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Votre empreinte écologique

18 questions entre alimentation, logement, transport et  consommation
L'empreinte écologique moyenne d'un Français est de 56 400 m²/an. Et vous?
7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 19:17

Présidée par le Pr. Jacques MARESCAUX et composée de M. le Pr. Jean-François BACH, Secrétaire Perpétuel de l’Académie des Sciences; Mme Michèle BARZACH, Ancien Ministre - Consultant en Stratégie Santé; M. Jean-Luc BELINGARD, Président laboratoire IPSEN; M. le Pr. Yvon BERLAND, Président de l'Université de la Méditerranée; M. le Pr. Jean-Marie DESMONTS, conseiller au cabinet de la ministre de la santé, de la jeunesse et des sports, Professeur associé Hôpital Bichat-Claude Bernard, Service d’anesthésie et de réanimation chirurgicale; M. le Pr. Alain FISCHER, Chef du Service d'Immunologie & d'Hématologie Pédiatrique, Groupe hospitalier Necker – Enfants malades, Fédération de Pédiatrie; M. le Pr. Bertrand FONTAINE, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Service de Neurologie Génétique; M. le Pr. Thierry FREBOURG, Chef de Service Clinique Génétique, CHU Rouen -Hôpital Charles Nicolle; M. le Pr. Claude GRISCELLI, Fondation Imagine - Institut des Maladies Génétiques; M. Alain HERIAUD, Directeur Général CHU de Bordeaux; M. Eric LABAYE, Directeur Général McKinsey & Company; M. le Pr. Olivier LYON-CAEN, ICM - Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière -CHU Pitié-Salpêtrière; M. le Pr. Serge UZAN, Doyen de la Faculté de Médecine Pierre et Marie Curie, Hôpital Tenon - Service de Gynécologie Obstétrique, la commission sur les Insititus Hospitalo-Universitaires (IHU) a remis son rapport mardi 6 avril 2010 à Mesdames Valérie PECRESSE, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche et Roselyne BACHELO-NARQUIN, ministre de la santé et des sports.

850 millions d'euros sont prévus pour le financement de 5 IHU dans le cadre du grand emprunt.

Il est indiqué que « La recherche biomédicale publique en France, au travers notamment des IHU, doit participer de manière active à l’innovation industrielle en accroissant ses liens avec la recherche privée. »

 

Il est précisé que les IHU doivent être en nombre limité (cinq au maximum) et offrir un niveau d’excellence internationale en matière de soins, de recherche et d’enseignement, conçus autour de talents reconnus mondialement et permettre d’attirer les meilleurs spécialistes, s’organiser autour d’un projet scientifique cohérent monothématique, être localisés au sein de centres hospitalo-universitaires, sur un site unique ou un périmètre géographique limité, être désignés après un appel à candidatures compétitif (en une ou deux vagues) conduisant à la sélection rigoureuse, par un jury international, des meilleurs projets dans les secteurs les plus porteurs, disposer d’un statut spécifique permettant d’attirer et de retenir les meilleurs talents internationaux et de simplifier les collaborations entre la recherche et l’industrie pour une durée suffisamment longue, intégrer un objectif de transfert de technologies, ce qui suppose des relations étroites avec les acteurs industriels, inclure un partenariat et donc un cofinancement systématique par le secteur privé, ainsi éventuellement que par les collectivités locales concernées, afin de favoriser le développement de la recherche dite « translationnelle » et partenariale.

 

Les IHU doivent permettre de :

*Disposer en France de centres d’excellence au niveau des toutes meilleures institutions internationales en matière de recherche, de soins et de formation :

Se doter des moyens d’attirer, développer et retenir les meilleurs talents mondiaux et de les rémunérer en conséquence,

Développer des soins et un enseignement de très haut niveau, créer ou favoriser le développement de nouveaux métiers et d’un corps de professionnels d’excellence.

*Stimuler durablement la compétitivité de la France en favorisant le développement de la filière industrielle biomédicale :

En apportant plus de visibilité, de lisibilité et ainsi plus d’attractivité pour les talents et les partenaires,

En irriguant le tissu économique,

En faisant évoluer les cultures pour favoriser les partenariats, notamment public – privé.

*Dynamiser la recherche au-delà du périmètre des IHU, en :

Incitant les efforts de recherche à se structurer autour des centres emblématiques que devront être les IHU,

Favorisant l’émergence et la diffusion d’une culture nouvelle adaptée à de nouveaux modes opératoires.

 

Les IHU concentreront une masse critique de talents (> ~100 chercheurs, ingénieurs et enseignants chercheurs publics et privés mais dont la majorité feront partie d’une équipe labélisée par un(e) université/EPST/EPIC et > ~200 personnels médicaux et paramédicaux) sur un site unique de l’ensemble des compétences qui sont au coeur de l’IHU, une masse critique de patients dans la thématique proposée et une prise en charge du patient en cohérence avec le projet scientifique, où seront impliqués significativement des cliniciens, en favorisant leur participation aux activités de recherche translationnelle ou clinique et Viser l’excellence mondiale en matière de recherche, mais également d’enseignement et de soins.

