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Votre empreinte écologique

18 questions entre alimentation, logement, transport et  consommation
L'empreinte écologique moyenne d'un Français est de 56 400 m²/an. Et vous?
27 août 2010 5 27 /08 /août /2010 12:34
Les stages ont par le décret 2010-956 une définition précise: intégrés dans un cursus pédagogique avec une finalité et une modalité précisées dans la formation et une restitution évaluée. Sont également considérés comme stages ceux effectués pendant une période de césure, de réorientation et d'insertion professionnelle.
JORF n°0197 du 26 août 2010 page 15405 texte n° 36

DECRET
Décret n° 2010-956 du 25 août 2010 modifiant le décret n° 2006-1093 du 29 août 2006 pris pour l'application de l'article 9 de la loi n° 2006-396 du 31 mars 2006 pour l'égalité des chances
NOR: ESRS1017304D


Le Premier ministre,
Sur le rapport de la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche,
Vu le code de l'éducation, notamment ses articles L. 611-2 et L. 611-3 ;
Vu le code du travail ;
Vu le code de la sécurité sociale, notamment son article L. 412-8 ;
Vu la loi n° 2006-396 du 31 mars 2006 pour l'égalité des chances, notamment son article 9, dans sa rédaction résultant de l'article 30 de la loi n° 2009-1437 du 24 novembre 2009 relative à l'orientation et à la formation tout au long de la vie ;
Vu le décret n° 2006-1093 du 29 août 2006 pris pour l'application de l'article 9 de la loi n° 2006-396 du 31 mars 2006 pour l'égalité des chances, modifié par le décret n° 2008-96 du 31 janvier 2008 ;
Vu l'avis du Conseil supérieur de l'éducation en date du 3 juin 2010 ;
Vu l'avis du Conseil national de l'enseignement supérieur et de la recherche en date du 21 juin 2010 ;
Vu l'avis du Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie en date du 23 juin 2010,
Décrète :

Article 1 L'article 1er du décret du 29 août 2006 susvisé est remplacé par les dispositions suivantes :

« Art. 1er.-Les établissements d'enseignement dispensant une formation supérieure diplômante ou non diplômante dont les étudiants accomplissent, à titre obligatoire ou optionnel, des stages en entreprise prévus à l'article 9 de la loi du 31 mars 2006 susvisée élaborent, en concertation avec les entreprises intéressées, une convention de stage sur la base d'une convention type.
« Ces stages sont intégrés à un cursus pédagogique dans les conditions suivantes :
« ― leur finalité et leurs modalités sont définies dans l'organisation de la formation ;
« ― ils font l'objet d'une restitution de la part de l'étudiant donnant lieu à évaluation de la part de l'établissement.
« Sont également intégrés à un cursus, dès lors qu'ils satisfont aux conditions fixées aux troisième et quatrième alinéas du présent article, les stages organisés dans le cadre :
« ― des formations permettant une réorientation et proposées aux étudiants, notamment sur les conseils des services d'orientation ou d'un responsable de l'équipe pédagogique de la formation dans laquelle l'étudiant s'est engagé initialement ;
« ― de formations complémentaires destinées à favoriser des projets d'insertion professionnelle et validées en tant que telles par le responsable de la formation dans laquelle est inscrit l'étudiant ;
« ― des périodes pendant lesquelles l'étudiant suspend temporairement sa présence dans l'établissement dans lequel il est inscrit pour exercer d'autres activités lui permettant exclusivement d'acquérir des compétences en cohérence avec sa formation. Dans ce cas, en complément de la convention de stage, l'établissement d'enseignement et l'entreprise concluent un contrat pédagogique. »

Article 2 Les dispositions du présent décret, qui entrent en vigueur à compter du 1er septembre 2010, s'appliquent aux stages commençant à cette date ou après cette date.
Article 3 La ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi, le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique, le ministre de l'éducation nationale, porte-parole du Gouvernement, la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, le ministre de la jeunesse et des solidarités actives et le secrétaire d'Etat chargé de l'emploi sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.


Fait à Paris, le 25 août 2010.


François Fillon


Par le Premier ministre :


La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche,
Valérie Pécresse

La ministre de l'économie, de l'industrie et de l'emploi,
Christine Lagarde

Le ministre du travail, de la solidarité et de la fonction publique,
Eric Woerth

Le ministre de l'éducation nationale, porte-parole du Gouvernement,
Luc Chatel

Le ministre de la jeunesse et des solidarités actives,

Marc-Philippe Daubresse

Le secrétaire d'Etat chargé de l'emploi,
Laurent Wauquiez

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26 août 2010 4 26 /08 /août /2010 22:18
Le patrimoine immobilier universitaire fait l'objet du décret 2010-965 du 26 août 2010 qui vient d'être publié.
Ainsi, l'Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France (EPAURIF) est chargé de mettre en œuvre le schéma d'implantation immobilière des activités d'enseignement supérieur et de recherche et des équipements de vie étudiante dans la région Ile-de-France. Il a compétence en matière de stratégie immobilière, investissements immobiliers, entretien et valorisation du patrimoine immobilier appartenant ou affecté aux établissements publics placés sous la tutelle du ministre chargé de l'enseignement supérieur et situés dans la région Ile-de-France et équipements destinés à la vie étudiante. Son conseil d'administration est composé de 22 membres (11 représentants de l'Etat dont les recteurs et le DGESIP; 2 conseillers de la ville de Paris, 2 conseillers régionaux) sans aucun étudiant
Voici le texte intégral:
JORF n°0198 du 27 août 2010 page 15487 texte n° 14

DECRET
Décret n° 2010-965 du 26 août 2010 relatif au statut de l'Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France
NOR: ESRS1012876D


Le Président de la République,
Sur le rapport du Premier ministre et de la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche,
Vu le code du domaine de l'Etat ;
Vu le code de l'éducation, notamment ses articles L. 211-7, L. 719-14 et R.* 222-2 ;
Vu le code général de la propriété des personnes publiques ;
Vu l'ordonnance n° 2004-559 du 17 juin 2004 sur les contrats de partenariat, modifiée par la loi n° 2008-735 du 28 juillet 2008 ;
Vu le décret n° 79-153 du 26 février 1979 relatif à la durée des fonctions des présidents et de certains dirigeants des établissements publics de l'Etat, des entreprises nationalisées et sociétés nationales et de certains organismes publics ;
Vu le décret n° 2006-1543 du 7 décembre 2006 relatif au statut de l'Etablissement public du campus de Jussieu ;
Vu l'avis du comité technique paritaire de l'Etablissement public du campus de Jussieu en date du 13 avril 2010 ;
Le Conseil d'Etat (section de l'intérieur) entendu ;
Le conseil des ministres entendu,
Décrète :

CHAPITRE IER : DISPOSITIONS MODIFIANT LE DECRET DU 7 DECEMBRE 2006 RELATIF AU STATUT DE L'ETABLISSEMENT PUBLIC DU CAMPUS DE JUSSIEU

Article 1 Les dispositions du décret du 7 décembre 2006 susvisé sont modifiées conformément aux articles 2 à 17 du présent décret.

Article 2 Dans l'intitulé et dans l'ensemble du texte, les mots : « Etablissement public du campus de Jussieu » sont remplacés par les mots : « Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France ».

Article 3 L'article 2 est remplacé par les dispositions suivantes :
« Art. 2. ― L'Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France contribue à mettre en œuvre le schéma d'implantation immobilière des activités d'enseignement supérieur et de recherche et des équipements de vie étudiante dans la région Ile-de-France, arrêté par le ministre chargé de l'enseignement supérieur, sur proposition du comité des recteurs de la région Ile-de-France et après avis du ministre chargé du domaine.
« A cette fin, il est chargé :
« 1° De donner tout avis et de réaliser toute étude ou analyse préalable relatifs aux documents de stratégie immobilière, aux investissements immobiliers, à l'entretien et à la valorisation du patrimoine immobilier appartenant ou affecté aux établissements publics placés sous la tutelle du ministre chargé de l'enseignement supérieur et situés dans la région Ile-de-France, ainsi que du patrimoine mis à la disposition de ces établissements, et des équipements destinés à la vie étudiante ;
« 2° D'assister les établissements publics mentionnés au 1° dans la mise en œuvre de leur stratégie immobilière pluriannuelle et, le cas échéant, pour la préparation de la dévolution des biens immobiliers prévue par l'article L. 719-14 du code de l'éducation et de mener à bien toute mission d'assistance dans le domaine de la gestion et de la valorisation du patrimoine immobilier mentionné au 1° ;
« 3° D'assurer la réalisation de tout ou partie des missions de maîtrise d'ouvrage des opérations de désamiantage, d'aménagement, de mise en sécurité, de construction, de réhabilitation ou de maintenance des immeubles mentionnés au 1°, notamment en assurant la poursuite des opérations relatives au campus de Jussieu ;
« 4° De tenir à jour l'ensemble des informations disponibles sur le patrimoine immobilier mentionné au 1° et d'apporter son expertise au ministre chargé de l'enseignement supérieur, au préfet de région et aux recteurs pour toute question immobilière et domaniale.
« Pour l'exercice des missions prévues au 1°, l'Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France agit à la demande de l'Etat.
« Pour l'exercice des missions prévues aux 2° et 3°, l'Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France agit à la demande de l'Etat ou d'un établissement public placé sous la tutelle du ministre chargé de l'enseignement supérieur. Il peut également agir à la demande d'une collectivité territoriale, d'un établissement public en relevant ou d'un groupement de collectivités territoriales auxquels a été confiée la maîtrise d'ouvrage de la construction ou de l'extension d'un établissement sous tutelle du ministre chargé de l'enseignement supérieur en application de l'article L. 211-7 du code de l'éducation.
« Avec l'accord du ministre chargé de l'enseignement supérieur, l'Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France peut aussi fournir des prestations de même nature à la demande d'autres ministres ou des établissements publics placés sous leur tutelle, des collectivités territoriales ou de leurs groupements, pour la réalisation de leurs projets immobiliers dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche. »

 

Article 4 L'article 3 est remplacé par lesdispositions suivantes :

« Art. 3 ― Pour l'exercice de sa mission, l'Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France peut notamment :
« 1° Acquérir ou prendre à bail et aménager des locaux adaptés aux activités d'enseignement supérieur et de recherche ou aux équipements contribuant à l'amélioration de la vie étudiante ;
« 2° Bénéficier de la disposition de biens meubles ou immeubles appartenant à l'Etat ;
« 3° Gérer l'ensemble des procédures foncières et immobilières nécessaires à la réalisation des opérations qui lui sont confiées ;
« 4° Réaliser ou faire réaliser par des personnes publiques ou privées des études, recherches ou travaux ;
« 5° Conclure avec l'Etat ou ses établissements publics, ou avec des collectivités territoriales ou leurs établissements publics, des conventions de gestion de biens meubles ou immeubles nécessaires à l'exercice de sa mission.
« Il est responsable de la sécurité dans les enceintes et locaux qui, en raison des opérations définies au 3° de l'article 2, ne sont pas à la disposition des établissements. Il a pleine autorité sur le déroulement des chantiers dont la responsabilité lui est confiée. Il assure, en liaison avec les établissements, l'information du public, des personnels et des étudiants sur le déroulement des travaux. »

 

Article 5 L'article 3 devient l'article 4 et est complété par deux alinéas ainsi rédigés :

« Lorsque l'Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France négocie, conclut et gère des contrats de partenariat, dans le cadre de l'ordonnance n° 2004-559 du 17 juin 2004 sur les contrats de partenariat, pour le compte du ministre chargé de l'enseignement supérieur ou des établissements publics relevant de sa tutelle, une convention précise, notamment, l'étendue et la durée de sa mission, les modalités de financement des projets gérés et celles selon lesquelles l'Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France rend compte du déroulement des projets, ainsi que les conditions du transfert des contrats aux établissements utilisateurs.
« Lorsque l'Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France exerce pour le compte d'une collectivité territoriale tout ou partie des missions définies par les articles 3 et 6 de la loi du 12 juillet 1985 susvisée, une convention conclue entre l'établissement et la collectivité territoriale précise les modalités de son intervention.

