hôpital, la carte hospitalière, l'organisation de l'hôpital", en affirmant qu'il fallait répondre au "malaise" du secteur hospitalier, à l'occasion d'une visite du centre hospitalier de Dunkerque (Nord). "On ne peut pas continuer comme ça. Il faut donner des moyens à l'hôpital. 
Le Chef de l'Etat a demandé à la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot-Narquin de conduire "une grande concertation sur les missions de l'hôpital", lors d'une visite du centre hospitalier de Dunkerque (Nord). "Je souhaite que l'on réfléchisse à ce que sont les missions de l'hôpital. Je souhaite que la ministre de la Santé conduise une grande concertation sur les missions de l'hôpital", a-t-il dit lors d'une rencontre avec des médecins et infirmières. Il lui a aussi demandé de se pencher sur la question de la rémunération des heures supplémentaires, une question souvent posée par des membres du personnel. "Le salaire n'est pas l'ennemi de l'emploi", a-t-il réitéré. des dossiers brulants pour la ministre de la Santé ...

Pour le Président de la République, il s'agit notamment de libérer des lits et de ne pas engorger les urgences par des soins qu'il a qualifiés "de commodité". Il a également affirmé qu'il fallait "lancer un gigantesque mouvement d'accueil des personnes âgées" et "d'extrême dépendance", en mettant en place des structures d'accueil en dehors de l'hôpital.
Auparavant, Nicolas Sarkozy avait visité le service d'urgence et d'hémodyalise du centre hospitalier de la ville où des dizaines de patients et de membres du personnel se pressaient pour tenter de le voir. 
"Je suis parfaitement conscient qu'il y a un malaise", a-t-il dit en soulignant que "les gens qui travaillent à l'hôpital se dévouent avec un coeur extraordinaire et beaucoup de compétence. Je veux, avec la ministre de la Santé Roselyne Bachelot, apporter une réponse à ce malaise [...] Il faut prendre conscience qu'il y a beaucoup de douleur, et beaucoup de souffrance et que le personnel qui supporte tout ça mérite de la considération, considération à la fois morale, personnelle et financière", a déclaré le président de la République. Il a conclu sa courte déclaration en disant qu'il était "là aussi pour aller dans les endroits où il y a des problèmes".

Les habitants de la région Nord-Pas-de-Calais sont victimes d'une surmortalité, avec une densité de médecins basse et un rattrapage insuffisant des moyens. Année après année, le constat reste accablant pour la région: l'espérance de vie y est la plus basse de France (3,1 ans de moins par rapport à la moyenne nationale pour les hommes et 2,6 pour les femmes) et elle est première pour toutes les grandes causes de décès sauf les accidents de la route et les maladies infectieuses. (
voir l'article sur la différence d'espérance de vie en fonction des régions)
Selon les chiffres de l'Observatoire régional de la santé, on se suicide dans le Nord/Pas-de-Calais 25% de plus qu'ailleurs, la région est première ou seconde pour tous les types de cancers (41% de décès en plus que la moyenne nationale pour les hommes et 16% chez les femmes) et elle connaît 50% de plus de morts par maladies cardio-vasculaires. 
Pour son directeur Olivier Lacoste, "il ne s'agit pas d'une fatalité géographique" et la détérioration a surtout été constatée dans les années 60-70 avec la crise sociale provoquée par les fermetures de puits de mine, aciéries et usines textile. "Les statistiques montrent une corrélation étroite entre l'état sanitaire et les situations sociales difficiles.
Les populations en précarité consultent à un stade plus avancé de la maladie (...), elles participent moins aux campagnes de dépistage et pâtissent d'un régime alimentaire moins équilibré", souligne le professeur Jean-Louis Salomez, épidémiologiste et président du Groupement régional de promotion de la santé. 
Paradoxalement, la présence médicale est réduite dans le Nord/Pas-de-Calais
avec 30% de moins de spécialistes par rapport à la moyenne nationale et des généralistes esseulés dans certaines zones (un médecin pour 409 habitants dans le Pas-de-Calais alors que la moyenne nationale est de un pour 291). 