 

Sous le statut de Fondation de Coopération Scientifique, l'IHU aura

*un Comité de Direction restreint qui comprendra :

le Directeur de l’IHU qui devra être une personnalité charismatique reconnue dans le monde de la santé et de la recherche, ayant la capacité à fédérer

largement et disposant des qualités managériales nécessaires, avec une véritable responsabilité stratégique, financière et managériale sur le projet de l’IHU et sa mise en oeuvre, et avec une équipe administrative adéquate.

un Directeur médical, qui peut être le chef de pôle,

un Directeur Scientifique en charge de la recherche et de l’enseignement,

et éventuellement un Directeur en charge de la valorisation.

et sera responsable notamment de la stratégie de l’IHU et des orientations scientifiques, la gestion opérationnelle des structures et des personnels qui lui sont spécifiques, la valorisation de la recherche faite au sein de l’IHU ; a ce titre, l’IHU devra se doter de la capacité à valoriser sa recherche n’impliquant pas de créer sa propre structure, La levée de fonds pour financer l’IHU.

*un Conseil d’Administration sera constitué du Président de l’Université, du DG du CHU, président CME, du Doyen, d’un représentant des EPST et de personnalités qualifiées en nombre au moins égal aux représentants institutionnels d'où sera élu le président

 

La sélection des 5 IHU se fera par un jury international et indépendant selon des critères

*Caractère cohérent et original du projet et de la thématique scientifique, clinique et d’enseignement à un horizon de 5 ans :

Qualité du projet scientifique et de son plan de mise en oeuvre (et compétitivité en regard des références internationales sur la thématique proposée) :

Pertinence, excellence et cohérence thématique du programme de recherche, dûment documenté avec un effort d’intégration de la recherche fondamentale à la recherche clinique ainsi qu’un effort d’interdisciplinarité,

Cohérence du projet proposé avec la stratégie hospitalouniversitaire du site,

Stratégie de partenariats clairement explicitée avec l’ensemble des partenaires publics et privés : modalités précises du partenariat proposé et démonstration du niveau d’implication du partenaire,

Description détaillée des plateformes adaptées au projet scientifique.

*Notoriété internationale des équipes :

Profil des chercheurs, enseignants-chercheurs et cliniciens,

Analyse de la bibliométrie,

Prix obtenus et brevets déposés sur les 10 dernières années,

Invitation à des conférences de prestige au niveau international,

Toute autre compétence témoignant d’une reconnaissance internationale.

*Solidité des structures de valorisation d’appui à l’IHU et capacité démontrée au transfert de technologies.

*Capacité à dispenser un enseignement rivalisant avec les meilleurs mondiaux, et notamment imaginer des métiers nouveaux nés du fruit de la recherche translationnelle et proposer des cursus originaux.

*Capacité à développer la formation à et par la recherche des acteurs du monde de la santé.

*Capacité à attirer les meilleurs talents mondiaux par la mise à disposition d’un environnement et d’une plateforme de qualité exceptionnels, et masse critique de chercheurs et cliniciens (> ~100 chercheurs, ingénieurs et enseignants chercheurs publics et privés mais dont la majorité feront partie d’une équipe labélisée par un EPST/EPIC et > ~200 personnels médicaux et paramédicaux).

Solidité et flexibilité de la gouvernance et de l’organisation proposées :

*Mise en place des structures et processus de gouvernance préconisés :

Statut de Fondation de Coopération Scientifique,

Existence et composition d’un Comité de Direction restreint (3 à 4 membres),

Statuts permettant de doter l’IHU de la flexibilité nécessaire, notamment en termes de délégation de gestion au Comité de Direction,

Le Directeur de l’IHU et le Comité de Direction doivent avoir une véritable responsabilité stratégique, financière et managériale sur le projet de l’IHU et sa mise en oeuvre, y compris en ce qui concerne la signature d’accords de partenariats,

Existence du règlement intérieur définissant en particulier sur les modalités de désignation et de renouvellement du Directeur et du Comité de Direction,

Existence et composition d’un Conseil d’Administration,

Existence et composition d’un Conseil Scientifique international, permettant d’apporter un support efficace au Comité de Direction dans l’orientation du projet scientifique et de s’assurer de son caractère original,

Le périmètre clinique coeur pour l’IHU sera aligné avec un pôle hospitalo-universitaire du CHU, en adaptant si nécessaire l’organisation des pôles au sein du CHU.

*Clarté documentée des relations établies avec les principaux partenaires, notamment :

Université,

Hôpital, et en particulier clarté du périmètre clinique/ alignement avec un pôle hospitalo-universitaire,

EPST-EPIC et Alliances.

*Solidité du plan de développement :

Détail et pertinence de l’utilisation prévue des financements,

Equilibre du plan de financement et de valorisation,

Progrès attendus dans les pratiques médicales,

Capacité à attirer des financements privés ou venant des collectivités territoriales.

 

En savoir plus: http://media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2010/99/2/Rapport_Final_Commission_IHU_141992.pdf

et discours de Mme PECRESSE: http://media.enseignementsup-recherche.gouv.fr/file/2010/99/0/discours-rapport_Marescaux_IHU_141990.pdf

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 12:57

L'Observatoire pour la sécurité des médecins a rendu son rapport sur le recensement national des incidents sur l'année 2009 sur les 199 736 médecins inscrits, réalisé par IPSOS.

512 fiches de déclarations d'incidents ont été émises sur l'année 2009. Ce nombre est au même niveau que celui de 2006 (518) et 2008 (588) avec toujours plus d'incidents au premier semestre (328) versus 184 au second semestre.