 

Article 6 L'article 6 est remplacé par les dispositions suivantes :

« Art. 6. ― Le conseil d'administration comprend :
« 1° Onze représentants de l'Etat :
« ― le directeur chargé de l'enseignement supérieur au ministère chargé de l'enseignement supérieur ou son représentant ;
« ― le directeur chargé de la recherche et de l'innovation au ministère chargé de la recherche ou son représentant ;
« ― le directeur chargé des affaires financières au ministère chargé de l'enseignement supérieur ou son représentant ;
« ― le directeur du budget au ministère chargé du budget ou son représentant ;
« ― le directeur chargé du domaine au ministère chargé du budget ou son représentant ;
« ― le directeur chargé de l'urbanisme, de l'habitat et de la construction au ministère chargé de la construction ou son représentant ;
« ― le préfet de la région Ile-de-France ou son représentant ;
« ― le recteur de l'académie de Paris, chancelier des universités, ou son représentant ;
« ― le recteur de l'académie de Créteil, chancelier des universités, ou son représentant ;
« ― le recteur de l'académie de Versailles, chancelier des universités, ou son représentant ;
« ― le vice-chancelier des universités de Paris ou son représentant ;
« 2° Quatre représentants des collectivités territoriales :
« ― deux représentants de la région Ile-de-France désignés en son sein par le conseil régional ;
« ― deux représentants de la ville de Paris désignés en son sein par le conseil de Paris ;
« 3° Quatre représentants des établissements d'enseignement supérieur et de recherche situés dans la région Ile-de-France :
« ― trois présidents ou directeurs d'établissements publics d'enseignement supérieur ou de pôles de recherche et d'enseignement supérieur désignés par le ministre chargé de l'enseignement supérieur après avis de la Conférence des présidents d'université ;
« ― un directeur d'école d'ingénieurs désigné par le ministre chargé de l'enseignement supérieur après avis de la Conférence des directeurs des écoles françaises d'ingénieurs ;
« 4° Une personnalité désignée en raison de ses compétences dans le domaine d'activité de l'établissement par arrêté du ministre chargé de l'enseignement supérieur ;
« 5° Deux représentants du personnel de l'établissement, élus dans les conditions fixées par le règlement intérieur de l'établissement.
« Les membres du conseil d'administration autres que les représentants de l'Etat sont nommés pour une période de cinq ans renouvelable. En cas de vacance d'un siège pour quelque cause que ce soit, un autre membre est nommé dans les mêmes conditions pour la durée du mandat restant à courir. » 

 

Article 7 L'article 7 est ainsi modifié :  

1° Le premier alinéa est remplacé par les dispositions suivantes :
« Le recteur de l'académie de Paris est président du conseil d'administration de l'établissement, et les recteurs des académies de Créteil et de Versailles en sont vice-présidents. » ;
2° Après le premier alinéa, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« En cas d'empêchement du président, le conseil est présidé par le plus ancien en fonction des deux vice-présidents. Le président et les vice-présidents ne peuvent se faire représenter pour assurer la présidence du conseil d'administration. » ;
3° Le dernier alinéa est supprimé. 

 

Article 8 Le troisième alinéa de l'article 8est supprimé. 

 

Article 9 L'article 9 est ainsi modifié :  

1° Le deuxième alinéa est ainsi rédigé :
« Le conseil est, en outre, convoqué par le président à la demande du ministre chargé de l'enseignement supérieur ou à la demande de la moitié au moins des membres du conseil, sur un ordre du jour déterminé. Dans ce cas, la séance a lieu dans un délai d'un mois à compter de la demande. Les questions dont le ministre chargé de l'enseignement supérieur ou la moitié des membres à l'origine de la convocation demandent l'examen à cette occasion sont inscrites de droit à l'ordre du jour. » ;
2° Au troisième alinéa, les mots : « la moitié au moins de ses membres sont présents » sont remplacés par les mots : « la moitié au moins de ses membres sont présents ou représentés » ;
3° Au quatrième alinéa, les mots : «, le directeur général du Centre national de la recherche scientifique » sont supprimés. 

 

Article 10 L'article 10 est remplacé par les dispositions suivantes :  

« Art. 10. ― Le conseil d'administration délibère sur :
« 1° Les orientations de l'établissement et son programme d'investissements pluriannuel ;
« 2° Le programme annuel d'activités, le budget primitif et ses modifications ;
« 3° Le rapport annuel d'activité, le compte financier et l'affectation du résultat de l'exercice ;
« 4° Les conditions générales d'emploi et de rémunération du personnel ;
« 5° L'organisation générale des services ;
« 6° Les dons et legs ;
« 7° Les baux et transactions ;
« 8° Les conditions générales de passation des marchés, qui prévoient notamment la composition et les modalités de fonctionnement des jurys.
« Pour le 5°, le conseil d'administration peut déléguer ses pouvoirs au directeur général dans les conditions qu'il détermine.
« Il arrête son règlement intérieur. » 

 

Article 11 L'article 11 est ainsi modifié :  

1° Au premier alinéa, les mots : « aux 1°, 5°, 8° et 9° » sont remplacés par les mots : « aux 1° et 7° » ;
2° Au deuxième alinéa, les mots : « aux 4°, 6°, 7° et 10° » sont remplacés par les mots : « aux 4° et 8° ». 

 

Article 12 L'article 12 est ainsi modifié :  

1° Le premier alinéa est remplacé par les dispositions suivantes :
« Le directeur général est nommé par décret, sur proposition du ministre chargé de l'enseignement supérieur, pour une durée de cinq ans renouvelable. » ;
2° Au 5°, les mots : « il est l'autorité responsable des marchés ; » sont supprimés ;
3° Après le 5°, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« 6° Veille à la sécurité des locaux qui relèvent de la responsabilité de l'établissement public ; »
4° Le 6° devient le 7° ;
5° A l'avant-dernier alinéa, les mots : « titulaires des emplois de direction et à des chefs de service » sont remplacés par les mots : « agents de catégorie A placés sous son autorité ». 

 

Article 13 Après l'article 12, il est inséré un article 12-1 ainsi rédigé :  

« Art. 12-1. ― Le directeur général et ses collaborateurs ne peuvent prendre ou conserver aucun intérêt ni occuper aucune fonction dans les entreprises traitant avec l'établissement pour des marchés de travaux, de fournitures ou de services. Ils ne peuvent également assurer aucune prestation pour ces entreprises sous quelque forme que ce soit. » 

 

Article 14 Après l'article 12-1, il est inséré un article 12-2 ainsi rédigé :  

« Art. 12-2. ― L'Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France peut comprendre des services dont les responsables sont ordonnateurs secondaires des recettes et des dépenses engagées pour le compte de l'établissement et auxquels le directeur général peut déléguer ses pouvoirs pour signer les marchés publics. Ces responsables peuvent déléguer leur signature à des agents de catégorie A placés sous leur autorité. » 

 

Article 15 L'article 18 est remplacé par les dispositions suivantes :  

« Art. 18. ― L'activité, la gestion et le fonctionnement de l'Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France font l'objet d'une évaluation par une instance extérieure à l'établissement désignée par le ministre chargé de l'enseignement supérieur au cours du premier semestre de l'année 2014 et au cours du premier semestre de l'année 2018. » 

 

Article 16 L'article 19 est remplacé par les dispositions suivantes :  

« Art. 19. ― Les dispositions du présent décret peuvent être modifiées par décret en Conseil d'Etat, à l'exception de celle de l'article 12 relative à la durée du mandat du directeur général de l'établissement. » 

 

Article 17 L'article 21 est abrogé. 

 

CHAPITRE II : DISPOSITIONS TRANSITOIRES ET FINALES  

Article 18 I. ― Les membres du conseil d'administration de l'Etablissement public du campus de Jussieu en fonction à la date d'entrée en vigueur du présent décret sont membres du conseil d'administration de l'Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France jusqu'à la désignation des membres mentionnés aux 2°, 3° et 4° de l'article 6 du décret du 7 décembre 2006 susvisé dans leur rédaction issue du présent décret. 

Les membres élus du conseil d'administration de l'Etablissement public du campus de Jussieu mentionnés au 3° de l'article 6 du décret du 7 décembre 2006 susvisé dans sa rédaction initiale siègent au conseil d'administration de l'Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France jusqu'au terme de leur mandat, date à laquelle il est procédé à leur remplacement par les membres élus mentionnés au 5° de l'article 6 du décret du 7 décembre 2006 susvisé dans sa rédaction issue du présent décret.
La désignation des membres du conseil d'administration mentionnés aux 2°, 3° et 4° de l'article 6 du décret du 7 décembre 2006 susvisé dans sa rédaction issue du présent décret intervient au plus tard le 1er décembre 2010.
II. ― Le directeur général de l'Etablissement public du campus de Jussieu en fonctions à la date d'entrée en vigueur du présent décret est nommé administrateur provisoire de l'Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France jusqu'à la nomination du directeur général de l'établissement dans les conditions prévues à l'article 12 du décret du 7 décembre 2006 susvisé dans sa rédaction issue du présent décret.
III. ― L'agent comptable de l'Etablissement public du campus de Jussieu exerce les fonctions d'agent comptable de l'Etablissement public d'aménagement universitaire de la région Ile-de-France jusqu'à la désignation du nouvel agent comptable en application de l'article 14 du décret du 7 décembre 2006 susvisé. 

 

Article 19 Les modifications du statut de l'établissement public n'ont d'incidence ni sur ses biens, droits et obligations, ni sur l'affectation des agents.

 

Article 20 Le décret n° 2006-1219 du 5 octobre 2006 portant création de l'Etablissement public d'aménagement universitaire est abrogé. 

 

Article 21 Le présent décret entre en vigueur le premier jour du mois suivant celui de sa publication. 

 

Article 22 Le Premier ministre et la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sont responsables, chacun en ce qui le concerne, de l'application du présent décret, qui sera publié au Journal officiel de la République française.

 

Fait à Paris, le 26 août 2010. 

Nicolas Sarkozy  

Par le Président de la République : 

 

Le Premier ministre,
François Fillon

La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche,
Valérie Pécresse

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19 mai 2010 3 19 /05 /mai /2010 13:19

Après son adoption à l'Assemblée nationale puis sans modification par le Sénat, la proposition de loi déposée par M. Arnaud Robinet, se voit transformer en loi dont voici le texte intégral, dans l'espoir que la démocratie étudiante puisse s'améliorer.


JORF n°0114 du 19 mai 2010 page 9209 texte n° 2

LOI
LOI n° 2010-500 du 18 mai 2010 tendant à permettre le recours au vote par voie électronique lors des élections des membres de conseils des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel (1)
NOR: ESRX0922542L

L'Assemblée nationale et le Sénat ont adopté,
Le Président de la République promulgue la loi dont la teneur suit :

Article 1 Après le troisième alinéa de l'article L. 719-1 du code de l'éducation, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :
« L'élection a lieu soit par dépôt d'un bulletin de vote en papier dans une urne, soit par voie électronique sécurisée dans le respect de la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés. Cette dernière modalité peut s'appliquer à condition que, dans l'établissement, soient mis à la disposition des électeurs des ordinateurs dans des lieux dédiés aux opérations électorales. Les électeurs empêchés de voter personnellement sont admis à voter par procuration lorsque le vote par voie électronique n'a pas été mis en place. »

Article 2 Le sixième alinéa de l'article L. 719-1 du code de l'éducation est supprimé.

Article 3 Le 2° de l'article L. 781-6 du code de l'éducation est ainsi modifié :
1° Au a, le mot : « quatrième » est remplacé par le mot : « cinquième » ;
2° Au b, le mot : « cinquième » est remplacé par le mot : « sixième ».

Article 4 La présente loi est applicable en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie et dans les îles Wallis et Futuna.
La présente loi sera exécutée comme loi de l'Etat.


Fait à Paris, le 18 mai 2010.

Nicolas Sarkozy

Par le Président de la République :

Le Premier ministre,
François Fillon

La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche,
Valérie Pécresse

(1) Travaux préparatoires : loi n° 2010-500. Assemblée nationale : Proposition de loi n° 1824 ; Rapport de M. Arnaud Robinet, au nom de la commission des affaires culturelles, n° 1921 ; Discussion et adoption le 28 septembre 2009 (TA n° 343). Sénat : Proposition de loi, adoptée par l'Assemblée nationale, n° 633 (2008-2009) ; Rapport de M. Jean-Léonce Dupont, au nom de la commission de la culture, n° 418 (2009-2010) ; Texte de la commission n° 419 (2009-2010) ; Discussion et adoption le 4 mai 2010 (TA n° 94, 2009-2010).

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14 janvier 2010 4 14 /01 /janvier /2010 22:28

Discours du 14 janvier 2010 pour la passation de pouvoir entre vice-président étudiant

 

Sous réserve du prononcé,

 

Monsieur le Président de l'Université,

Madame la Vice-Présidente du Conseil des Etudes et de la Vie Univesitaire,

Madame la Directrice du Service de la Vie Etudiante, chère Mme Hintermeyer,

Monsieur le Vice-Doyen de la Faculté de droit, directeur de l'IEJ,

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs les élus étudiants,

Mesdames, messieurs,

 

Il est des moments importants dans la vie de chaque personne.

Avoir des idées, c'est bien mais pour passer des idées aux projets et des projets à la réalité, rien de plus beau est l'acte de s'engager pour changer les choses.

 

I-Un engagement au service des autres

C'est vrai, comme il a été dit, au lycée, je m'étais déjà engagé pour des causes humanitaires dans mon lycée dans une association et je me rappelle avoir donné à Mécénat Chirurgie Cardiaque une somme assez conséquente.

Sans discontinuité, mon engagement s'est toujours tourné vers les autres. Immédiatement, avec des stages en bloc opératoire et dans le service de chirurgie reconstructrice à l'Hôpital d'Instruction des Armées Percy qui m'ont conduit à faire une première année de médecine dans cette université – petit clin d'oeil en même temps à l'actualité qui supprimera l'an prochain cette dénomination pour laisser enfin place à une première année d'études de santé grâce au député Domergue.