Les moyens accordés aux hôpitaux font l'objet d'appréciations divergentes. Le vice-président du conseil régional chargé de la Santé, Michel Autes (
Verts) fait remarquer que leurs dépenses de santé par habitant sont inférieures de 6-8% à la moyenne nationale et que "l'attribution des gros équipements en fonction de normes nationales ne tient pas compte de notre surmortalité". Face à cette situation et bien que la santé ne figure pas dans ses compétences de base, le conseil régional - qui a signé une charte de partenariat avec les conseils généraux - a mobilisé des moyens importants (18 millions d'euros annuels dans le budget actuel). 
Et, première en France, la région vient d'intégrer la commission exécutive de l'Agence régionale d'hospitalisation, en investissant 48 millions d'euros en quatre ans dans les équipements. La presse régionale apporte sa pierre à cette mobilisation sanitaire. A l'issue d'une vaste enquête de la Voix du Nord qui avait provoqué de nombreuses réactions, le rédacteur en chef Jean-Michel Bretonnier a adressé une lettre ouverte à Nicolas Sarkozy
juste après son élection, pour attirer son attention sur cette "situation qui ne peut pas durer". 

Avant la présidentielle, l'ex-ministre de la Santé Xavier Bertrand avait déjà promis "plus de moyens dans les zones défavorisées". "On attend de l'Etat que cette volonté commune se traduise par un véritable rattrapage", souligne de son côté M. Autes

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22 mai 2007 2 22 /05 /mai /2007 05:50

Le président de la République, Nicolas Sarkozy, se rend aujourd'hui dans le Pas-de-Calais pour un déplacement sur le thème de la santé, selon un communiqué de l'Elysée publié hier.

Il sera accompagné par la ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports Roselyne Bachelot-Narquin. (voir l'article précédent sur son entretien avec Martin Hirsch sur la question des franchises relatives aux soins)

Le chef de l'Etat doit ainsi visiter le service des urgences et le service de néphrologie et d'hémodialyse du centre hospitalier de Dunkerque.

Il doit ensuite de rendre à l'hôpital maritime de Zuydcoote pour visiter l'unité de soins palliatifs. 
Il y rencontrera les familles des malades, le personnel soignant et les bénévoles sur le thème de l'accompagnement de la fin de vie, a précisé l'Elysée.

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22 mai 2007 2 22 /05 /mai /2007 05:49

La ministre de la Santé Roselyne Bachelot-Narquin (voir sa biographie) s'est entretenue avec le Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, Martin Hirsch, qui a fait savoir qu'il n'approuverait pas les franchises sur les soins proposées par Nicolas Sarkozy

L'ancien président d'Emmaüs France, dont la particularité au gouvernement est de n'avoir ni titre de ministre ni celui de secrétaire d'Etat, (
voir la liste des membres du Gouvernement de M. François Fillon annoncée par le Secrétaire Général de l'Elysée, Claude Guéant) a déclaré hier au micro de France Inter qu'il n'approuverait pas l'instauration de nouvelles franchises sur les soins pour financer la Sécurité sociale. Il estime que ce n'est pas "une bonne mesure". Voilà les premières dissensions entre les membres du Gouvernement de tendance opposées.

Dans un communiqué publié après sa rencontre avec Martin Hirsch, Roselyne Bachelot-Narquin souligne qu'elle reverra le haut-commissaire "très bientôt pour définir les conditions de mise en oeuvre de cette réforme". 

La ministre de la santé, de la Jeunesse et des Sports précise "que la franchise annoncée par le gouvernement devait être entendue comme un facteur de responsabilisation des assurés qui, conformément aux engagements de Nicolas Sarkozy, serait accompagné des exonérations nécessaires pour tenir pleinement compte des situations sociales très dégradées".

Durant sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait préconisé quatre franchises non remboursées par la Sécurité sociale sur les premiers euros annuels dépensés par les assurés en médicaments, examens biologiques, visites médicales et hospitalisations. (voir le compte-rendu du débat organisé à Science Po Paris sur la santé entre les deux tours de l'élection présidentielle)


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21 mai 2007 1 21 /05 /mai /2007 11:15
Avec le nouveau Gouvernement, il me semble utile de vous indiquer ici la biographie des personages essentiels dans le domaine du droit de la santé.

Nicolas Sarkozy, Président de la République, (né le 28 janvier 1955 à Paris 17ème)
Voir sa biographie avec l'article sur le second tour de l'élection présidentielle.