 

Le palmarès de tête reste malheureusement depuis 2007 la Seine-Saint-denis (54), le Val d'Oise (31) et l'Isère, ex aequo avec la Seine-Maritime (26). Seuls 9 départements ne voient aucun incident.

 

Pour 62% des déclarations, elles ont lieu sur des médecins généralistes alors qu'ils représentent 48% de la profession.

Les spécialistes les plus touchés sont les ophtalmologues (7%) puis cette année la médecine du travail (3%) ex aequo avec les psychiatres, les dermatologues et les gynécologue-obstétriciens.

 

En parallèle de la population médicale qui se compose de 61% d'hommes, les incidents ont lieu sur 63% d'hommes.

 

43% des incidents ont lieu en milieu urbain en centre ville et 33% en banlieue, ce qui ets confirmé depuis les 6 dernières années alors que 16% ont lieu dans le milieu rural.

 

Les violences verbales constituent 54% des incidents, autant chez les hommes que chez les femmes. 25% sont des vols. Les violences physiques constituent 17% chez les hommes et 12% chez les femmes. dans 6 à 8%, il s'agit de menaces ou lettres anonymes. Les plus grandes augmentations concernent les agressions verbales entre le patient et le médecin (passant de 24% en 2003 à 38% en 2009) et celles d'un accompagnant du patient avec le médecin (de 8% en 2003 à 12% en 2009)

 

Souvent, les incidents sont déclarés sans motif (25%) ou à cause d'un temps jugé excessif (11%). le refus de payer constitue tout de même 4% des causes d'incident.

 

Les incidents se déroulent dans 59% des cas dans les cabinets de ville puis dans 11% des cas dans un autre lieu que le cabinet médical.

 

Des interruptions de travail sont délivrés dans 10% des incidents avec 3% supérieur à 8 jours et 5% entre 3 et 8 jours. Ces chiffres, même en constante augmentation, n'entrainent des dépôts de plainte par les médecins que dans 35% des cas.

Voir le document intégral.

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 10:21

La médecine générale recrute des maîtres de stage


Telle était l'objet de la conférence de presse qui s'est tenue le mardi 30 mars 2010 au ministère de la santé avec Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé et des sports, M. Michel Mercier, ministre de l'espace rural et de l'aménagement du territoire, Pierre-Louis Druais, Président du Collège national des généralistes enseignants et Bastien Ballouet, président d' Intersyndicale Nationale Autonome Représentative des internes en médecine générale (ISNAR-IMG)


La ministre de la santé et des sports, a déclaré que l'un de ses objectifs prioritaires est la reconnaissance de la médecine générale, dernièrement réaffirmée à Lille devant MG France. Elle souligne en cela la loi HPST (et son article 47) qui dispose pour 2009-2010 et pendant 4 ans de la création de 20 Professeur des Universités (PU), 30 Maître de Conférence des Universités (MCU) et 50 Chefs de cliniques des universités (CCU), tous en médecine générale et rappelle que 3591 médecins généralistes, agréés par les DRASS, reçoivent des étudiants en stage (45 jours pour les étudiants de second cycle et 6 mois pour les internes) permettant une qualité de formation et une attractivité de cette spécialité. Les maîtres de stage sont indemnisés 600 euros par mois ainsi qu'une indemnité pour formation de 330 euros par jour dans la limite de 2 jours, représentant au total un budget de 19 590 000 euros). La spécificité de la médecine générale passe par l'enseignement dans un cabinet. Elle annonce un programme hospitalier de recherche clinique avec un axe sur la médecine générale et un budget de 400 000 euros pour la formation des maîtres de stage Les financements des maisons de santé pluridisciplinaires sont inclus dans le Fonds d'Intervention de la Qualité des Soins de Ville.


Le ministre de l'espace rural et de l'aménagement du territoire commence par indiquer que les territoires ruraux sont souvent démunis en offre de soins. Il faut donc insister sur la promotion de la fonction de maître de stage et l'installation dans les zones sous-dotées – qui sont majoritairement en zone rurale. Il déclare que le lieu de stage peut avoir une importance dans le lieu d'installation. Des mesures sont donc prises pour développer les maîtres de stage dans le cadre des maisons de santé (250 sur 3 ans) avec des internats ruraux pour pouvoir les loger convenablement. Il souligne les services essentiels du quotidien notamment de transports, de logements meublés et équipés de services indispensables (Wifi) à des tarifs attractifs


On retiendra du discours de M. Pierre-Louis Druais qu'au terme de médecin généraliste agréé, il préfère le terme d' enseignant clinicien ambulatoire. Avec le numerus clausus qui a augmenté, il indique que ce sont deux fois plus d'internes à former et trois et demi de généralistes. Il souhaite que le stage auprès de généraliste soit l'occasion d'un recrutement de médecin généraliste pérenne et de qualité, d'une analyse de pratiques. Il émet le statut universitaire de maître de stage avec la revalorisation des indemnités pédagogiques et l'obligation de formation desdits maîtres de stage.


Le dernier intervenant a souligné que les missions du médecin généralistes sont complexes et nombreuses. L'enjeu du stage auprès d'un omnipraticien doit permettre de donner à l'interne un repère clair. Il évoque le lancement effectué dès le 24 septembre 2008 d'une campagne de mobilisation pour la recherche de maîtres de stage en médecine générales représentant un fauteuil VACANT.