Et puis, vous vous en doutez, après, du droit.

Donc, à nouveau, tourné vers les autres avec les problèmes de tous les jours et non ceux de leur santé même si pour certains d'entre vous qui sont présents, vous n'allez pas me contredire sur le fait que la santé, ce n'est pas que l'absence de maladie mais aussi le bien-être.

Et en droit à l'Université Paris X, immédiatement engagé dans une association par des concours de plaidoirie puis d'éloquence au Palais de justice de Paris (article X)

Puis je suis venu, j'ai vu et … j'ai vécu ici à Paris Descartes pour y effectuer mon Master en droit de la santé, spécialité droit de la science médicale sous la direction de Mme le Professeur Claudine Esper, membre de l'Académie de Médecine.

 

Une association m'a plu dans notre belle faculté de droit: ELSA. Suivant mon entrain au service des autres, j'en suis devenu président dès mon adhésion puis avec les élections aux conseils centraux recomposés par la loi LRU grâce à Mme Valérie Pécresse, je fus élu comme certain d'entre vous ici présents ce soir au Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire.

 

II-Mon expérience en qualité de VPE

Mes compétences en droit m'ont amené à me présenter comme vice-président étudiant le 29 janvier 2008. Tous connaissaient parfaitement mes attirances sur de nombreux dossiers. Etudes et politiques m'ont souvent permis de mieux aborder des réformes en préparation: LMD en santé, intégration universitaire des sages-femmes et des infirmiers, élection à distance, sport à l'université, logement universitaire, plan campus, PRES ….

Le Vice-Président étudiant, je l'ai constamment rappelé, est le représentant de tous les étudiants de l'Université, tous, chacun avec ses spécificités


C'est une expérience inoubliable, chronophage certes mais passionnante avec de très nombreux échanges. Notre université est très diversifiée et c'est une chance formidable pour l'activité de VPE.

Mon emploi du temps, vous l'avez toujours accepté, fut toujours bien rempli. Merci à tous les enseignants d'avoir compris mes absences en cours, à mes amis de ne pouvoir les voir aussi souvent que possible, à ma famille également. Il y a une personne là-haut qui j'espère est fière de moi, maman.

 

Alors, c'est après 14 bureaux d'université, de 15 séances de CEVU, de 12 séances de FSDIE, 12 réunions du comité électoral consultatif, 4 réunions de l'UE engagement étudiant, 8 déplacements avec mes homologues vice-présidents étudiants d'université et de nombreuses réunions (commission des statuts, cérémonie de commémoration et réunions formelles à la mairie de Paris dans le cadre du Conseil de la Vie Etudiante …) que ce mandat de deux ans comme vice-président étudiant de l'Université Paris Descartes se termine.

 

III-Un soutien important

Si j'ai relevé ce défi de travailler constamment en même temps que mes études sur les dossiers de vie étudiante, je le dois à votre constante confiance et au soutien de tous, étudiants comme personnels de l'Université, notamment depuis le début à une personne que je n'arrête pas de remercier: Laureline.

J'ai eu beaucoup de chances car majoritaire comme minoritaire, avec vous tous, j'ai eu de bons rapports et j'espère qu'il en sera toujours ainsi pour l'avenir.

Merci Monsieur le Président pour votre présence. Merci à toutes les personnes ici présentes et avec qui j'ai travaillé et surtout grâce auxquelles ces deux années de mandat sont passées aussi vite.

Vous avez tous eu connaissance du rapport de l'AERES sur la vie étudiante dans notre université: ce n'est pas brillant alors battez-vous pour que dans 4 ans, il en soit autrement. Soyez présent dans les conseils, faites vivre, participez à la vie de notre belle Université.

Ces deux années sont inoubliables.

 

Ah si une dernière chose, je poursuis encore et toujours mon engagement au service des autres, à présent au Conseil d'administration puis au service de médecins pour un syndicat. Et j'espère devenir avocat. Décidément, cela ne me quittera jamais.

Comme l'a si bien chanté Michel Sardou, « Je suis venu vous dire salut Et puis merci d'être venus. Une autre année, un autre endroit, Adieu jusqu'à la prochaine fois, Et puis merci d'être venus, Un clin d'oeil entre vous et moi. Bien sûr que l'on se reverra. »

 

Voilà donc quelques mots pour mon dernier instant dans ces magnifiques lieux.

Vive l'Université, Vive la République et Vive la France.

 

J'appelle désormais Monsieur le Vice-Président Etudiant de l'Université à me rejoindre pour officiellement lui remettre les outils nécessaires à l'exercice du mandat passionnant qui l'attend. Monsieur Adrian BRUN, élu mardi dernier, le 19 janvier 2010, jour de mon anniversaire – qui plus est, vous avez la parole.

 

Remise des clés.

Discours et cocktail

 

Olivier SIGMAN, Vice-Président étudiant de l'Université Paris Descartes (2007-2009)

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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 02:52
L'assemblée nationale examinait le 28 septembre 2009 en première lecture la proposition de loi n°1824 de M. Arnaud Robinet et ses collègues, tendant à permettre le recours au vote à distance par voie électronique lors des élections des membres de conseils des établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel.

La commission des affaires culturelles et de l'éducation, après le rapport n°1921 établi par Arnaud Robinet, proposait son texte en séance publique.


L'auteur de la proposition de loi 1824 , Arnaud Robinet, praticien hospitalier et enseignant-chercheur, commence son discours par dénoncer que si l'image de la démocratie était à la hauteur de la participation des étudiants aux élections universitaires, elle serait déplorable. La participation est souvent inférieure à 22%, plus proche de 15% en moyenne donc une abstention de 78%.Il se demande si on peut se satisfaire de ce chiffre. Il demande à ce que les étudiants puissent faire entendre leurs voix et les y inciter. Il se demande aussi le motif de la désaffection et pourquoi les étudiants ne prennent pas part au vote. Et pourtant avec les enjeux de la loi LRU, des attributions leur sont données. Les opérations de vote incitent-elles les étudiants à voter? Nombreux sont ceux qui sont absents lors des jours de vote pour cause de maladie, de handicap … Pour l'élection des Français à l'étranger, ce sont plus de 650 000 Français qui votent à distance, quelques élections prud'hommales se déroulent également par électronique. Les étudiants sont les plus proches des nouvelles technologies. Il s'agit d'un choix exclusif l'un de l'autre: soit électronique soit papier. La confidentialité sera maximale avec la référence à la loi du 6 janvier 1978. Le plan université numérique de 16 millions d'euros permettra également le développement des outils des environnements numériques de travail (ENT).

Il doit s'agir d'un gage de légitimité pour un plus grand nombre et un soutien de la démocratie renforcé.


La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse, appelle à la transparence et à la modernité via ce nouveau moyen de vote. Tant pour le CNRS que pour le CNU, les élections se font de cette manière. L'université doit être précurseur dans ce domaine avec des étudiants qui sont natifs des nouvelles technologies de communication et ils sont mieux à même de s'en servir. Selon une étude du CREDOC de juin 2009, les étudiants sont 92% a disposer à domicile d'un ordinateur relié à internet. Et puis, n'est-ce pas eux qui téléchargent et qui ont été le sujet de la lutte contre le téléchargement illégal? Donc ils ont accès à internet.

Si le taux de participation est de 15%, cela dépend aussi des étudiants en séjour à l'étranger, des étudiants en stage, des étudiants salariés, des salariés handicapés et ceux malades et les heures restreintes des heures de scrutin.

Elle est également favorable à ce mode de scrutin pour plus de transparence avec une égalité dans l'accès au vote et une assurance dans la confidentialité.

Elle concède que l'enjeu des élections est grand pour les organisations représentatives mais de nombreux contentieux se sont élevés avec un florilège de situation – vol de bulletin, alarme incendie, vol d'urnes, procurations supérieures au nombre d'inscrits, intimidation dans les bureaux de vote …

La ministre indique également que le vote électronique est 15% moins cher et plus écologique car aucun support papier de bulletin de vote émis.


Jean-Marc Ayrault dépose une motion de rejet préalable défendue par Régis Juanico, fonctionnaire territorial, socialiste, radical et citoyen (SRC) pendant les 30 minutes qui lui sont accordées. Il trouve que cette proposition est très loin des préoccupations des Français dans le contexte actuel. Il fait remarquer qu'elle fait suite à la proposition de loi n°1746 tendant à sanctionner le blocage des universités à 1 000 €. Il s'étonne également de la rapidité d'examen de ce texte. Il exprime plusieurs raisons du rejet de cette proposition avec tout d'abord le rejet de l'argument économique de l'absence de papier car indique que selon des experts indépendants, ce système est complexe à mettre en oeuvre sous tous les navigateurs internet possibles et nécessite des personnes très qualifiées et à rémunérer. Ensuite, il déclare que seuls 1/3 des étudiants ont accès à internet et quid de leur neutralité. Enfin si pour lui, l'université forme les citoyens, elle doit les former aux conditions de vote dans la cité qui sont pour l'instant par mode papier. Pour terminer, il rappelle que les taux de participation sont en chute là où le vote électronique est en place (CNRS passant de 46% en 2001 à 32% récemment). Il propose une généralisation de l'envoi des professions de foi aux étudiants, la garantie de pluralité de l'expression, une campagne nationale de sensibilisation à la démocratie étudiante, une véritable campagne locale, une amélioration de la commission électorale via des heures plus grandes d'ouverture de scrutin et plus de bureaux de vote mieux répartis. Il dénonce également que l'augmentation du taux de participation ne serve à diminuer la représentation de certains dans les conseils des universités.


La présidente de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, Michèle Jabarot, chef d'entreprise, Union pour un mouvement populaire (UMP) salue le travail remarquable du rapporteur et la défense de la démocratie.


Pour l'explication de vote sur cette motion de rejet préalable, l'UMP déclare que la démocratie universitaire est une priorité et pour sa part, le vote à distance permet la facilité, l'instantanéité et un effet d'entraînement sur la participation. Pour l'opposition, le problème de la sécurité de vote électronique suscite le rejet de ce texte.


La discussion générale commence par Jacques Desallangre, journaliste, Gauche démocrate et républicaine (GDR). Il déclare que le peu de participation a un effet sur l'absence de légitimité. Il dénonce la rapidité entre le texte déposé le 8 juillet 2009 et inscrit à l'ordre du jour de la session extraordinaire par décret du Président de la République du 29 juillet 2009 et discuté en séance le 28 septembre 2009 avec l'interruption estivale des travaux parlementaires. Il soutient que cette proposition se donne comme but de réduire la contestation. Il juge déloyale la procédure contre l'irrecevabilité financière (article 40 de la Constitution) grâce à un amendement du Gouvernement dont l'opposition ne pourrait bénéficier. Il s'interroge sur l'absence d'audition du SNESUP, l'absence de confidentialité et de sincérité du vote à distance.

S'en suit Patrice Debray, médecin, Union pour un mouvement populaire (UMP) qui dès le départ déclare que ce vote est un pas en avant pour la démocratie, le progrès et la modernité. Il soutient les 15% moins chers de cette nouvelle procédure offerte avec la volonté de modernisation et de démocratisation. Si la participation est dynamisée, il y aura un nouveau souffle. Le vote reste, pour lui, discret, libre et anonyme et l'établissement garde le choix dans le vote papier ou électronique à distance

Martine Martinel, enseignante, socialiste, radical et citoyen (SRC) prend la parole en soulevant le problème de l'oxygène démocratique et refuse les seuls facteurs géographiques - les bureaux ne sont-ils pas sur les lieux d'enseignements donc les étudiants qui sont présents n'y vont pas. Elle plaide aussi pour le maintien du vote papier qui est celui utilisé dans la cité. Elle souhaite valoriser les institutions et éviter que les étudiants n'aient à travailler à l'extérieur.

Daniel Golberg, maitre de conférence, socialiste, radical et citoyen (SRC) termine cette discussion générale par le problème de concentration des pouvoirs dans les mains du président de l'université et dénonce la technique et la sécurité de ce mode de scrutin. Il interpelle également la ministre sur un article du Figaro portant sur les votes truqués. Il est sceptique sur le vote anonyme et sincère et l'absence de toute pression dans une chambre de résidence universitaire

La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Valérie Pécresse énonce que l'université a les meilleurs informaticiens, les meilleurs étudiants en droit et en sciences politiques et leur fait donc confiance pour trouver un système parfait pour la fiabilité du logiciel. Elle rappelle que les universités ont le choix de la procédure papier ou électronique et c'est à eux de décider laquelle des deux ils adoptent.


Sur l'ensemble des amendements déposés, ceux du gouvernement ont été adoptés et ceux des parlementaires ont été rejetés à l'exception du sous-amendement 22 rectifié de Mme Jacqueline Fraysse, médecin cardiologue, Gauche démocrate et républicaine (GDR) avec l'insertion de la mention: « ordinateurs dans les lieux dédiés aux opérations électorales ».