François Fillon, Premier Ministre (né le 4 mars 1954 au Mans)
Illust:Fillon portrait AFP, 2.4 ko, 80x100

Après une maîtrise de droit public et un diplôme d'études appliquées (DEA) en droit public et en sciences politiques, il entre comme assistant parlementaire de 1976 à 1977, devient chargé de mission au cabinet du ministre des Transports de 1978 à 1980 puis au cabinet du ministre de la Défense jusqu'en 1981 où il est chef de service des travaux législatifs et parlementaires au cabinet du ministre de l'Industrie. Conseiller municipal de Sablé -sur-Sarthe de 1981 à 1986, il en devient adjoint au maire de 1983 à 2001 où il passe conseiller municipal de Solesmes et président district de Sablé-sur-Sarthe depuis 2001. Il est aussi Président du Conseil général de la Sarthe de 1992 à 1998 puis Président du Conseil régional des Pays de Loire depuis 1998. Député de la Sarthe de 1981 à 1993 et de 1993 à 2002, il devient Sénateur depuis septembre 2004. Secrétaire national chargé des fédérations en 1997, il est porte-parole de la commission exécutive du RPR en 1998, conseiller politique pour le RPR de 1999 à 2001 puis membre fondateur de l'UMP. Il fut Ministre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche de 1993 à 1995, Ministre des Technologies de l'Information et de la Poste de 1995 à 1997, Ministre des Affaires sociales, du Travail et de la Solidarité de 2002 à 2004 et ministre de l'Education Nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche de 2004 à 2005. Il a écrit en 2007 Les Retraites, aux Editions Michalon et La France en majuscules aux Editions Plon; en 2006, la France peut supporter la vérité aux Editions Albin Michel.
Voir la liste entière du Gouvernement.

Rachida Dati, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice (née le 27 novembre 1965 à saint-Rémy)
Rachida Dati. Photo : AFP
Après une maîtrise en sciences économiques et en droit public,  elle intègre l'Ecole Nationale de la Magistrature (ENM). Auditeur de justice au TGI de Bobigny de 1998 à 1999, elle devient Juge commissaire aux procédures collectives au TGI de Péronne de 1999 à 2001 puis Substitut du Pricureur à la section financière près le TGI d'Evry de 2001 à 2002. Conseillère technique en charge du projet de loi sur la prévention de la délinquance au cabinet du ministre de l'Intérieur de 2002 à 2004, elle travaille ensuite en tant que conseillère au cabinet du ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie en 2004 puis comme directrice générale adjointe en charge des marchés publics, des affaires juridiques, des affaires foncières et immobilières au conseil général des Hauts-de-Seine de 2004 à 2005 puis conseillère en charge du projet de loi sur la prévention de la délinquance de 2005 à 2007.

Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre de la santé, de la jeunesse et des Sports (née le 24 décembre 1946 à Nevers)
Roselyne Bachelot-Narquin. AFP
Docteur en pharmacie, elle est présidente du Conseil national des personnes handicapées de 1995 à 1998 en même temps que rapporteure générale de l'Observatoire sur la parité entre hommes et femmes de 1995 à 1999. Sur le plan politique, elle est Conseillère générale du Maine-et-Loire de 1982 à 1988; Conseillère régionale des Pays de la Loire depuis 1986 où elle deviendra Vice-présidentedu conseil régional de 2001 à 2004. Députée du Maine-et-Loire de 1988 à 2002, Ministre de l'Ecologie et du Développement Durable de 2002 à 2004, elle est Députée Européen depuis 2004. Elle est Secrétaire générale adjointe de l'UMP depuis 2006.

Eric Woerth, Ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique, né le 29 janvier 1956 à Creil

Après Science Po et HEC à Paris, il est conseiller régional de Picardie de 1986 à 2002, où il sera vice-Président de 1992 à 1998 puis maire de Chantilly depuis 1995. Il est Député de l'Oise de 2002 à 2004 et de 2005 à 2007 et membre de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale. Il fut Secrétaire d'Etat à la Réforme de l'Etat, auprès du ministre de la fonction publique et de la Réforme de l'Etat de 2004 à 2005

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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 14:38

La Chine compte plus de 30 millions de dépressifs, mais en raison du manque de psychiatres, plus de 90 % de ces patients n’ont pas accès à des soins appropriés. 
Selon les chiffres annoncés par l'Association des psychiatres de Chine (APC), la Chine ne compte que 17.000 psychiatres professionnels pour une population qui dépasse le milliard, et aurait besoin de 113.000 praticiens supplémentaires pour atteindre la moyenne internationale d'un psychiatre pour 10.000 citoyens.