Concernant la filière universitaire de médecine générale, on remarque un nombre d'internes dans cette spécialité en constante augmentation (de 1232 en 2004 à 3675 en 2010 et 5133 prévus en 2012). 48 postes de CCUMG ont été créés entre 2007 et 2010. L'arrêté du 18 août 2009 a ouvert 10 emplois de PU en médecine générale pour 2009/2010 qui porte l'effectif en France à 76 professeurs associés, 10 PU intégrés et 81 MCU associés.

Sur la démographie médicale, il est à souligner que en 15 ans, le nombre de médecins a faiblement évolué avec notamment entre 1995 et 2009 +0,9% pour les médecins généralistes libéral (+13,2% pour les spécialistes) et +39,1% pour ceux salariés (+19,1% pour les spécialistes) marqué par le fait que 66% des médecins ont moins de 55 ans, notamment en médecine du travail, médecine interne et psychiatrie. Un constat est également celui d'un diplômé sur deux en médecine générale qui exerce la médecine générale de premier recours avec une densité médicale passant de 327 à 292 médecins pour 100 000 habitants entre 2006 et 2030. Actuellement, par exemple, la densité de pédiatre est de 1 à 29 selon les territoires (pour les minima: Lozère – 3 pour 100 000, Haute-Loire et les Deux-Sèvres; pour la maxima: Paris – 73 pour 100 000, les Hauts-de-Seine, les Alpes-Maritimes et la Haute-Garonne) contre 1 à 9 en 1999.

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11 février 2010 4 11 /02 /février /2010 16:42
Au cours d'un déplacement hier à l'hôpital Necker Enfants Malades (AP-HP), la ministre de la santé et des sports, Roselyne BACHELOT-NARQUIN a dévoilé 344 projets pour moderniser les structures pour 1,85 milliards d'euros, nouvelle tranche du «plan hôpital 2012» lancé en 2007 prévoyant d'investir 10 milliards d'euros sur cinq ans dans la modernisation des structures hospitalières. Ces projets visent «avant tout l'amélioration de la prise en charge des patients».

Les hôpitaux suivants vont être reconstruits: celui de Belfort-Montbéliard, de Calais, de Troyes, le centre de lutte contre le cancer d'Angers et de gérontologie de Blois.

L'hôpital Necker visité hier va bénéficier de 183 millions pour réaliser un pôle mère-enfants, alors L'hôpital Henri Mondor de Créteil aura un versement de 30 millions pour la création d'un service de réanimation néonatale.

169 millions (dont 93 de l'État) vont permettre qu'à la Martinique le CHU de Fort-de-France et le CHU Louis Domergue de la Trinité, le CH de Basse-Terre en Guadeloupe répondent aux normes antisismiques. «Cet axe prend une acuité particulière au vu des événements dramatiques qui se sont produits il y a un mois en Haïti», a souligné la ministre de la Santé.


Pour 85 % des investissements validés depuis 2007, il s'agit d'immobilier : rénovations de bâtiments (CH d'Avignon pour risque d'inondation, CHU de Caen et Clermont-Ferrand pour désamiantage) ou regroupements d'établissements (la création du pôle de santé Orléanais par regroupement de plusieurs cliniques et réduction du plateau technique ; le rapprochement du centre de lutte contre le cancer d’Angers avec le CHU ; la création du plateau technique unique du bassin houiller par regroupement de sept établissements ; la restructuration du site Hautepierre de Strasbourg s’adossant au rapprochement du CLCC Paul Strauss et des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg). Les établissements de santé porteurs de projets validés sont dans 31% des cas des cliniques privées, 16 % des cas des établissements santé privés à but non lucratif et 53 % des cas des établissements de santé publics.. 83 opérations immobilières (52%) sont d’un montant inférieur à 10M€ et 9 opérations dépassent 100M d’euros. Au sein des établissements publics, les centres hospitaliers sont prépondérants avec une part de 68,5% des opérations, et 75% des volumes d’investissements.

Pour 15 % restants, d'accélération du niveau d'investissements informatiques hospitaliers.

Seuls 735 dossiers, sur les plus de 2000 présentés, ont été retenus au terme de cette première étape.

Le comité national de validation a été amené à analyser l’ensemble de ces dossiers présélectionnés après expertise de la Mission d’Appui à l’Investissement Hospitalier (MAINH) et de l’Agence Nationale d’Appui à la Performance Hospitalière (ANAPH) : 640 opérations ont été retenues au terme de cette deuxième étape.

 

 

Voici le discours de Roselyne BACHELOT-NARQUIN prononcé:

Mesdames les ministres, chère Valérie Pécresse, chère Chantal Jouanno,

Monsieur le président de la fédération hospitalière de France (FHF), cher Jean Leonetti,

Monsieur le président du conseil régional, cher Jean-Paul Huchon,

Monsieur le responsable préfigurateur de l’agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France, cher Claude Evin,

Cher Olivier Bogillot,


Mesdames, Messieurs,

La santé – et c’est bien normal – est une préoccupation majeure de nos concitoyens et l’une des priorités du Gouvernement.

Dans notre paysage sanitaire, l’hôpital joue un rôle majeur, et tous nous y sommes très attachés.

C’est pourquoi nous voulons lui donner les moyens de fonctionner durablement, pour mieux répondre aux attentes et aux besoins des patients.

Cela passe par une politique ambitieuse en matière d’investissements hospitaliers.

En cela, le plan Hôpital 2012 est résolument tourné vers la modernisation du paysage hospitalier français.