L'explication de vote de Mme Fraysse est le maintien de la non augmentation voire une baisse de la participation par le vote électronique comme en témoignent les résultats du CNRS et préfère une augmentation de la durée des opérations de vote, celle de M. Debray la voie du progrès, de la démocratie et une participation accrue. M. Juanico, même en accord avec un taux trop faible de participation, n'est pas d'accord avec les voies et moyens utilisés.


Voici le texte adopté n°343 avant son examen par le Sénat en espérant une application pour les élections des prochains conseils universitaires

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14 septembre 2009 1 14 /09 /septembre /2009 11:00

Discours du 14 septembre 2009 pour la rentrée des étudiants de première année de droit

 

Sous réserve du prononcé,

 

Mesdames, mesdemoiselles, messieurs les étudiantes et étudiants,
Madame la vice-doyenne,
Madame la responsable de la scolarité,
Mesdames, messieurs,

 

Bienvenue dans cette merveilleuse faculté de droit,

 

I-La faculté et l'Université
Vous entrez dans la faculté de droit de l'Université Paris Descartes située à Malakoff, avec des aspects locaux, régionaux et nationaux – avec le contrat de plan Etat-Région et leurs participations respectives dans la construction de la future bibliothèque – et internationaux – avec notre implication dans l'Université Paris Sorbonne Abu Dhabi. Je peux en parler, j'étais étudiant en Master 1 puis 2 ici en droit de la science médicale.
Mais cela ne doit pas occulter l'Université et le sentiment que vous devez avoir dès à présent d'appartenance à l'Université Paris Descartes.
Je ne sais si parmi vous certaines ou certains étaient il y a quelques mois encore délégués de classe ou membre d'un conseil de quartier mais je tiens en ce jour de rentrée à vous indiquer que la démocratie existe à l'université envers les usagers et avec plus de responsabilité.
Notre Université est une grande ville. Savez-vous que vous êtes plus de 35 000 étudiants dans notre belle Université des Sciences de l'homme et de la santé répartis pour moitié en sciences (médecine, pharmacie, odontologie – chirurgie dentaire, sage-femme et depuis cette année infirmiers) et pour l'autre moitié en psychologie, sport, sciences humaine et sociales et IUT … et notamment en droit, première faculté par son nombre après celle de médecine.

 

II-La gouvernance
Alors, me direz-vous, pourquoi vous parler de cela?
Simplement pour vous indiquer que l'Université est dirigée par un Président, Axel Kahn, élu par un Conseil d'administration composé entre autres de 5 étudiants dont un en droit.
Deux conseils consultatifs existent également: celui des Etudes et à la Vie Universitaire et celui scientifique, tous deux présidés par un vice-président et avec des étudiants: 16 dans l'un, 5 dans l'autre.
Auprès des vices-présidents du conseil d'administration, du conseil des études et de la vie universitaire et du conseil scientifique, la loi relative aux libertés et responsabilité des universités dite loi LRU a consacré un vice-président étudiant en charge de la vie étudiante et c'est celui-là même, vous l'aurez compris, qui s'adresse à vous.
Ainsi, des étudiants, vous, votre voisin, vous représentent dans l'ensemble des instances de l'Université: 21 titulaires et autant de suppléants. Actuellement, en droit et sciences économiques et de gestion, nous sommes 4 dont moi-même et Alexandre Allemand qui prendra la parole par la suite.
A ce moment là qui va approcher à grande pas – fin novembre, début décembre, je vous invite pour ceux d'entre vous qui le souhaitent à se présenter ou simplement donner confiance à l'une ou l'un des votres pour qu'il ou elle vous représente pendant 2 ans.
Vous recevrez de la part des élus sortants (Alexandre et moi) un bilan dans les mois à venir et notre décision quant à vous solliciter pour un nouveau mandat.
C'est bien de vous demander de voter mais je suis certain que vous pensez que c'est naturel de s'exprimer. Ce n'est pas le cas à mon grand désespoir. Rendez-vous compte, que 5,55% de participation pour le conseil d'administration, idem pour le Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire et entre 9 et 15% pour les élections dans le conseil de cette faculté pour 10 de vos camarades ( 2 par année)

 

III-Droits et devoirs des élus étudiants
Mais je ne vais pas être très long. Allez, encore un mot. Il est vrai que je vous demande de voter mais encore faut-il savoir avec précision pourquoi, ce que fait un conseiller d'administration ou un membre du conseil des études et de la vie universitaire.
Pour les 2, c'est une réunion plénière toutes les 6 semaines toute l'après-midi: le lundi pour les uns, le mardi pour les autres. Cela sera donc un bonus pour votre futur professionnel et ne vous handicapera pas de trop dans le cours de vos études.
Les premiers sont membres de la commission disciplinaires.
Les deux sont membres du comité hygiène et sécurité ( 2 réunions par an), du fonds de solidarité des initiatives étudiantes tant dans le financement des projets étudiants – que je vous encourage à monter – que dans les aides pour les étudiants handicapés ou en difficultés sociales (6 réunions par an), de la commission d'aides à la mobilité (2 réunions par an). Peu de réunions mais une défection constatée dans les absences aux réunions: à peine plus de 50% de présence, heureusement relevée par les élus étudiants en droit qui siègent à plus de 72%
Quant à lui, le vice-président étudiant est élu par le conseil des études et de la vie universitaire et il est amené à siéger à de nombreuses réunions (au ministère, à la région, au CROUS, à l'université), quelques fois à les co-présider mais cela est très intéressant, épuisant, éreintant mais intéressant. Vous rencontrerez également les étudiants des autres composantes de notre université et il y en a quand même près de 25 000. Certains, comme moi, sont associatifs et le chapeau que vous voyez devant moi, en est leur symbole.
Enfin, je me joins aux conseils qui viennent de vous être délivrés. Le tutorat a commencé a être mis en place l'an passé. Cette année, il devrait vous permettre d'améliorer vos résultats et à un peu plus d'entre vous, de passer en année supérieure. C'est vrai, l'adaptation à l'enseignement supérieur est quelque fois difficile. Pour preuve, seuls 20% de vos camarades de l'an dernier sont en L2 en ayant tout validé en première année.

 

Je vous prie de me pardonner mais je ne pourrai pas rester pur la suite de cette réunion car attendu pour la préparation du prochain conseil d'administration à 14h mais n'hésitez pas à me contacter.

 

Par mon domaine de compétence sur la vie étudiante, je resterai à votre disposition pour toute question soit par téléphone au 06-71-05-95-32 (rassurez-vous, c'est un téléphone de fonction) ou par mail:
olivier.sigman@parisdescartes.fr

 

Pour terminer, je tiens solennellement devant vous ce midi à vous adresser mes meilleurs voeux de
réussite pour cette année.
Merci de votre attention.

 

Olivier SIGMAN,
Vice-Président étudiant de l'Université Paris Descartes

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9 septembre 2009 3 09 /09 /septembre /2009 14:07

Des élections pour les unités de formation et de recherche (UFR) et pour les conseils centraux (conseil d'administration, conseil des études et de la vie universitaire, conseil scientifique) des universités ont lieu tous les 4 ans (2 ans pour les étudiants), ce qui fait de très nombreuses élections régulièrement à organiser avec la réunion du comité électoral consultatif avant et après chaque scrutin.

Malgré cela, peu d'étudiants se sentent concernés avec un taux de participation extrémement faible par rapport aux enseignants-chercheurs et personnel BIATOSS.

Les élections ont lieu pendant les jours de cours mais certains ne peuvent se déplacer (étudiants salariés, en double cursus dans deux établissements, étudiants handicapés), d'autres ne se sentent pas concernés.

De plus, le climat actuel de possible pandémie de grippe A et fermeture administrative des sites d'enseignement  fait craindre l'impossibilité de tenir des scrutins en présentiel.

Plus que la participation, c'est aussi l'intérêt ainsi que les droits et devoirs des élus qui doivent être clarifiés pour inciter à voter et se présenter aux électeurs.

Les bureau de vote doivent également, comme pour les élections de la cité, être ouvert plus longtemps alors que les étudiants peuvent avoir cours de 8h à 21h pour certains.
A l'heure du développement des environnements numériques de travail (ENT) dans les universités, cette possibilité de vote à distance pourrait tout à fait y être intégré et les campagnes électorales pourraient être transmises par voie électronique à tous les étudiants du collège électoral.

Pour augmenter la participation, la proposition de loi n°1824 va dans le bon sens et sera examinée au cours de la session extraordinaire du Parlement du 14 septembre 2009.
NB: Je fus auditionné hier en qualité de vice-président de mon université.

 

N°1824

_____

ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

TREIZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 8 juillet 2009.

PROPOSITION DE LOI

tendant à permettre le recours au vote à distance par voie électronique
lors des
élections des membres de conseils des établissements publics
à caractère culturel, scientifique et professionnel
,

(Renvoyée à la commission des affaires culturelles et de l’éducation, à défaut de constitution
d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

présentée par Mesdames et Messieurs

Arnaud ROBINET, Jérôme BIGNON, Étienne BLANC, Chantal BRUNEL, Patrice CALMÉJANE, Joëlle CECCALDI-RAYNAUD, Jean-Yves COUSIN, Olivier DASSAULT, Patrice DEBRAY, Jean-Pierre DECOOL, Rémi DELATTE, Sophie DELONG, Michel DIEFENBACHER, Cécile DUMOULIN, Arlette FRANCO, Guy GEOFFROY, Claude GOASGUEN, Anne GROMMERCH, Françoise GUÉGOT, Jean-Claude GUIBAL, Françoise HOSTALIER, Thierry LAZARO, Michel LEJEUNE, Michel LEZEAU, Alain MARC, Thierry MARIANI, Philippe Armand MARTIN, Patrice MARTIN-LALANDE Jacques MASDEU-ARUS, Jean-Claude MATHIS, Pierre MÉHAIGNERIE, Damien MESLOT, Jean-Frédéric POISSON, Francis SAINT-LÉGER, Jean-Marie SERMIER, Lionel TARDY, Christian VANNESTE et Patrice VERCHÈRE,

députés.


EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Dans l’état actuel du droit, l’élection des membres de conseils des établissements publics à caractère culturel, scientifique et professionnel a lieu dans des bureaux de vote. En contraignant les électeurs à se déplacer pour voter, cette procédure est largement responsable de la désaffection constatée lors de ces élections et empêche pratiquement les étudiants handicapés et les étudiants stagiaires de prendre part au scrutin. Elle implique en outre une organisation considérable et conduit à gaspiller du papier en grande quantité.

La voie électronique permettrait de pallier ces difficultés. Simplicité du vote et facilité d’accès au scrutin, instantanéité de la prise en compte du suffrage pour une organisation réduite à portion congrue, respect de l’environnement du fait de la suppression des bulletins de papier. Dans la mesure où le vote à distance par voie électronique est assimilé à un vote par correspondance, la mise en œuvre de cette modalité nouvelle rend nécessaire une modification de la partie législative du code de l’éducation.

La présente proposition de loi tend à permettre le recours au vote à distance par voie électronique lors de ces élections, sans toutefois substituer cette dernière modalité à la procédure traditionnelle. De cette façon, les suffrages pourront être exprimés soit dans les bureaux de vote, soit à distance par voie électronique, ces deux modalités étant exclusives l’une de l’autre pour une même élection. Dans ce cadre, le vote par procuration ne sera autorisé que pour les élections se déroulant dans des bureaux de vote et le vote par correspondance sous pli fermé demeure interdit. Les dispositions de la présente proposition de loi sont rendues applicables en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et dans les îles Wallis et Futuna.

PROPOSITION DE LOI

Article 1er

Après le troisième alinéa de l’article L. 719-1 du code de l’éducation, il est inséré un alinéa ainsi rédigé :

« L’élection a lieu soit dans des bureaux de vote, soit à distance par voie électronique. Le vote par correspondance sous pli fermé n’est pas autorisé. Lorsque l’élection a lieu dans des bureaux de vote, les électeurs empêchés de voter personnellement sont admis à voter par procuration. »

Article 2

L’antépénultième alinéa de l’article L. 719-1 du code de l’éducation est supprimé.

Article 3

Les dispositions de la présente loi sont applicables en Polynésie française, en Nouvelle-Calédonie et dans les îles Wallis et Futuna.

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 07:07

A l'issue des épreuves de rattrapages, pour l'édition 2009, le taux de réussite au baccalauréat général est de 88,8 %, avec 87,1 % pour la série Littéraire, 88,5 % pour la série Economique et Sociale et 89,6 % pour la série Scientifique.

 

Le taux de réussite pour le baccalauréat technologique est de 79,7 % avec 78,7 % en sciences et technologies industrielles (STI), 86,7 % en sciences et technologies de laboratoire (STL), 74 % en sciences et technologies de la santé et du social (ST2S) et 81,2 % en sciences et technologies de la gestion (STG).


Le taux de réussite au baccalauréat professionnel est quant à lui de 87,1 % avec 86,8 % en « production », 89,2 % en « production agricole » et 86,8 % en « services ».