Les groupes les plus affectés par la dépression, sont les femmes et les ruraux. Selon une étude réalisée dans les provinces de Zhejiang (est) et de Hebei (nord), ces populations sont confrontées à une pression inhabituelle et doivent gérer de profonds changements sociaux.

La dépression est à la fois un symptôme et un syndrome fréquents. C’est un trouble de l'humeur ou un trouble psychique pouvant résulter de l'interaction d'un ensemble de facteurs biologiques (déséquilibre dans la chimie des neurotransmetteurs du cerveau), psychologiques et sociaux. Elle se rencontre dans toutes les affections, en épisode inaugural ou au cours du développement. Elle peut aussi être une maladie psychiatrique à part entière. En Chine, ce trouble semble intimement lié aux bouleversements sociaux. La croissance vive et rapide déstabilise les relations sociales et remet en cause les rapports entre les villes et les campagnes.

En effet, un environnement pénible (rythme de vie effréné, soucis professionnels et/ou familiaux, chômage, divorce, deuil, isolement, déracinement, déménagement) perturbe l'état de santé plus ou moins gravement, plus ou moins longtemps. Pour le Dr Yang Lingling, psychiatre de l'hôpital relevant de l'Université Zhongnan « les autorités de la santé devaient former plus de psychiatres qualifiés et être plus strictes quant à la qualification des psychiatres et des cliniques ».

Le premier signe est souvent constitué par la modification du comportement habituel. Par exemple, une personne précédemment enjouée et sociable peut devenir irritable et renfermée. L'anhédonie et les troubles du sommeil viennent ensuite, suivis des troubles du comportement alimentaire. Chaque personne étant unique, les signes de dépression diffèrent considérablement d'une personne à l'autre, ainsi que l'ordre d'apparition (parfois, les troubles du sommeil sont premiers).

Parfois, outre les symptômes de dépression, de nombreuses personnes dépressives peuvent aussi se plaindre de problèmes physiques. Par exemple, un individu peut se plaindre de douleurs chroniques et de maux qui ne peuvent être expliqués, tels que des maux de tête, des douleurs persistantes au dos ou à l'estomac. Il existe actuellement trois principaux traitements utilisés pendant les épisodes dépressifs et en prévention de la récurrence d'épisodes dépressifs.

Voir l'article précédent sur l'accès inégal aux soins en France.

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20 mai 2007 7 20 /05 /mai /2007 04:42

La "Marche contre la leucémie" destinée à sensibiliser le grand public au don d'organes et plus particulièrement au don de plaquettes sanguines aura lieu aujourd'hui dans la capitale ainsi qu'à Nice, Toulouse, Bordeaux, Lyon et Marseille.

"Chacun d'entre nous est concerné", explique Stéphanie Fugain, fondatrice de l'association "Laurette Fugain", du nom de sa fille (avec le chanteur Michel Fugain) décédée d'une leucémie, elle est à l'origine de la manifestation.

Stéphanie Fugain rêve à la création d'une "Journée du don d'organe", tant les donneurs en France font défaut. "Nous avons les meilleurs hôpitaux et les meilleurs médecins au monde, mais sommes derniers en Europe en matière de donneurs", déplore-t-elle.

Une situation d'autant plus critique que "compte tenu du brassage des populations, certains groupes sont sous-représentés chez les donneurs, comme les jeunes hommes africains, maghrébins et asiatiques. Mais les malades, eux sont bien là et certains meurent faute de donneur compatible".

Fer de lance de la manifestation, le don de plaquettes (qui contrairement au sang n'ont qu'une durée de vie de cinq jours) et pour qui "les donneurs manquent cruellement", note Stéphanie Fugain qui estime par ailleurs qu'il faudrait une réforme courageuse en France afin "que chacun soit sensibilisé dès le plus jeune âge au don de soi". "Avoir besoin d'un nouveau coeur, ça peut arriver à tout le monde".