**********

Lancé dès le mois de juin 2007, le plan Hôpital 2012 s’inscrit dans la continuité du volet investissement du plan Hôpital 2007. Je me réjouis de pouvoir en dresser un bilan global, aujourd’hui, à l’hôpital Necker, qui est un très bel exemple de la politique efficace et efficiente que nous devons mener partout dans nos territoires, pour garantir à tous nos concitoyens un accès à des soins de qualité, en toute sécurité.

Avant de vous présenter plus en détail les objectifs précis assignés au plan Hôpital 2012, je voudrais revenir en quelques mots sur la méthodologie du processus particulièrement sélectif que nous avons retenu.

Le plan Hôpital 2012 est financé sur des fonds de l’Assurance maladie : les modalités de choix des projets se devaient donc d’être exemplaires.

Fondée sur deux niveaux d’instruction – l’un régional, l’autre national –, la procédure de sélection permet de prendre en compte les problématiques locales dans le respect d’un cadre national général garant d’une juste répartition des aides et de la sélection des meilleurs projets.

Pour tenir compte d’un degré de maturité des projets différents et pour laisser le temps nécessaire aux porteurs de projets, le plan, a été structuré en deux tranches successives.

Je souhaite aujourd’hui faire le bilan de la première tranche, qui vient de se clore.

J’ai signé il y a quelques jours les lettres de notification aux directeurs des agences régionales de l’hospitalisation précisant les montants d’accompagnement des opérations ayant fait l’objet d’une validation nationale.

L’instruction a porté, dans un premier temps, sur la sélection régionale des projets par les agences régionales de l’hospitalisation. Plus de 2.000 dossiers relatifs à des projets immobiliers et informatiques ont été présentés par les établissements, ce qui est un chiffre impressionnant et rassurant quant au dynamisme des établissements porteurs de tous ces projets.

735 dossiers, soit près d’un tiers des dossiers présentés, ont ensuite été analysés par le comité national. Ce chiffre illustre le degré d’exigence qui a été celui des agences régionales de l’hospitalisation et des services du ministère, notamment de la direction de l’hospitalisation et de l’organisation des soins.

Après expertise de l’agence nationale d’appui à la performance des établissements de santé et médico-sociaux (ANAP), 640 opérations ont été finalement retenues.

Certains dossiers n’ont pu être validés lors de leur examen en comité national et ont été reportés à un examen ultérieur, afin d’améliorer le projet présenté ou de garantir l’équilibre financier de l’opération. Cette procédure a permis des améliorations significatives, portant le plus souvent sur le dimensionnement capacitaire, les superficies, le retour sur investissement et le développement des complémentarités nécessaires.

Si la sélection a été aussi drastique et l’instruction poussée autant que nécessaire, c’est que nous voulions nous assurer que les projets répondent tous aux objectifs et aux critères que nous avions fixés au plan Hôpital 2012.

Ce dernier entend remplir cinq objectifs distincts, sur lesquels je voudrais revenir à présent.


**********

Le premier de ces objectifs, c’est de maintenir un haut niveau d’investissement.

Pour ce faire, le plan prévoit un effort de 10 milliards d’euros d’investissements sur cinq ans, ce qui est considérable. Ce montant constitue un effort supplémentaire qui s’ajoute aux investissements courants.

Cinq milliards seront aidés par l’Etat en aides directes de l’Assurance maladie. Cette aide est assurée d’une part sous la forme d’une subvention d’investissement versée par le fonds de modernisation des établissements de santé publics et privés (1,2 milliard d’euros), et d’autre part sous la forme d’une aide en fonctionnement couvrant le coût du recours à l’emprunt (3,8 milliards d’euros).

Ce financement par l’Assurance maladie est complété, à hauteur de 2 milliards d’euros, par les prêts à taux préférentiels de la caisse des dépôts et consignations.

Ce dispositif permettra donc de maintenir, sur la période 2008-2012, un niveau comparable à celui du plan précédent.

Au terme de la première tranche, le niveau des investissements validés s’élève à 4,575 milliards d’euros, dont 2,202 milliards d’aides.

A ceci s’ajoutent les investissements validés au titre des mises aux normes exceptionnelles, qui sont encore provisoirement estimés à 910 millions d’euros.

Les investissements immobiliers représentent 85% des opérations validées, et les systèmes d’information hospitaliers 15 %.

Je veux le souligner, parce que c’est essentiel : les aides concernent tous les établissements de santé, publics et privés.

Les établissements publics sont certes dominants tant en nombre de projets qu’en montants d’investissements (80%), mais le secteur privé à but lucratif ou non lucratif a lui aussi été largement aidé.


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Le deuxième objectif du plan Hôpital 2012, c’est de moderniser notre offre de soins et de soutenir la mise en œuvre des schémas régionaux d’organisation de soins (SROS).

Accompagner les recompositions hospitalières, les regroupements de plateaux techniques, les partenariats entre établissementspublics et privés et les recompositions internes, comme ici avec le projet mère-enfant Laennec ; finaliser la modernisation des sites d’accueil des urgences et des SAMU : telles sont les priorités de ce plan.

Avant d’être des opérations immobilières ou architecturales, ces opérations répondent avant tout à une logique médicale.

Elles reposent sur des projets d’établissements adoptés, et notamment des projets médicaux, et mettent en place une organisation des soins permettant d’améliorer la prise en charge des patients et la qualité du service rendu.