Pour rappel :

En 2008, la réussite au baccalauréat général était de 87.8%, technologique de 80.2% et professionnel de 76.6%

En 2007, la réussite au baccalauréat général était de 87.6%, technologique de 79.5% et professionnel de 77.9%

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21 juin 2009 7 21 /06 /juin /2009 07:19

Mesdames, mesdemoiselles et messieurs
les élus étudiants aux conseils centraux,
les élus étudiants aux conseils d'UFR,
les étudiantes et étudiants de Paris Descartes,


Pour diffusion large à tous les étudiants souhaitant s'impliquer dans la démocratie universitaire


L'année universitaire 2008-2009 s'achève et avec elle bientôt la fin de nos mandats, nous, élus étudiants aux conseils centraux de l'Université Paris Descartes (conseil d'administration CA, conseil des études et de la vie universitaire CEVU et conseil scientifique CS) Déjà deux ans !!!

 
Je souhaite à chacun d'entre vous la réussite dans les examens et félicite particulièrement ceux qui ont validé leur année. J'ai une pensée particulière pour les étudiants du site Henri Piéron, durement touchés par les perturbations au cours du second semestre de cette année.
Les anniversaires sont une occasion formelle mais précieuse de se livrer aussi bien aux rétrospectives qu'aux prospectives; de prendre la mesure du chemin parcouru et de se projeter dans l'avenir.
 

 

Les élections aux conseils centraux ont eu lieu sur tous les sites les 10 et 11 décembre 2007.
Depuis bientôt deux ans, élu le 29 janvier 2008, je suis votre Vice-président étudiant de l'Université, deux ans d'un travail passionnant mêlant services administratifs et diversité des situation des étudiants, de très nombreuses réunions, comme vous le verrez dans les pièces jointes « Bilan mandat VPE » pour l'année 2009 et « Bilan mi-mandat VPE » pour l'année 2008.
 

 

Malheureusement, certains élus étudiants n'ont très rapidement pas siégés, ce qui me revenait très difficile de porter la voix des étudiants qui nous ont élus (voir la pièce jointe « Présence des élus aux conseils ».
Ne pas siéger, ne pas l'expliquer de vive voix ou par motion, c'est trahir l'expression et la confiance des étudiants, surtout quand on leur promet d'être leur représentant. Heureusement quelques élus étudiants sont toujours présents au CEVU et je tiens à les remercier mais la désertion se fait même ressentir dans le seul organe délibératif de l'Université: son Conseil d'administration.
Il est vrai qu'il n'est pas toujours facile, même difficile, de concilier un mandat électoral à l'accomplissement de notre parcours universitaire mais personne ne nous force à être sur une liste et à être élu. C'est aussi pour cela que seuls les élus étudiants bénéficient de suppléants ou, comme tout membre de conseils, peuvent donner procuration. Se présenter, c'est aussi prendre la mesure de l'engagement à accomplir. C'est aussi savoir que l'on risque ou que l'on va redoubler parce que l'on veut se consacrer aux autres pendant un temps.
 

 

Chaque élu aux conseils centraux a eu pendant le mandat mes coordonnées (mail, téléphone personnel et professionnel) mais je n'ai eu que rarement un retour des mails réguliers envoyés pour demander la présence à une réunion, des questions à soulever en réunions ....
Même si mon bureau est au Siège, il reste toujours ouvert aux étudiants et je m'y étais engagé. Les salles de réunions sont rarement disponibles. Vous pouvez toujours me joindre et venir au bureau.
  

 

A présent, voyons les perspectives.
L'Agence d'Evaluation pour la Recherche et l'Enseignement Supérieur nous a évalué (enfin pour le peu d'étudiants, notamment élus centraux, qui sont venus : 3 sur 42) et rendra son rapport sur la vie étudiante dans quelques jours.
J'ai tout entendu pendant mon mandat. Je tiens à rétablir la vérité. Je n'ai pas beaucoup plus d'informations que vous car je ne suis pas associé ni au conseil de la présidence ni au comité de direction.
Je suis par contre membre du Bureau d'Université. Je peux, à votre souhait, demander l'inscription d'un point à l'ordre du jour – ce qui est déjà arrivé pour la séance du CEVU du 2 septembre 2008.
Il faut impérativement que vous qui êtes intéressés par un mandat au sein de cette université vous engagiez solennellement à siéger dans les réunions auxquelles vous serez convié ou à démissionner si vous vous désintéressez des sujets abordés ou que vous voyez que le rythme est incompatible avec vos études.
Il ne faut plus que les étudiants élus ne soient présent qu'au FSDIE projet parce que cela concerne l'association dans laquelle ils sont et peu présents en conseil, au SCD, au CHS, en commission disciplinaire ...
 

 

L'aventure est belle et passionnante, surtout dans notre Université où vous verrez des aspects sur tous les domaines de formation mais aussi budgétaires, politiques et autres.
Pour la fonction de Vice-Président étudiant et celui ou celle qui me succèdera, je me tiens à votre disposition pour montrer l'emploi du temps chargé que cela représente.
Il faut certes adresser constamment les informations par mail mais aussi savoir prendre sur soi lorsqu'aucune réponse n'arrive ou que, dans les idées que vous avez, des barrages seront dressés par la lourdeur administrative et les lobbys de certains étudiants.
Par cette fonction, vous devez aussi, inéluctablement, vous abstraire de votre liste pour représenter au mieux les intérêts de TOUS les étudiants, ceux qui vous auront élus dans votre collège mais aussi dans tous les autres domaines, et nécessairement ceux qui ne vous ont pas élus.
 

 

Dans les réunions officielles, vous serez l'un des Vice-Président de l'Université avec toute la diplomatie et l'analyse méthodique des dossiers que cela exige. Sachez vous imposer ou la vie étudiante ne sera plus prise en compte et discutée par un étudiant.

 

Bien à vous, bonnes vacances, bonnes continuations dans vos études et votre vie personnelle
La tâche est dure, soyez bien entouré.


Olivier SIGMAN, Vice-Président étudiant de l'Université Paris Descartes (2007-2009)

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 09:22

En cette période de perturbations dans quelques sites universitaires, une proposition vient d'être déposée pour aseoir la légitimité des souhaits des étudiants de poursuivre les enseignements.

N° 1746

_____

ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

TREIZIÈME LÉGISLATURE

Enregistré à la Présidence de l’Assemblée nationale le 17 juin 2009.

PROPOSITION DE LOI

tendant à sanctionner le blocage des universités,

(Renvoyée à la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, à défaut de constitution d’une commission spéciale dans les délais prévus par les articles 30 et 31 du Règlement.)

présentée par Mesdames et Messieurs

Damien MESLOT, Jean AUCLAIR, Patrick BALKANY, Jean BARDET, Patrick BEAUDOUIN, Jean-Claude BEAULIEU, Jacques Alain BÉNISTI, Marc BERNIER, Gabriel BIANCHERI, Jean-Marie BINETRUY, Jean-Claude BOUCHET, Loïc BOUVARD, Bernard BROCHAND, Patrice CALMÉJANE, Bernard CARAYON, Jean-François CHOSSY, Philippe COCHET, Louis COSYNS, Jean-Michel COUVE, Olivier DASSAULT, Jean-Pierre DECOOL, Jean-Pierre DUPONT, André FLAJOLET, Sauveur GANDOLFI-SCHEIT, Jean-Jacques GAULTIER, Georges GINESTA, François-Michel GONNOT, Philippe GOSSELIN, Louis GUÉDON, Gérard HAMEL, Thierry LAZARO, Marc LE FUR, Dominique LE MÈNER, Michel LEJEUNE, Jean-Louis LÉONARD, Michel LEZEAU, Gérard LORGEOUX, Lionnel LUCA, Jean-François MANCEL, Jean-Pierre MARCON, Philippe Armand MARTIN, Jean-Claude MATHIS, Jean-Philippe MAURER, Christian MÉNARD, Philippe MEUNIER, Pierre MOREL-A-L’HUISSIER, Alain MOYNE-BRESSAND, Jacques MYARD, Yves NICOLIN, Francis SAINT-LÉGER, Michèle TABAROT, Alfred TRASSY-PAILLOGUES, Patrice VERCHÈRE, Michel VOISIN, André WOJCIECHOWSKI, Martine AURILLAC, Brigitte BARÈGES, Chantal BRUNEL, Françoise HOSTALIER, Jacqueline IRLES, François GROSDIDIER et Didier QUENTIN,

Députés.

EXPOSÉ DES MOTIFS

Mesdames, Messieurs,

Depuis maintenant plusieurs mois, l’Université française vit une crise sans précédent. Plusieurs universités sont en effet bloquées par une minorité d’étudiants emmenés par des groupuscules radicaux, au mépris d’un grand nombre d’étudiants désireux de reprendre les cours au plus vite. D’ailleurs, une grande majorité d’étudiants ne se reconnaissent pas dans le mouvement de contestation mené depuis le mois de janvier. Moins de 1 % d’entre eux défilent dans la rue les « grands jours » de manifestation. Les étudiants ne comprennent pas cet acharnement d’une minorité à vouloir coûte que coûte les empêcher de poursuivre leur année universitaire. Certaines de ces universités ont déjà annoncé le report sine die des épreuves du mois de juin prochain.

Aussi, certains enseignants, avec l’aide de leurs étudiants, sont obligés de trouver des solutions bricolées afin de passer les examens. Ainsi, une vingtaine d’étudiants d’IUT ont été obligés de faire cours dans un café, faute de pouvoir accéder à une salle de classe. Il est inadmissible que l’on soit obligé d’en arriver à de telles solutions, qui donnent une image désastreuse de nos universités, auprès des recruteurs et des étudiants étrangers.

Les dispositions du code pénal et du code de l’éducation ne permettent pas de sanctionner ce type de comportements et en conséquence, d’assurer un accès normal aux enseignements universitaires.

La présente proposition de loi vise ainsi à soumettre tout mouvement de grève initié par des étudiants et le blocage de l’accès aux locaux universitaires, à l’approbation d’une assemblée générale spécialement convoquée par le président de l’Université. Il est prévu que l’assemblée générale statuera à bulletin secret, en premier et dernier ressort.

La présente proposition de loi propose également de modifier le code pénal, en sanctionnant d’une amende de 1 000 euros par jour de blocage tout étudiant ou personne extérieure à l’université qui entrave, même partiellement, l’accès aux enseignements et aux bâtiments de l’université.

Tel est, Mesdames, Messieurs, l’objectif des dispositions qu’il vous est proposé d’adopter.

PROPOSITION DE LOI

Article 1er

Après le quinzième alinéa de l’article L. 712-2 du code de l’éducation, insérer l’alinéa suivant :

« En cas de mouvement de grève des étudiants au sein de l’université, il convoque dans les plus brefs délais une assemblée générale des étudiants, qui statue à bulletin secret sur l’autorisation en premier et en dernier ressort de la grève. Si l’assemblée générale autorise la grève, le président la convoque à intervalles réguliers afin qu’elle statue sur la poursuite ou non du mouvement de grève. »

Article 2

Après le deuxième alinéa de l’article 431-1 du code pénal, insérer l’alinéa suivant :

« Est puni d’une amende de 1 000 euros par jour de blocage tout étudiant ou personne extérieure à l’université qui entrave, même partiellement, l’accès aux enseignements et aux bâtiments de l’université. »

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27 février 2009 5 27 /02 /février /2009 11:53
L’Association française de droit de la santé délivre tous les deux ans un prix de thèse de doctorat (1500 €). Il s’agit du prix Jean-Marie Auby, du nom du fondateur de l’Association.

Ce prix est financé par la Fondation Léa et Napoléon Bullukian dont le siège est à Lyon et que l’Association remercie pour son généreux concours.

Pour le prix de thèse de 2009, les candidats doivent adresser leurs travaux en deux
exemplaires, avant le 15 avril 2009 (nouveau délai) à l’adresse suivante : Institut Droit et Santé - Université Paris Descartes, 45 rue des Saints-Pères, 75270 Paris Cedex 6.

Seules les thèses soutenues au cours des années civiles 2007 et 2008 et proposées pour les
prix ou les subventions par le jury de thèse sont éligibles au prix Jean-Marie Auby délivré en 2009. Si l’Université devant laquelle elles ont été soutenues ne décerne pas de mention ou ne fait pas de proposition pour les prix et subventions, une attestation de l’Université le confirmant doit être jointe au dossier. Celui-ci doit en outre comporter le rapport de soutenance (ou, à défaut, d’une lettre de présentation du directeur de thèse).

Un bref curriculum vitae de l’auteur doit être joint au dossier.


Les prix sont attribués par un jury constitué par le conseil d’administration de l’Association.

Le jury a le droit de ne pas décerner les prix si aucun travail ne lui en paraît digne, de diviser les prix entre plusieurs lauréats et d’attribuer des mentions (qui ne donnent pas lieu au versement d’une somme d’argent).

La remise des prix a lieu lors de l’Assemblée générale de l’automne.

Les exemplaires reçus ne sont pas rendus aux candidats.


