La Cour régionale des pensions d'Orléans vient de rendre, vendredi 15 septembre 2006, un arrêt infirmatif lourd de conséquences sur le dossier du nucléaire. 
Un caporal-chef, André Mezière, avait travaillé à Reggane (Algérie) de 1962 à 1964 lors des essais nucléaires. 

La France a réalisé 210 essais nucléaires - dont 50 essais atmosphériques - au Sahara jusqu'en 1962 puis en Polynésie Française (Mururoa notamment) jusqu'en 1996. Les protections étaient selon les militaires "insuffisantes".

Le tribunal départemental des pensions militaires d'Indre et Loire avait pourtant, en juin 2005, accordé une pension d'invalidité à ce militaire, victime des conséquences des essais nucléaires, atteint de polymyosite - une maladie neuro-musculaire.

La Commission d'indemnisation des victimes d'infractions (CIVI) de Paris a rejeté vendredi 15 septembre 2006 10 demandes d'indemnisation pour des faits similaires. 
Elle se déclare incompétente.

A nouveau, ce qui pose problème est l'expertise médicale qui ne peut pas prouver le lien de causalité

Au salon madrilène de la mode qui a lieu du 18 au 22 septembre 2006, les mannequins trop minces sont bannies.

Raison invoquée: éviter aux jeunes filles de s'infliger des régimes alimentaires déséquilibrés pour leur ressembler. 30% des mannequins ne peuvent donc pas participer à ce salon.

Le gouvernement régional madrilène, sponsor de l'évènement, a pris cette décision dans un but de santé publique: les jeunes doivent, sans les inciter à être obèses, manger normalement.

Le salon milanais de la mode qui se tiendra dans quelques jours a indiqué qu'il pourrait faire de même.

L'Observatoire Français des Drogues et des Toxicomanies (OFDT) vient de publier un résultat d'un enquête sur la consommation de 30 000 jeunes entre 2005. On y apprend de nombreuses choses sur la cocaïne, le tabac, l'alcool et le cannabis.

Pour la cocaïne, la consommation a augmenté entre 2003 où 1.6% des jeunes en ont consommé et 2005 où ils sont désormais 2.5%

Pour le tabac, un bon résultat permet d'espérer une meilleure santé dans cette population. Avec les hausses du tabac de ces dernières années, 1/3 des jeunes ont arrêté de fumer et 1/3 a échoué dans sa tentative d'arrêt. S'ils ont essayé et échoué, peut-être que la prise en charge n'est pas assez forte mais s'ils sont convaincus des effets néfastes, ils essaieront de nouveau d'arrêter ... notamment si des nouvelles hausses ont lieu. Une baisse a permis de montrer que 72% des jeunes fument (un peu moins qu'il y a 2 ans). les fumeurs quotidiens sont encore 34% des garçons et 32% des filles.

Pour l'alcool, un bon point et un mauvais. La consommation d'alcool régulière est passée de 21% à 18% chez les garçons et de 7 à 6% chez les filles mais l'ivresse a augmenté de 7% des jeunes en 2003 à 10% en 2005.

Pour le cannabis, 15% des garçons contre 6% des filles en prennent régulièrement.

Ce rapport est tout de même très inquiétant Alors un conseil à vous chers jeunes, la drogue comme le tabac abaisse l'espérance de vie et augmente l'apparition de nombreuses maladies. A vous chers parents, prennez garde du comportement des enfants. A vous chers enseignants, sensibilisez toujors plus les jeunes pour qu'ils évitent des comportements dangereux.

Le tribunal correctionnel de Lille a fort à faire en ce moment. Après le jugement contre Alstom, il a délibéré le 8 septembre 2006 sur une non assistance à personne en danger (ommission de porter secours) exercée par deux homéopathes déjà radiés de l'ordre des médecins temporairement.

Une femme atteinte d'une tumeur s'est confiée à eux en vue d'une alternative à la chimiothérapie et aux rayons. Les deux compères, proches d'une secte et avec leur thérapeutique frivole, digne des remèdes imaginaires, l'ont fait souffrir et n'ont pas amélioré sa maladie.

Le tribunal correctionnel de Lille les a condamné à 2 ans de prison, une interdiction définitive d'exercer la médecine et 111 000 € de dommages et intérêts.

La Mission Interministérielle de VIgilance et LUtte contre les DErives Sectaires (MIVILUDES) s'est félicitée de la qualification retenue par le tribunal correctionnel. 
Selon Catherine Katz, sa secrétaire générale, les juges ont montré que les homéopathes connaissaient le danger de leur pratique.