Au titre de la première tranche du plan Hôpital 2012, ce ne sont pas moins de 160 opérations immobilières qui ont été retenues, pour un montant d’aide de 1,852 milliard d’euros.


**********

Le troisième objectif de ce plan, c’est de soutenir les opérations répondant aux critères d’efficience.

Car il ne s’agit pas de construire pour construire, mais de garantir, notamment pour les gestionnaires futurs, la soutenabilité et la viabilité économique et financière de ces opérations immobilières dans le temps.

A cet égard, celles-ci doivent satisfaire aux critères d’efficience dans les domaines sociaux, de sécurité, de qualité environnementale et d’organisation des soins.

De la même manière, sur le plan financier, tout projet doit intégrer la recherche de l’efficience par la mobilisation de ressources propres et par une programmation budgétaire réaliste et cohérente avec les enjeux d’équilibre financier d’exploitation, notamment à moyen et long terme.


**********

Quatrième objectif : le développement des systèmes d’information hospitaliers.

L’accélération de la mise en œuvre des systèmes d’information, orientés vers l’informatisation des processus de soins, constitue un axe fort du plan. A ce stade, ce sont 500 opérations relatives aux systèmes d’information qui ont été validées. 15% du montant des enveloppes régionales est réservé pour accélérer la mise à niveau des investissements informatiques hospitaliers.

Cela équivaut à un montant d’investissement de 692 millions d’euros et 350 millions d’euros d’aide, essentiellement centrés sur le cœur de métier de l’hôpital : le soin.

J’ai souhaité qu’une part importante des projets et des financements (72%) soit consacrée à la production de soins : dossier médical, dossier de soins, circuit du médicament.

L’informatisation des fonctions médico-techniques représente 15% des investissements pour satisfaire des projets tels que l’informatisation des systèmes de gestion de laboratoire, l’informatisation des plateaux techniques d’imagerie, l’informatisation des blocs opératoires et des urgences.

Chacun l’aura bien compris : la logique de regroupement des projets et de la mutualisation a été largement encouragée par le volet système d’information du plan Hôpital 2012. A ce jour, plus de la moitié des projets sont mutualisés, au moins à un stade de leur déroulement.

Elle prend la forme soit de projets de territoires avec une gestion commune organisée dans le cadre d’un groupement de coopération sanitaire, soit de rapprochements entre établissements autour de solutions ou d’infrastructures informatiques communes.


**********

Enfin, dernier objectif : le plan entend assurer les mises aux normes de sécurité à caractère exceptionnel. Cet axe prend une acuité particulière au vu des événements dramatiques qui se sont produits il y a un mois en Haïti.

Cette mesure cible en particulier les travaux qui, par leur ampleur, dépassent la capacité normale de financement des établissements de santé, comme les mises aux normes antisismiques à la Martinique et à la Guadeloupe, ainsi que les opérations majeures de désamiantage. Une enveloppe spécifique est réservée au financement de ces opérations.

J’ai d’ores et déjà confirmé un montant d’aide de 93 millions d’euros pour la reconstruction du plateau technique du CHU de Fort-de-France et la mise aux normes antisismiques.

S’agissant de la Guadeloupe, une aide de plus de 10 millions d’euros a été accordée afin de procéder à la reconstruction complète du centre hospitalier de Basse Terre.


**********

Vous le voyez, c’est donc bien une politique résolument ambitieuse que j’entends mener pour moderniser notre hôpital et améliorer la qualité du service rendu aux patients.

Si le plan Hôpital 2012 participe d’une logique d’aménagement du territoire, que nous ne perdons jamais de vue, si la dimension de relance de l’économie par le soutien à l’investissement a également été prise en compte, la raison d’être du plan Hôpital 2012, est avant tout l’amélioration de la prise en charge des patients.

Je sais que les attentes de la part des différents acteurs sont encore importantes malgré le très important effort de rattrapage permis par les plans Hôpital 2007 et Hôpital 2012.

C’est la raison pour laquelle je vous confirme aujourd’hui l’ouverture de la deuxième tranche du plan dans les prochains mois. Cette deuxième tranche permettra d’accompagner un très grand nombre de nouveaux projets qui viendront parfaire la mise à niveau du parc immobilier et des équipements en systèmes d’information.

Je souhaite que tous nos établissements de santé, partout dans nos territoires, puissent mobiliser leurs ressources pour construire notre système de santé de demain, plus solidaire et plus durable.

Je vous remercie.

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4 décembre 2009 5 04 /12 /décembre /2009 18:22
C'est aujourd'hui
que commence la 23ème édition du Téléthon,

parrainée par Daniel Auteuil, 

avec comme ambassadeurs,
Céleste et Léandre

animée pendant 30 heures
par Sophie Davant et Nagui,

les 4 et 5 décembre 2009.

Le montant récolté de l'an dernier est de 104 911 383 euros.
Le compteur affichait en fin d'émission 95 200 125 euros

Pour permettre à la recherche de travailler de manière optimale et trouver un traitement,
 un seul mot: donnez
(vous pouvez déduire vos dons de vos impôts à hauteur de 66%)

*par téléphone 36 37

*par internet
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19 novembre 2009 4 19 /11 /novembre /2009 07:40

L'institut de veille sanitaire (InVS) signale 11 nouveaux décès liés à la grippe A (H1N1) 2009 en France métropolitaine. Il s'agit d'un nouveau bilan depuis la publication du bulletin épidémiologique du 12 novembre 2009.
Parmi ces 11 nouveaux décès, 10 personnes présentaient un ou plusieurs facteur(s) de risques vis-à-vis de cette nouvelle forme de grippe*. Il s’agissait de 7 femmes et 4 hommes.
Au total, 43 décès ont été attribués à la grippe A (H1N1) 2009 en France métropolitaine depuis le début de l’épidémie (32 personnes de 15 à 64 ans ; 5 enfants dont 3 nourrissons de moins d’un an ; 6 personnes de plus de 65 ans). Sur ces 43 cas, 3 ne présentaient aucun facteur de risques.