La marche parisienne qui débutera à 12h sous la Tour Eiffel se déplacera jusqu'à l'Hôpital Necker et ralliera son point de départ pour se terminer en un grand concert gratuit. Les humoristes Muriel Robin, Didier Gustin ou Elie Semoun, seront là, entourés de nombreux chanteurs. Amine, Willy Denzey, Kamini, Nâdiya, Nolwenn Leroy, Leslie, Ophélie Winter, Julie Zenatti, Anaïs ou Adrienne Pauly, tous ont répondu présent. Idem pour les stars des platines Bob Sinclar, Martin Solveig ou David Vendetta. Quant à Patrick Bruel, il interviendra en direct depuis Cannes.

Venez nombreux et aider à la lutte contre la leucémie. 
Quelques minutes de votre temps peuvent sauver des vies.

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19 mai 2007 6 19 /05 /mai /2007 11:18

Connaître le sexe de son bébé dès six semaines de grossesse: c'est la promesse du "Pink or Blue" (rose ou bleu), un nouveau test britannique, dont la fiabilité est mise en cause et qui pourrait soulever des problèmes d'ordre éthique.

La firme britannique DNA Worldwide a lancé son test le mois dernier sur Internet en ciblant un large public dans le monde entier. Elle a acheté les droits de vente de la technique par l'intermédiaire d'une société américaine qui la vend déjà sur le Web, essentiellement à des Américains.
La Chine et l'Inde, deux pays dont on connaît la politique de natalité favorable au sexe masculin, sont exclus de ces ventes. Les experts redoutent que ce test ne fasse qu'inciter les familles à interrompre une grossesse de sexe non désiré.

En théorie, le test analyse l'ADN foetal qui se trouve dans le courant sanguin maternel. Une technique qui laisse certains experts sceptiques. "Plus ce genre de test est pratiqué tôt au cours de la grossesse, moins on trouvera d'ADN foetal à cet endroit, et moins le test sera fiable", relève le Dr Patrick O'Brien, obstétricien et porte-parole du Collège royal des gynécologues-obstétriciens. "A six semaines de grossesse, on peut se demander si la technologie est indiquée."
Les parents qui seront d'accord pour attendre l'échographie des 20 semaines de grossesse bénéficieront d'une technique sûre à 100%. Les procédés invasifs comme une amniocentèse, qui représente un faible risque d'avortement, ne sont praticables qu'à 11 semaines de grossesse.

Les parents qui commandent le test "Pink and Blue" reçoivent un paquet dans lequel la mère doit fournir un échantillon de sang. Il est retourné aux laboratoires de la firme qui, au bout de quatre à six jours, révèlent le sexe du foetus avec une fiabilité de 98%, si les instructions sont respectées correctement, selon DNA Worldwide.
"Nous essayons de construire un pont entre la science et le consommateur", note David Nicholson, directeur de DNA Worldwide. Le test fonctionne par détection de l'ADN foetal qui peut naturellement être retrouvé dans le sang de la mère. Il cherche le chromosome Y spécifique du sexe masculin. S'il ne le trouve pas, c'est une fille. Toutefois, comme il n'est pas référencé comme matériel médical, ce test n'est sous le contrôle d'aucune autorité sanitaire que ce soit en Grande-Bretagne ou ailleurs.

Le test "Pink or Blue" est basé sur une méthode mise au point par des chercheurs italiens, qui ont publié leurs travaux en 2005 dans le journal "Human Genetics". Ils affirment que le chromosome Y peut être retrouvé dans le sang maternel dès la sixième semaine de grossesse. DNA Worldwide rembourse la clientèle en cas d'erreur. Sur les centaines de tests remboursés depuis la commercialisation du test en avril dernier, Nicholson a déclaré n'avoir eu à rembourser qu'une seule fois.
Mais même si le test est précis, les experts recommandent aux parents de prendre conseil auprès de professionnels.

D'autres experts s'inquiètent des problèmes éthiques que ce test pourrait provoquer, si les parents prennent ce test pour prétexte à l'interruption d'une grossesse non conforme.
"Le choix du sexe pourrait inciter des parents à considérer leurs enfants comme de la marchandise", a déclaré Marcy Darnovsky, directrice adjointe du Centre pour la génétique et la société, un groupe d'intérêt public basé aux Etats-Unis. "Des tests comme celui-là pourraient rendre normale la sélection génétique et conduire à un scénario dans lequel des parents iraient jusqu'à choisir les caractéristiques de leur enfant dans un catalogue." 