Les prix sont cumulables avec d’autres distinctions.

NB: L'AFDS organise prochainement un colloque sur le thème Territoire et santé
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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 01:22

La proposition de loi portant création d'une première année commune aux études de santé et facilitant la réorientation des étudiants n'a pas été adopté selon les mêmes termes au Sénat le 11 février 2009 (qu'à l'assemblée Nationale le 16 décembre 2008, voir le compte-rendu) où j'étais invité. Les sénateurs ont repoussé les dispositions de cette proposition d'un an. Le texte sera à nouveau examiné par l'Assemblée. le gachis tant dénoncé des étudiants en première année va donc encore durer un an. 


La discussion générale a commencé à 21h45 appelant à la discussion de cette proposition de loi. Une minute de silence était marquée suite à l'annonce du décès d'un militaire français en Afghanistan.

Valérie Pécresse, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, ouvre cette discussion et souligne son grand plaisir de soutenir ce texte et son amitié pour le sénateur Etienne. Elle souligne l'ouvrage écrit par lui-même en 1997 et cosigné par Jean-François Mattéi et Jean-Michel Chabot. Elle remercie également le président de la commission des affaires culturelles Nicolas About et le rapporteur Gérard Dériot et salue l'initiative parlementaire sur cette question de la première année des études de santé. Elle rappelle que ce sont 57 000 jeunes qui sont concernés par la première année de médecine et de pharmacie avec un taux d'échec de 80% en médecine et 72,4% en pharmacie et une perte de 2 ans d'études en médecine puis 2 en pharmacie dans certains cas.

La licence doit être selon la ministre une chance pour les enfants et faciliter l'insertion et la réorientation. La réforme de la première année de licence fait l'objet du plan Réussite en licence. Il ne faut pas laisser les études de santé de côté. Le but est d'amener 50 % d’une classe d’âge vers son chemin de réussite et « On en est loin en études de santé » indique la ministre. Elle souligne également que le plan « Réussir en licence » signifierait, pour les études de santé, entrer dans le système licence-master-doctorat et le processus de Bologne. Cela signifierait aussi mettre fin à la sélection par défaut du concours unique pour organiser une première année d’études commune aux quatre professions de médecins, pharmaciens, dentistes et sages-femmes. La coopération entre les professionnels de santé doit donc exister dès la première année de formation. Une année commune sanctionnée par quatre concours distincts, cela permettra à chaque étudiant de construire son parcours de réussite en fonction de ses motivations, et donc de sa vocation. C’est lui qui choisira la carrière qu’il souhaite embrasser. Cette année commune ne devra plus être orientée seulement vers le concours mais aussi vers d’autres parcours de formation et en cela une nouvelle maquette est élaborée par des équipes pédagogiques engagées depuis de longs mois dans cette réforme. Un point d'orgue doit aussi permettre les passerelles entrantes pour les étudiants n'ayant pas pensé effectuer des études de santé dès le baccalauréat ou ayant cette vocation tardive. La proposition doit donc réduire le taux d'échec et mieux orienter les étudiants. La mission de Jean-François Bach, secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences avait émis 10 recommandations. Emmener les plus fragiles vers la réussite conclut son intervention. La ministre, en rappelant les 25% d'augmentation des moyens pour les UFR de santé en 2009 via le plan Réussite en licence et la mise en place de tutorat, insiste sur le fait que ces services travaillent à la rédaction des arrêtés d'application.

Jean-Claude Etienne, rapporteur de la commission des affaires culturelles, indique que sur 57 000 étudiants, ce sont 44 509 étudiants qui échouent en première année de médecine et de pharmacie. Pour ceux ayant un résultat insuffisant, un rattrapage doit leur permettre de revenir en ayant plus de chances de réussir ce concours après avoir reçu un complément de formation dans les discilpines où ils sont insuffisamment préparés. L'échec est souvent perçu comme une meurtrissure rédhibitoire.

Il a été rappelé d'une part que l’accès des jeunes Français aux études de santé s’apparente à un véritable parcours du combattant pour initiés, au moment même où l’on met en place en Europe, à la suite des accords de Bologne, le principe de formations par unités d’enseignement semestrialisées, préfigurant la généralisation du système licence-master-doctorat et d'autre part que le choix est souvent par défaut suite à une hiérarchisation des choix entre médecine, odontologie et maïeutique, selon les termes du rapporteur.

La culture commune, élargie avec cette passerelle des pharmaciens, sera renforcée. Les pharmaciens sont déjà présents dans l’équipe soignante, notamment pour la gouvernance des thérapeutiques. Aujourd’hui, un centre de soins ne peut plus concevoir une thérapeutique lourde ou structurée sans un pharmacien. Deux points sont rappelés: les candidats titulaires de master, de diplômes d’écoles de commerce ou d’instituts d’études politiques pourront désormais intégrer cette filière et le droits au remords, permettant un accès en deuxième année après 4 ans validées a reçu un avis favorable de la Conférence des Présidents d'Université et de la Conférence des doyens d'UFR de pharmacie. Il souhaite pour respecter la crainte d'une minorité de scolarités d'UFR le report d'un an de cette réforme.

Gérard Dériot, rapporteur pour avis de la commission des affaires sociales, déclare que ce texte vise à réformer le début du parcours des professionnels de santé dans notre pays et à remédier aux défauts du système actuel et, en particulier, à accroître les chances des étudiants qui souhaitent s’engager dans des études de santé. L’un des apports essentiels de cette réforme est d’associer les quatre branches des professions de santé, qui doivent aujourd’hui travailler en permanence ensemble. Il insiste sur le fait de favoriser la réorientation rapide des étudiants ayant les plus grandes difficultés, le but étant de limiter le nombre des redoublements à l’issue de la première année; celui de rapprocher les quatre filières; d’améliorer la pédagogie en accompagnant le parcours de l’étudiant et en améliorant son encadrement et d’offrir de nouvelles passerelles entrantes et sortantes. Après audition des doyens, il affirme qu'il existe un véritable consensus sur le principe de la réforme que tous attendent et qui devrait permettre de remédier, au moins en partie, aux défauts du système actuel. Même les étudiants en pharmacie, au départ sceptiques sur cette première année commune, nous ont indiqué qu’ils en acceptaient désormais le principe. Cependant, il annonce que le calendrier fait moins consensus.


Serge Lagauche, socialiste, médecin, annonce une proposition inaboutie et une énième réforme irréaliste. La date butoir d'application du processus de Bologne étant en 2010, il propose cette date comme application de cette réforme. Il se questionne également sur le pourquoi de seulement 4 professions retenues pour cette Licence 1 santé. Il souligne que rien ne garantit que la réorientation à l’issue du premier semestre se fera sur le mode du volontariat, qu'il manque d’information sur les filières que les étudiants pourront intégrer au second semestre et sur les conditions de cette intégration, notamment en sciences humaines ou en droit et de l'absence d'étude statistique sur le parcours des étudiants sortis du cursus médical ou l’ayant abandonné permettant d’affiner le dispositif de réorientation, afin qu’il soit le plus profitable possible aux étudiants concernés.

Muguette Dini, pour le groupe union centriste, enseignante, s'exprime à la tribune en revenant à l'intérêt de Luc Ferry et Jean-François Mattéi en 2002 à la création d'une année de santé. Elle note que quatre principes fondamentaux sous-tendent la création d’une année commune aux études de médecine, d’odontologie, de maïeutique et de pharmacie: l’instauration d’une indispensable culture commune aux différentes professions de santé (rappelée par Yvon Berland); une intégration dans le cursus global de la formation des professions de santé donc «  utile, constructive et apprenante »; l’absence de hiérarchisation des concours et la prévention de l'échec. Elle cite des statistiques établissant que quasiment la moitié des étudiants qui ne sont pas admis en seconde année de médecine ou de pharmacie vont en DEUG sciences et technologies et une autre part importante, environ 30 %, se dirige vers une profession paramédicale. Elle pose la question d’entretiens préalables, de journée nationale d’information dans les lycées et d’opérations « portes ouvertes » dans les facultés et demande des garanties sur les orientations possibles des étudiants en situation d’échec. Vers quelles filières seront-ils orientés ?

François Autain, médecin, au nom du groupe Communiste, Républicain, Citoyen et des Sénateurs du Parti de Gauche (CRC-SPG), cite quant à lui le rapport Debouzie demandé par Jack Lang et Bernard Kouchner en 2003 et remis à Jack Lang et Luc Ferry visant les 14 professions de santé à regrouper en une année commune. Il souhaite connaître les grandes lignes des arrêtés d'application, l'intégration des masseurs-kinésithérapeutes et des infirmiers et le changement de dénomination de sage-femme au vu selon lui de l'exercice de plus en masculin de la profession. Il soulève deux questions: la circulaire du 1er août 2008 présente la mesure comme « obligatoire, tant à l’issue du premier semestre que de la première année » alors que le coauteur et rapporteur de ce texte à l’Assemblée nationale indique le 10 décembre 2008 que cette réorientation précoce n’est qu’« une simple faculté » et les étudiants réorientés au premier semestre étant les plus mauvais, leur chance de valider une première année de licence est minime

Béatrice Descamps, apparentée UMP, professeur, analyse le nombre toujours plus important d'étudiants en première année malgré la sélection drastique pour le passage en 2ème année de médecine et pharmacie. En élargissant les débouchés ouverts aux étudiants, il en va d’une réduction du taux d’échec et du nombre de redoublements en première année. Pour elle, rien ne sert d'attendre un an lorsque les premiers mois sont déjà trop difficiles. L'insertion de l'anglais en première année lui semble une très bonne chose.

Gilbert Barbier, chirurgien, Rassemblement Démocratique et Social Européen RDSE, pose une sélection impitoyable et injuste: un étudiant sur cinq réussit à passer en deuxième année de médecine et un sur quatre en pharmacie. Il demande également l'intégration dans cette L1 santé aux kinésithérapeutes et infirmiers. Même si selon lui, un étudiant ayant moins de 6 n'a aucune chance de réussir même en redoublant, il se questionne sur la caractère impératif ou facultatif d'une réorientation en fin de premier semestre. Il propose une sélection dès le baccalauréat tout en avouant le caractère politiquement incorrect. Il regrette que toutes les mesures d'application ne sont pas connues et procèdent du règlement.

Philippe Darniche, pharmacien, non inscrits, avoue qu'il s'agit de réformer le début du parcours des professionnels de santé de notre pays, en permettant aux étudiants qui y sont engagés de se réorienter vers d’autres filières. Pour une meilleure information auprès des lycéens et des étudiants en première année, il propose également le report d'un an de la mise en place de cette réforme.

Christiane Demontès, directrice de centre d'information et d'orientation, socialiste, souligne la nécessité et la pertinence de cette réforme. Elle critique cependant la précipitation et la multitude d'arrêté qui seront pris sans consultation des sénateurs. Elle regrette le maintien unique des sciences dures au premier semestre et se questionne sur la capacité d'accueil en cours d'année de tous les étudiants à réorienter. Selon elle, aucune ligne budgétaire du plan Réussite en Licence n'est consacrée aux études de santé dans la loi de finances pour 2009.

Jean-Pierre Leleux, enseignant en économie, UMP, est le dernier à s'exprimer et fait également remarquer que seuls 13 % des étudiants de première année seront reçus au concours en fin de première année – soit un taux d’échec de 87 % – et 14 % ne réussiront qu’au terme d’une année de redoublement. Tous les autres, soit près de 75 %, découragés ou épuisés par une ou deux années d’un cursus qui s’apparente plus à un parcours du combattant hypersélectif, notamment dans les matières scientifiques, qu’à une véritable acquisition d’un savoir fondamental, doivent repartir à zéro dans leurs études supérieures. Il se félicite de la volonté de briser la notion de hiérarchisation qualitative entre des professions qui font plus l’objet d’un choix par défaut, en fonction de la sélection, que d’un véritable choix professionnel par les étudiants. Il s'interroge sur le caractère obligatoire ou facultatif d'orientation en fin de premier semestre et sur l'adéquation des matières dures en premier semestre puis sur l'intégration des masseurs-kinésithérapeutes.


Serge Lagauche propose de renvoyer le texte en commission pour approfondir les auditions. Elle est rejetée.


De très nombreux amendements – dont la quasi-totalité est déposée par Serge Lagauche - sont rejetés ou demandés à être retirés car étant du domaine réglementaire.

L'amendement majeur de report d'un an de l'application de la réforme est adopté à la quasi-unanimité tout comme celui du report d'un an des réorientations. L'amendement fixant le numerus clausus par université lorsque plusieurs UFR de médecine la compose est également adopté, le président de l'université scindera ce numerus clausus en fonction des effectifs et besoins des UFR concernées (cela s'applique à Bordeaux et Toulouse) La proposition de loi est adoptée. Les socialistes s'abstiennent à défaut de connaître les arrêtés d'application.