L’InVS précise que ce bilan englobe l’ensemble des décès notifiés (cas confirmés et cas probables1).

* Cf. liste des 20 facteurs de risques figurant sur le site de l’InVS :
http://www.invs.sante.fr/surveillance/grippe_dossier/docs_professionnels/fiche_signalement_cas_hospitalises_101109.pdf


1. Cas probable : forme clinique grave sans autre étiologie identifiée, dont le tableau clinique et l’ensemble des renseignements fournis au médecin évoquent le diagnostic de grippe même si la confirmation biologique n’a pu être obtenue.

Contacts presse
Selon les Groupes régionaux d’Observation de la Grippe (GROG), 410 000 cas de grippe A (H1N1) ont été diagnostiqués la semaine dernière. Au niveau régional, dix-sept régions avaient dépassé ce seuil la semaine dernière contre treize la semaine d’avant. La région Nord-Pas-de-Calais est la plus touchée (912 cas pour 100 000 habitants) puis le Limousin (739), Midi-Pyrénées (586), Centre (381), Haute-Normandie (369), Languedoc-Roussillon (359), Rhône-Alpes (343), Ile-de-France (330) et Basse-Normandie (305).

Isabelle Tréma 01 41 79 68 64 / 06 64 68 02 70 (i.trema@invs.sante.fr)
Corinne Le Ny-Gigon 01 41 79 68 66 / 06 60 33 04 77 (
c.leny-gigon@invs.sante.fr)
Laetitia Gouffé-Benadiba 01 41 79 67 08 / 06 64 66 17 30 (
l.benadiba@invs.sante.fr)
Gabrielle Issaverdens 01 41 79 67 79 / 06 19 02 50 94 (
g.issaverdens@invs.sante.fr)


Si le seuil épidémique est de 145 cas pour 100 000 personnes, l'incidence relevée cette semaine laisse apparaître 351 cas pour 100 000 avec 221 000 nouveaux cas.


Selon les médecins du réseau Sentinelles, « les tableaux cliniques rapportés ne présentaient pas de signe particulier de gravité (taux d’hospitalisation des cas rapportés de 1,1%). »


Cf article précédent sur le schéma de vaccination et sur l'autorisation de 2 vaccins , le discours de la ministre de la santé et des sports, qui s'est faite vaccinée recommandant à chacun d'en faire autant
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8 novembre 2009 7 08 /11 /novembre /2009 14:57

En relation avec la pandémie et les cas recensés en France, la ministre de la santé et des sports, Roselyne Bachelot-narquin, s'est exprimé le 6 novembre 2009 :

Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé et des sports recommande fortement la vaccination contre le virus A(H1N1). Elle maintient, à ce stade, un schéma vaccinal à deux injections pour l’ensemble de la population

La question du schéma vaccinal à une ou deux injections pour la vaccination contre le virus A(H1N1) est tributaire des résultats des essais cliniques en cours pour chacun des vaccins utilisés dans le cadre de la campagne.

Les résultats obtenus confirment, à ce stade, le bon niveau de protection acquis après la première dose. En revanche, des résultats complémentaires sont nécessaires pour garantir définitivement que cette protection est durable, face à un virus nouveau, dont la durée de circulation est aujourd’hui inconnue.

La ministre rappelle que l’ensemble des mesures de gestion prises depuis l’émergence de la menace pandémique liée au virus A(H1N1) s’appuient sur le plus large consensus scientifique possible. A ce jour, la position des experts sur la question du schéma de vaccination est nuancée.

Les agences française et européenne du médicament (AFSSAPS et EMEA) préconisent d’attendre les « données complémentaires attendues dans les semaines à venir avant d’envisager de pouvoir conclure que l’administration d’une seule dose offre une protection suffisante face au virus pandémique ». Dans un avis qui sera rendu public ce jour, le Haut conseil de la santé publique (HCSP) recommande fortement la vaccination et propose d’envisager de passer, dès à présent, à un schéma à une injection pour certains adultes de 18 à 60 ans, suivant en cela l’avis de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), pour élargir la couverture vaccinale dans les meilleurs délais.

Dès lors que l’impact d’un schéma vaccinal à une dose sur l’élargissement de la couverture vaccinal n’aura un impact significatif qu’à partir de début décembre, lorsqu’il concernera l’ensemble des personnes appelées à se faire vacciner en centre de vaccination, et, à défaut d’un véritable consensus scientifique à ce jour, la ministre maintient à ce stade un schéma vaccinal prudentiel à deux injections pour l’ensemble de la population. Elle s’inscrit ainsi dans le strict respect des autorisations de mise sur le marché (AMM) délivrées par l’EMEA. Cette position est aussi celle des autorités sanitaires allemandes.