Voir le dernier colloque sur la fin de vie et l'éthique et l'article sur les divers questionnements éthiques.
 
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15 mai 2007 2 15 /05 /mai /2007 06:39

Le tribunal des affaires de sécurité sociale (TASS) de Tours a demandé un second avis médical après le suicide d'un salarié de la centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire), qui avait été reconnu comme une maladie professionnelle par la Caisse primaire d'assurance-maladie (CPAM) d'Indre-et-Loire.

En 2005, le comité régional de reconnaissance des maladies professionnelles de la CPAM avait en effet assimilé le suicide en août 2004 de Dominique Peutevynck, 49 ans, technicien supérieur à la centrale, à un accident du travail, alors qu'il ne s'était pas produit sur le lieu même du travail, mais sur une voie de chemin de fer située à proximité.

Alors que Me Philippe Toison, avocat d'EDF, s'est félicité d'une décision "conforme à sa demande", Me Philippe Baron, avocat des fils de la victime et du syndicat CGT qui se sont portés parties civiles, a décidé de faire appel : "Il n'y a pas lieu de désigner un deuxième comité et de lui laisser prendre la décision alors qu'un premier l'a fait définitivement". Les experts ne pourront étudier le dossier (à Nantes) qu'après la décision de la cour d'appel d'Orléans, si la décision de celle-ci va dans le même sens que celle prise à Tours ce lundi par le tribunal des affaires de sécurité sociale.

Par ailleurs, les deux fils de M. Peutevynck ont déposé une requête devant le TASS "en reconnaissance d'une faute inexcusable à l'encontre d'EDF". Selon Me Baron, "EDF était conscient depuis bien longtemps du danger auquel était exposé tout le service de Dominique Peutevynck".

EDF avait annoncé le 13 avril dernier la création d'un observatoire national de la qualité de vie au travail pour combattre le mal-être et le suicide au travail. La CGT a de nouveau dénoncé lundi "l'attitude d'EDF" et a rappelé que quatre employés de la centrale nucléaire de Chinon se sont suicidés depuis trois ans

Voir l'article sur la reconnaissance par la CPAM du suicide comme accident du travail pour un salarié de Renault.

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15 mai 2007 2 15 /05 /mai /2007 06:25

Le système de santé américain est le plus cher au monde mais le moins efficace de six grands pays industrialisés, selon une étude publiée ce matin entre les système de soins en Australie, au Canada, en Allemagne, en Nouvelle-Zélande, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis d'Amérique. "Le système de santé américain est le plus cher au monde mais des analyses comparatives ne cessent de montrer que les performances américaines en la matière sont derrière les autres pays", affirment les économistes auteurs de l'étude publiée par l'institut d'études indépendant, le Commonwealth Fund.

"Les professionnels de santé aux Etats-Unis disent souvent que le système américain est le meilleur du monde, sans preuve scientifique à l'appui. C'est un peu comme la reine du conte de fée Blanche Neige: les Américains regardent leur propre image dans le miroir sans inclure de comparaison internationale", disent les auteurs de l'étude baptisée Mirror, Mirror on the wall.

En terme de qualité, d'accès, d'efficacité, d'équité comme de résultats, le système de santé américain arrive à chaque fois au dernier rang des six pays.
L'Allemagne arrive première pour l'accès et la qualité des soins, tandis que le Royaume-Uni vient au premier rang pour les critères d'équité d'accès et d'efficacité des soins.

"Les Etats-Unis sont la seule nation de l'étude qui n'assure pas d'accès universel à la santé (...). A la lumière de ce que nous dépensons pour la santé dans ce pays, on pourrait s'attendre au système de santé le meilleur et le plus performant", note la présidente du Commonwealth Fund, Karen Davis. Quelque 45 millions d'Américains, soit 15% de la population, n'ont pas d'assurance maladie.

Les dépenses de soins par habitant aux Etats-Unis sont pourtant plus de deux fois plus élevées que la moyenne des dépenses dans les pays de l'OCDE, soit 6.102 dollars par an contre 2.571 dollars, selon le Commonwealth Fund, qui a cumulé les données d'une autre étude de l'OCDE prenant en compte d'autres pays européens et le Japon. N'oublions pas que le système de saté en France est considéré comme le meilleur au monde par l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

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