Voir le Texte n°1182 n° 1182 de M. Jacques DOMERGUE, député et plusieurs de ses collègues, déposé à l'Assemblée Nationale le 15 octobre 2008, le Rapport n°1318 de M. Jacques DOMERGUE, député, fait au nom de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, déposé le 10 décembre 2008 et le Texte adopté n°217 adopté par l'Assemblée nationale le 16 décembre 2008 puis le Texte n°64 (2008-2009) de M. Jean-Claude ETIENNE déposé au Sénat le 29 octobre 2008 et le Texte n°146 (2008-2009) déposé au Sénat le 18 décembre 2008, le Rapport n°198 (2008-2009) de M. Jean-Claude ETIENNE, fait au nom de la commission des affaires culturelles, déposé le 4 février 2009 ainsi que l'Avis n°199 (2008-2009) de M. Gérard DÉRIOT, fait au nom de la commission des affaires sociales, déposé le 4 février 2009, le Texte adopté par la commission le 4 février 2009, l'ensemble des Amendements déposés sur ce texte, le compte-rendu intégral de la Discussion en séance publique le 11 février 2009 et la Petite loi n°52 adopté le 11 février 2009.Le texte a été transmis le 12 février 2009 à l'Assemblée nationale sous le numéro 1452.


PROPOSITION
DE LOI

adoptée

le 11 février 2009

 

N° 52
SÉNAT
                  

SESSION ORDINAIRE DE 2008-2009

ATTENTION

DOCUMENT PROVISOIRE

Seule l’impression définitive a valeur de texte authentique

PROPOSITION DE LOI

modifiée par le sénat

portant création d’une première année commune aux études de santé et facilitant la réorientation des étudiants.

Le Sénat a modifié, en première lecture, la proposition de loi, adoptée par l’Assemblée nationale en première lecture, dont la teneur suit :

Voir les numéros :

Assemblée nationale (13ème législ.) :   1182, 1318 et T.A. 217.

Sénat :  146, 64, 198 et 199 (2008-2009).


Article 1er

I. – L'article L. 631-1 du code de l'éducation est ainsi rédigé :

« Art. L. 631-1. – I. – La première année des études de santé est commune aux études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et de sage-femme. Les ministres chargés de l'enseignement supérieur et de la santé déterminent par voie réglementaire :

« 1° L'organisation de cette première année des études de santé ;

« 2° Le nombre des étudiants admis dans chacune des filières à l'issue de la première année des études de santé ; ce nombre tient compte des besoins de la population, de la nécessité de remédier aux inégalités géographiques et des capacités de formation des établissements concernés. Toutefois, les universités peuvent répartir ce nombre entre plusieurs unités de formation et de recherche pour répondre à des besoins d'organisation et d'amélioration de la pédagogie. Un arrêté détermine les critères de répartition de ce nombre de façon à garantir l'égalité des chances des candidats ;

« 3° Les modalités d'admission des étudiants dans chacune des filières à l'issue de la première année ;

« 4° Les conditions dans lesquelles les étudiants peuvent être réorientés à l'issue du premier semestre de la première année des études de santé ou au terme de celle-ci ainsi que les modalités de leur réinscription ultérieure éventuelle dans cette année d'études.

« II. – 1. Des candidats, justifiant notamment de certains grades, titres ou diplômes, peuvent être admis en deuxième année ou en troisième année des études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou de sage-femme.

« 2. Peuvent également être admis en deuxième année des études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou en première année d'école de sage-femme des étudiants engagés dans les études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou de sage-femme et souhaitant se réorienter dans une filière différente de leur filière d'origine ; cette possibilité de réorientation est ouverte aux étudiants ayant validé au moins deux années d'études dans la filière choisie à l'issue de la première année.

« Les ministres chargés de l'enseignement supérieur et de la santé arrêtent le nombre, les conditions et les modalités d'admission des étudiants mentionnés aux 1 et 2.

« III. – Le ministre chargé de la santé est associé à toutes les décisions concernant les enseignements médicaux, odontologiques et pharmaceutiques. »

II et III. – Non modifiés ......................................................

Article 2

La présente loi entre en vigueur à compter de l'année universitaire 2010-2011.

La réorientation des étudiants à l'issue du premier semestre de la première année des études de santé ou au terme de celle-ci est mise en place au plus tard à compter de la rentrée universitaire 2012-2013.

Délibéré en séance publique, à Paris, le 11 février 2009.

                                                                  Le Président,

                                                       Signé : Gérard LARCHER

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7 février 2009 6 07 /02 /février /2009 07:30
Aujourd'hui a lieu un concours de plaidoiries dans lequel je vais juger des étudiants de 1ère et 2ème année de licence de droit. Cet exercice est très formateur et complémentaire des connaissances issues des enseignements dispensés.


Pour la première fois au sein de l'Unité de Formation et de Recherche (UFR) de Droit de l'Université Cergy-Pontoise, le BDE Portalis propose un concours de plaidoiries entre étudiants de Licence 1 ou 2 pour ceux qui se sentes la fibre d'un ténor du barreau , d'un as de la repartie, d'un Dieu de la jurisprudence.
Alors pose le stylo, et enfile la robe!



Les épreuves consistent en une série de cas pratiques, donnés à l'avance aux candidats pour le tour 1 et 2, dans lesquels ils devront incarner l'avocat de l'une des parties, et défendre ses intérêts, avec tout ce qu'il faut de Droit, d'éloquence, et d'humour!

Plus d'informations au 06 69 62 80 33 et sur www.bdeportalis.fr

A gagner, 2 stages chez un grand avocat pour les vainqueurs L1 et L2, deux lecteurs DVDs ainsi que de nombreux lots!

Date du tour 1: 7 février / Date du tour 2: 14 février

Date de la finale, devant un jury sans pitié composé de JUGES, AVOCATS, PROCUREURS ET PROFESSEURS en salle des conférences: 20 février!

Les sujets du tour 1 seront dispos en ligne sur
www.bdeportalis.fr dès le lundi 2 fevrier.

SUJET PREMIERE ANNEE, PREMIER TOUR :
Nageur depuis son plus jeune âge, Bernard Halain a subit un entrainement extrêmement difficile tout l’été à Berk sur mer dans le but de participer cet hiver aux 20 kilomètres nage Libre sur l’Oise.
Un industriel impressionné par ses performances, et flairant la bonne affaire décide de le sponsoriser. La vie n’étant pas toujours facile pour un nageur en milieux fluvial, la discipline étant encore à ses balbutiements, Bernard Halain saute sur l’occasion et conclut un contrat de sponsoring avec la société «Macdoff , le crédit qui donne confiance». Cependant, le règlement de l’épreuve est très strict: aucune combinaison n’est tolérée, seul un slip de bain, fourni par l’organisateur est accepté. Face à cette impossibilité pour lui de porter haut les couleurs de son sponsor, Bernard Halain lui propose de se faire tatouer le Logo et le slogan de la banque sur ses omoplates, moyennant la somme de 150000 euros, et la prise en charge de tous ses frais d’entrainements. Le contrat est conclut le 19 aout à Berk.

Ayant eu accès à de nombreuses installations grâce à sponsor pour son entrainement, Bernard Halain remporte la course haut la main. Michael Failps ,son grand rival et Juriste reconnu, déçu de sa défaite décide d’attaquer la victoire de Bernard, le faisant le disqualifier en invoquant l’article 3211 alinéa C du règlement de la fédération Française de la nage fluviale qui stipule que tous les candidats doivent respecter la Loi, tant dans leur préparation que pendant la course. Il invoque pour cela L’impossibilité en droit Français pour un individu de soumettre son corps à un contrat.

Bernard Halain , outré par cette attaque qui lui semble «personnelle et déloyale» vous engage afin de le défendre devant la justice.

Contrairement à un cas pratique traditionnel, vous n’incarnez non pas un conseiller juridique chargé de qualifier la situation pour M Halain, mais son avocat. Votre but étant de convaincre la cour de la validité du contrat, vous déploierez pour se faire non seulement une argumentation juridique cohérente, mais surtout une rhétorique adaptée (n’hésitez pas à faire appel aux sentiments, à l’humour, à la dérision afin de convaincre la cour, vous êtes payés pour cela!)

Vous avez 10 minutes pour convaincre le jury, et pour vous qualifier pour le tableau final!


SECONDE ANNEE, PREMIER TOUR :
Dans le cadre de son action de promotion de la filière Juridique, Romano , président du BED Torpalis, a commandé une statue à son effigie, en marbre de 9 mètres de haut à l’artiste moderne Bourraine.

Devant le succès rencontré par l’œuvre d’art, il a décidé d’en faire faire des copies en craie qu’il a mises en vente à l’unité, pour la somme de 90000 euros.

Jeremino, enthousiasmé par la perspective de posséder dans son jardin un original de Bourraine s’est empressé d’acheter une des copies. Croyant avoir fait l’acquisition d’un original, quelle ne fut pas sa déception quand il vit sur le site internet du BED un grand déstockage de statues, celle-ci ne rencontrant pas le succès escompté.

Grand juriste, par la taille, il décide d’attaquer le contrat en nullité, invoquant une erreur sur la chose objet du contrat. Romano ayant dores et déjà dépensé les recettes de la vente vous engage afin de le défendre en justice, outré par cette attaque, dans la mesure où il prétend avoir été parfaitement clair sur le fait qu’il s’agissait d’une copie, les affiches de promotion indiquant «vente de statues en craie style Bourraine».

Contrairement à un cas pratique traditionnel, vous n’incarnez non pas un conseiller juridique chargé de qualifier la situation pour Romano, mais son avocat. Votre but étant de convaincre la cour de la validité du contrat, vous déploierez pour se faire non seulement une argumentation juridique cohérente, mais surtout une rhétorique adaptée (n’hésitez pas à faire appel aux sentiments, à l’humour, à la dérision afin de convaincre la cour, vous êtes payés pour cela!)

Vous avez 10 minutes pour convaincre le jury, et pour vous qualifier pour le tableau final!

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16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 15:00

La proposition de loi portant création d’une première année commune aux études de santé et facilitant la réorientation des étudiants était discuté en séance plénière à l'Assemblée nationale ce mardi 16 décembre 2008 à 9h30 (voir l'article précédent).


Vous trouverez ici le texte initial de La proposition de loi portant création d’une première année commune aux études de santé et facilitant la réorientation des étudiants (PPL 1182 13ème législature) ainsi que la rapport n°1318 de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales à laquelle le texte fut renvoyé et le compte-rendu intégral de la séance.


Pour le Gouvernement, c'est Madame la ministre de l'enseignement supérieur et de la rechecrhe, Valérie PECRESSE, qui était présente.


Le rapporteur était Jacques DOMERGUE, Union pour un Mouvement populaire, chirurgien, également auteur de la proposition de loi.


Après les 10 minutes traditionnelles de présentation par le rapporteur (57 000 étudiants s'inscrivent en médecine et pharmacie chaque année, 12 452 sont autorisés à poursuivre – doublants inclus, souhait de regrouper le plus rapidement les filières de santé, action dans le cadre du plan réussir en licence et de la LMDisation, passerelles entre scientifiques et non),

la ministre a pris la parole (amélioration de la condition de vie étudiante, long travail effectué par la commission Bach (secrétaire perpétuel de l'Académie des Sciences), réforme attendue, situation actuelle non acceptable et non durable, taux de réussite en PCEM1 de 20% et de 27% en PCEP1, qualité par la sélection des meilleurs, réduction du taux d'achec, pas de hiérarchie entre médecine, odontologie et sage-femme, aps de redoublement comme règle, insertion dans les maquettes des enseignements d'anglais et augmentation des sciences humaines et sociales, culture commune aux professions de santé) suivie de

Jean-Pierre DOOR , Union pour un Mouvement Populaire, Cardiologue, se réjouit des passerelles entrantes et de la mise en oeuvre pour la rentrée universitaire prochaine

Marietta KARAMANLI, Socialiste, radicaux et citoyens (SRC), professeur du secondaire et du technique, a l'impression que les sciences sont un déversoir, pas d'infirmier, ni de kinésithérapeute, a l'impression d'une seléction sociale, ne vote que si pour 2010

Jacqueline FRAYSSE, Gauche Démocrate et républicaine, cardiologue, indique l'objectif louable, l'actuel gâchis humain pour l'université -aspect financier – pour la politique de santé et pour les étudiants. Elle dénonce trop d'applications par voie réglementaire qui ne permettent pas aux députés de savoir ce qu'ils votent et une précipitation après le rapport Bach établi en 4 mois. Elle souligne l'aspect « purgatoire » pour les étudiants de 12 à 18 mois à passer en sciences afin de pouvoir de nouveau s'inscrire en première année de santé.

Olivier JARDE, Nouveau Centre, professeur de chirurgie et de droit de la santé, souligne le problème de l'encadrement, de l'orientation et de la culture commune et se dit favorable à l'entretien préalable qui ferait 1 enseignant popur 35 étudiants, donc réalisable

Michèle DELAUNAY, SRC, médecin des hôpitaux, témoigne que les sites ne sont pas adaptés, d'une perte certaine des enseignements en cours magistraux et un délai trop court de mise en oeuvre si la date est celle de la rentrée 2009.