4 septembre 2006 -Tribunal correctionnel de Lille, Alstom, amiante

Le tribunal correctionnel de Lille a délibéré sur une affaire de santé publique (amiante). La société Alstom est mise en cause dans les problème de santé liée à l'amiante. Pour la première fois, les salariés qui attaquent la société ne sont pas malades.

Le Procureur de la République avait fait un réquisitoire sans concession à l'encontre de cette société en demandant le maximum de l'amende possible pour une personne morale pour mise en danger de la vie d'autrui à cause de la présence d'amiante : 75 000 €.

La société Alstom a donc été condamnée le 4 septembre 2006 à 75 000 € d'amende et 10 000 € par salarié (150) et associations. Son ex-directeur du site, Bernard Gomez, est condamné à neuf mois de prison avec sursis et 3 000 € d'amende pour mise en danger de la vie d'autrui et non respect des règles d'hygiène et de sécurité.

Les amendes sont symboliques mais le plus important pour les parties civiles est le fait que la société a été condamnée alors que les personnes ne sont pas encore malades, chose qu'il fallait attendre auparavant.

Cette affaire devrait faire jurisprudence pour les futurs procès de santé publique en attente au pôle santé publique du TGI de Paris.

Un rendez-vous est prévu par l'Association nationale de défense des victimes de l'amiante le 30 septembre 2006 à Paris.

La société Alstom a 10 jours pour interjeter appel.

La rentrée scolaire des élèves a commencée lundi 4 septembre 2006 pour ceux qui pratiquent encore la semaine de 5 jours: ils sont 12.4 millions d'enfants à avoir repris le chemin de l'école. 

Quelques pleurs pour les premiers qui connaissent l'école et joies pour les autres de retrouver les amis quittés au mois de juin.

Grande innovation en matière de santé publique, tous ces établissements poursuivent le but de la loi (2004-806) de santé publique du 9 août 2004: la suppression des distributeurs automatiques de sucreries. 
Cependant, leur remplacement ne peut pas être effectué non plus par des distributeurs de fruits : l'expérience des 7 lycées de Seine-et-Marne et du Val-de-Marne a mal fini à cause de la loi qui inclut dans les sucreries viennoiseries et fruits frais. 
Les écoles maternelles parisiennes proposent un goûter ou une distribution de lait.

En Ile-de-France, les enfants de 5 à 6 ans sont 16% déjà à être en surpoids ou obèses. Un record national selon l'Institut de veille sanitaire(InVS).

Les écoles, les élèves comme les parents acceptent ce changement de comportement au nom de la santé de leurs enfants, en fait, celle de la santé publique.

Le problème majeur des dossiers de santé publique est la recherche du lien de causalité ( cela avait été le cas pour le sang contaminé et l'hormone de croissance)

Concernant le dossier sensible des effets du nucléaire sur la santé humaine, le président de la Polynésie Française, Oscar Temaru, vient de rendre public le 28 juillet 2006 une lettre d'un chercheur de l'INSERM adressé au service de la Sureté nucléaire. 

Dans cette lettre datée du 17 juillet 2006, Florent de Vatharie, directeur de l'U605 sur l'épidémiologie des cancers à l'Institut National Scientifique d'Etudes et de Recherche Médicale (INSERM), demande au service de la Sureté nucléaire de lever le secret sur un rapport dont il serait en possession montrant une relation entre les effets du nucléaire et le nombre de cancers de la thyroïde ( maladie phare du nucléaire) 

Si un tel rapport , cité par Florent de Vatharie, existait rééllement - et les chercheurs de l'INSERM ne font rarement des lettres à l'Etat sans connaître leurs informations - la juge d'instruction du pôle santé publique de Paris, Madame Marie-Odile Bertella-Geffroy, avancerait d'un grand pas, les associations de malades aussi. 

Tous doivent attendre les réponses officielles et officieuses des autorités visées.

Affaire à suivre qui ne fera certainement pas grand bruit...

Au terme d'une journée de négociations qui n'avait rien donnée le vendredi 28 juillet 2006 au ministère de la santé, une nouvelle réunion est prévue mercredi 2 août 2006 avec les mêmes autour d'une table: secrétaires généraux des syndicats de chirurgiens, anesthésistes-réanimateurs et gynécologues-obstétriciens, directeur de la Caisse nationale d'assurance maladie (CNAMTS) et ministre de la santé, Xavier Bertrand.

Toujours les mêmes revendications: une baisse des primes d'assurance responsabilité civile professionnelle qui deviennent colossales et représentant parfois jusqu'à 30% du chiffre d'affaires d'un praticien et une revalorisation de leurs honoraires.

Un bras de fer entre le syndicats représentant les chirurgiens, anesthésistes-réanimateurs et gynécologues-obstétriciens qui sont les plus touchés par une judiciarisation à outrance de la médecine.