Valérie FOURNEYRON, SRC, médecin du sport, déclare que la proposition n'est pas à la hauteur des enjeux, et pose un problème dans les universités où il manque une des quatres filières qui aboutirait donc à l'automatisme de la visioconférence

Dominique ORLIAC, apparentée SRC, médecin, réaffirme le gâchis humain actuel mais s'inquiète que 30% des enseignements vont être renouvelés donc grave pour les redoublants. Elle annonce que les TD en pharmacie sont de 20 à 30 étudiants donc moins pire qu'en médecine. Elle se questionne que lme nombre d'étudiants trop nombreux en sciences donc d'un problable problème d'organisation et de capacité. De même, quelle va être l'information à destination des lycéens qui vont s'inscrire en santé?

Pascale CROZON, SRC, chargée de mission


La minsitre a répondu:

L'entreé des paramédicaux dans le dispositif s'effectuera par voie règlementaire? Le plan réussir en licence est financé à hauteur de 730 millions d'euros de 2008 à 2011, le tutorat pourra donc être rémunéré et fera face aux officines privées. Les sciences humaines et l'anglais seront enseignés en S1, à l'heure où cela est obligatoire dans toutes les formations. La réorientation fera l'objet d'expérimentation pendant 2 ans. Le Numérus Clausus sera augmenté et décidé par Université en lien avec les futures Agences Régionales de santé (dans le Projet de loi HPST). La réforme n'est pas un gâchis, elle verra une diminution d'étudiants. Le passaghe en sciences pour des étudiants ayant des notes telles qu'ils n'ont aucune chance de passer est considéré comme une double chance et non comme un purgatoire. L'intégration des kinésithérapeutes n'aa pas à figurer dans le projet étant donné que ce sont des conventions passées entre les écoles de formation et les Universités qui ont lieu et qui permettent à 60% d'entre eux de passer le PCEM1; le système peut donc se poursuivre


Catherine LEMORTON, phamacienne, a demandé un renvoi en commission qui a été rejeté


Les amendements étaient ensuites ceux de Catherine LEMORTON, Jacqueline FRAYSSE, Jean-Luc PREEL et Jacques DOMERGUE.

Ont également pris la parole entre autres Gérard BAPT, Bernard DEBRE et le président de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales, Pierre MEHAIGNERIE (ces deux derniers se sont étonnés de l'amendement demandant uniquement des cours en présentiel car selon eux, l'évolution des TIC ne doit pas être ralenti)


Tous les amendements (ajout des infirmières et des kinésithérapeutes, suppression des pharmaciens, cours uniquement avec un enseignant en présentiel, rejet des passerelles entrantes, obligation de réorientation en fin de 1er semestre, report en 2010) ont reçu un avis défavorable tant de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales que du Gouvernement.


Seules modifications dans le texte, l'ajout du terme « grade » à ceux de « titres et diplômes » La ministre ayant souligné que les grades ne comportent que le baccalauréat, la licence (Bac +3), le master (Bac +5) et le doctorat (Bac +8)

De même, l'année d'application revient en 2009-2010 et les arrêtés sont publiés au Journal Officiel de la République française

 

Voici donc la version du texte adopté n°217


TEXTE ADOPTÉ n°217

__

ASSEMBLÉE NATIONALE

CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958

TREIZIÈME LÉGISLATURE

SESSION ORDINAIRE DE 2008-2009

16 décembre 2008

PROPOSITION DE LOI

ADOPTÉ PAR L’ASSEMBLÉE NATIONALE
EN PREMIÈRE LECTURE

portant création d’une première année commune aux études de santé et facilitant la réorientation des étudiants,


L’Assemblée nationale a adopté le projet de loi dont la teneur suit :


Voir les numéros :

Assemblée nationale : 1182, 1318 et TA 217.

 

Article 1er

L’article L. 631-1 du code de l’éducation est ainsi rédigé :

« Art. L. 631-1. – I. – La première année des études de santé est commune aux études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et de sage-femme. Les ministres chargés de l’enseignement supérieur et de la santé déterminent :

« 1° l’organisation de cette première année des études de santé ;

2° Le nombre des étudiants admis dans chacune des filières à l’issue de la première année des études de santé ; ce nombre tient compte des besoins de la population, de la nécessité de remédier aux inégalités géographiques et des capacités de formation des établissements concernés ;

3° les modalités d’admission des étudiants dans chacune des filières à l’issue de la première année ;

4° les conditions dans lesquelles les étudiants peuvent être réorientés à l’issue du premier semestre de la première année des études de santé ou au terme de celle-ci ainsi que les modalités de leur réinscription ultérieure éventuelle dans cette année d’études.

« II. – 1°. Des candidats, justifiant notamment de certains grades, titres ou diplômes, peuvent être admis en deuxième année ou en troisième année des études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou en première année d’école de sage-femme ;

2°. Peuvent également être admis en deuxième année des études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou en première année d’école de sage-femme, des étudiants engagés dans les études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou de sage-femme et souhaitant se réorienter dans une filière différente de leur filière d’origine ; cette possibilité de réorientation est ouverte aux étudiants ayant validé au moins deux années d’études dans la filière choisie à l’issue de la première année ;

« Les ministres chargés de l’enseignement supérieur et de la santé arrêtent le nombre, les conditions et les modalités d’admission des étudiants mentionnés aux 1 et 2. »

« III. – Le ministre chargé de la santé est associé à toutes les décisions concernant les enseignements médicaux, odontologiques et pharmaceutiques.

« Les arrêtés pris en application du présent article font l’objet d’une publication au Journal Officiel de la République française. »


Article 2

La présente loi entre en vigueur à compter de l’année universitaire 2009-2010.

La réorientation des étudiants à l’issue du premier semestre de la première année des études de santé ou au terme de celle-ci est mise en place au plus tard à compter de la rentrée universitaire 2011-2012.


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17 novembre 2008 1 17 /11 /novembre /2008 00:20

A la suite du rapport du rapport Bach et des Etats Généraux de l'Organisation des Soins (EGOS), de la commission Larcher sur les missions de l'hôpital, du rapport Flajolet sur les disparités régionales de santé et de la proposition des ministres de tutelle, le député UMP Jacques Domergue, PU-PH de chirurgie digestive a déposé à l'Assemblée nationale une proposition de loi portant création d’une première année commune aux études de santé et facilitant la réorientation des étudiants dont voici le texte intégral (qui fait déjà l'objet de nombreux commentaires que vous avez pu lire) Une niche parlementaire au mois de décembre devrait permettre de faire entrer ce texte en application pour la rentrée universitaire 2009-2010. Il vaut toujours mieux avoir le texte pour l'analyser:

PROPOSITION DE LOI

portant création d’une première année commune aux études de santé et facilitant la réorientation des étudiants

PRÉSENTÉE

PAR M. Jacques DOMERGUE,

député.

EXPOSÉ DES MOTIFS

L’accès aux études médicales, odontologiques et de sage-femme est conditionné à la réussite aux épreuves de classement de fin de première année du premier cycle des études médicales. Cette première année commune attire un nombre croissant d’étudiants et génère un taux d’échec très élevé. Il est indispensable de réformer cette première année, actuellement uniquement orientée vers la sélection des étudiants, pour faire en sorte que l’enseignement dispensé permette aux étudiants en situation d’échec de se réorienter.

 

La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, Mme Valérie PECRESSE, a confié au professeur Jean-François BACH, Secrétaire Perpétuel de l’Académie des sciences, la mission d’élaborer des propositions concrètes de réforme de la première année des études de médecine.

 

Les mesures proposées par le professeur BACH, dans le rapport qu’il a remis à la ministre le 21 février 2008, visent notamment à rapprocher quatre filières : médecine, odontologie, sage-femme et pharmacie au sein d’une année commune avec le double objectif d’ouvrir le maximum de possibilités aux étudiants, en adéquation avec leurs capacités et leurs aspirations personnelles et de développer une culture commune chez les futurs acteurs de santé qui seront amenés à collaborer dans leur vie professionnelle ultérieure.

 

Elles tendent  à accompagner le parcours pédagogique de l’étudiant, à  améliorer son encadrement et à faciliter, si nécessaire, sa réorientation dès la fin du premier semestre pour ceux  qui n’auraient pas les capacités nécessaires pour poursuivre dans un cursus de santé ; l’objectif est de limiter le nombre des redoublements à l’issue de la première année. Les étudiants réorientés à l’issue du premier semestre ou en fin de première année pourront ainsi compléter leur formation scientifique avant de pouvoir se réinscrire ultérieurement en première année des études de santé. Ce dispositif, destiné à permettre aux étudiants d’optimiser leurs chances de réussite aux épreuves de fin de première année et à faciliter leur réorientation, s’inscrit dans la philosophie du plan « réussir en licence » mis en place par la ministre.

 

Il est également proposé de faciliter l’accès aux études de santé par l’instauration d’une passerelle d’accès en deuxième année réservée notamment aux titulaires d’un diplôme de master, aux diplômés des écoles de commerce délivrant le grade de master et aux diplômés de Instituts d’Etudes Politiques, offrant ainsi une possibilité de rattrapage aux étudiants réorientés en première année.

 

Enfin l’instauration d’un droit au remords est prévue pour les étudiants engagés dans les études de médecine, d’odontologie, de pharmacie ou de sage-femme et qui regrettent leur choix de filière.

 

La nouvelle rédaction de l’article L. 631-1 qui est proposée,  prévoit :

 

I.                    l’instauration d’une première année commune aux études de santé et pose, comme antérieurement, les règles de détermination du numerus clausus applicable aux études de santé ; elle prévoit par ailleurs le principe de la réorientation des étudiants à l’issue du premier semestre ou de la première année ; 

 

II.                 l’instauration de passerelles d’accès en deuxième année pour les candidats qui justifient notamment de certains titres ou diplômes ou pour les étudiants qui souhaitent changer de filière. La passerelle d’accès en troisième année des études médicales, odontologiques ou pharmaceutiques est maintenue. Les modalités de mise en place des différentes passerelles seront fixées conjointement par arrêté des ministres chargés de l’enseignement supérieur et de la santé ;

 

III.               le maintien des dispositions associant le ministre chargé de la santé à toutes les décisions concernant les enseignements médicaux, odontologiques et pharmaceutiques.

  

L’article 2 prévoit l’application de la loi dès la rentrée universitaire 2009-2010. Toutefois, les dispositions relatives à la réorientation des étudiants à l’issue du premier semestre ou de la première année des études de santé s’appliqueront au plus tard à la rentrée universitaire 2011-2012, ce qui facilitera la mise en place progressive du dispositif dans les établissements.

 

  

PROPOSITION DE LOI

 

Article 1er

 

L’article L. 631-1 du code de l’éducation est ainsi rédigé :

 

« Art. L. 631-1. –

 

 « I. - La première année des études de santé est commune aux études médicales, odontologiques, pharmaceutiques et de sage-femme. Les ministres chargés de l’enseignement supérieur et de la santé déterminent :

« 1°) l’organisation de cette première année des études de santé ; 

 2°) Le nombre des étudiants admis dans chacune des filières à l’issue de la première année des études de santé ; ce nombre tient compte les besoins de la population, de la nécessité de remédier aux inégalités géographiques et des capacités de formation des établissements concernés ;

3°)  les modalités d’admission des étudiants dans chacune des filières à l’issue de la première année ;

4°) les conditions dans lesquelles les étudiants peuvent être réorientés à l’issue du premier semestre de la première année des études de santé ou au terme de celle-ci ainsi que les modalités de leur réinscription ultérieure éventuelle dans cette année d’études. »

 

« II.- « 1°)  Des candidats, justifiant notamment de certains titres ou diplômes, peuvent être admis en deuxième année ou en troisième année des études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou en première année d’école de sage-femme ;

 2°)  Peuvent également être admis en deuxième année des études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou en première année d’école de sage-femme, des étudiants engagés dans les études médicales, odontologiques, pharmaceutiques ou de sage-femme et souhaitant se réorienter dans une filière différente de leur filière d’origine ; cette possibilité de réorientation est ouverte aux étudiants ayant validé au moins deux années d’études dans la filière choisie à l’issue de la première année ;

 « Les ministres chargés de l’enseignement supérieur et de la santé arrêtent  le nombre, les conditions et les modalités d’admission des étudiants mentionnés aux 1°)  et 2°) du II ci-dessus ». 

 

 « III.-  Le ministre chargé de la santé est associé à toutes les décisions concernant les enseignements médicaux, odontologiques et pharmaceutiques. »

 

 « Les textes pris en application du présent article font l’objet d’une publication au Journal Officiel de la République Française. »

 

Article 2

Les dispositions de la présente loi entrent en vigueur à compter de l’année universitaire 2009-2010.

La réorientation des étudiants à l’issue du premier semestre de la première année des études de santé ou au terme de celle-ci est mise en place au plus tard à compter de la rentrée universitaire 2011-2012.

 

  Article 3

La présente loi sera exécutée comme loi de l’Etat.

 

Fait à Paris
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