Cette position fera l’objet d’un réexamen régulier au regard des nouvelles données scientifiques sur le sujet. Un nouvel avis de l’agence européenne du médicament est, en particulier, attendu dans les semaines qui viennent.

(voir
le 4ème thème de cet article relatif à la vaccination, le discours de la ministre de la santé et des sports pour la vaccination et l'activation de la phase pandémique par l'OMS)

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7 novembre 2009 6 07 /11 /novembre /2009 19:55
A quelques jours du Téléthon qui se déroulera les 4 et 5 décembre 2009 avec Nagui et Sophie Davant comme animateurs et Daniel Auteuil comme parrain de cette édition, une formidable victoire sur une maladie génétique a été dévoilée.


Voici le communiqué de presse de l'Université Paris Descartes:

 

Succès dans le traitement de l’adrénoleucodystrophie par greffe de cellules souches porteuses d’un nouveau vecteur de thérapie génique.

 

Deux enfants atteints d’une maladie cérébrale mortelle, l’adrénoleucodystrophie (ALD), ont été traités avec succès grâce à un nouveau vecteur de thérapie génique.

Plus de deux ans après le début du traitement, la progression de leur maladie a été arrêtée, et aucun effet secondaire n’a été observé jusqu’ici. Les résultats de cet essai clinique mené par des équipes de recherche françaises associant l’Inserm, l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris et l’Université Paris Descartes viennent d’être publiés dans la revue Science datée du 6 novembre 2009. Cette première concrétise les espoirs placés dans l’utilisation de vecteurs de thérapie génique dérivés du virus VIH (lentivirus) pour une application thérapeutique chez l’homme.

 

L’ALD est une maladie génétique rare du groupe des leucodystrophies. Sa forme la plus grave et la plus fréquente entraîne une destruction de la myéline du cerveau et touche aussi bien des enfants que des adultes. Le traitement, initié en 1989 par Patrick Aubourg et Pierre Bougnères avec Claude Griscelli (hôpital Necker-Enfants Malades) repose sur l’allogreffe de moelle osseuse, mais reste limité par le manque de donneurs compatibles et le risque de complications graves.

 

La nouvelle approche consiste à greffer les propres cellules de moelle osseuse du patient après traitement par thérapie génique sans recourir à un donneur, évitant ainsi les complications de la greffe. Les cellules souches de la moelle osseuse sont prélevées, puis corrigées par transfert d’une version fonctionnelle du gène déficient à l’aide d’un vecteur de thérapie génique dérivé du virus VIH modifié et inactivé. Les cellules ainsi corrigées sont réinjectées aux patients comme après une greffe classique ; elles vont gagner la moelle osseuse et certaines, par un mécanisme naturel, vont se diriger vers le cerveau du patient et y jouer leur rôle correcteur.

 

Cet essai thérapeutique est l’aboutissement d’une recherche menée par Nathalie Cartier, directrice de recherche à l’Inserm, et Patrick Aubourg, Professeur de Neurologie Pédiatrique à l’hôpital Saint-Vincent de Paul, Université Paris Descartes depuis 16 ans. « Les deux patients traités vont bien : la progression de la maladie s’est arrêtée quelques mois après l’auto-greffe », explique Nathalie Cartier. Les patients ont été transférés du service l’Endocrinologie et Neurologie Pédiatrique de Pierre Bougnères et Patrick Aubourg à l’hôpital Saint-Vincent de Paul dans les services de Marina Cavazzana et Alain Fischer à l’hôpital Necker-Enfants Malades pour le traitement des cellules avec le vecteur de thérapie génique et l’auto-greffe.

 

L’essai clinique a été mené ensuite dans le service d’Endocrinologie et Neurologie Pédiatrique de l’Hôpital Saint-Vincent de Paul.

 

Une analyse innovante des événements génomiques dans les cellules corrigées a été réalisée par l’équipe de Christof Van Kalle (Deutsches Krebsforschungszentrum, Heidelberg, Allemagne). « Même s’il faut rester prudent, cette analyse montre que nous n’avons pas de raison particulière de redouter un effet délétère lié à l’insertion du vecteur lentiviral dans le génome. » poursuit Nathalie Cartier. « C’est la première fois que l’on traite avec succès une maladie grave du cerveau par thérapie génique, ce qui donne un nouvel élan pour le traitement des maladies humaines par ce type d’approche» ajoute Patrick Aubourg.

 

Un succès scientifique, porté par un réseau de partenaires

Ces résultats illustrent le succès du transfert des connaissances de la recherche fondamentale vers la clinique.

Ces recherches ont été réalisées grâce une collaboration exemplaire entre l’Inserm et l’Assistance Publique des Hôpitaux de Paris*. Le projet a été constamment soutenu par ELA (Association Européenne contre les Leucodystrophies), l’association des patients atteints de leucodystrophie, et l’AFM (Association Française contre les Myopathies, organisatrice du Téléthon).

* Cet essai financé conjointement par l’Inserm et l’AP-HP a été mené dans le cadre des Programmes Hospitaliers de Recherche Clinique (PHRC) du Ministère de la Recherche et de la DHOS.


Pour Guy Alba, président fondateur de l’association et parent d’un enfant atteint
d’adrénoleucodystrophie (ALD) : « Grâce à l’action des enfants dans les écoles et à la mobilisation de nombreux donateurs et partenaires, Zinédine Zidane en tête, ELA est le premier financeur des recherches sur l'ALD faites au niveau national et international. Sans négliger d'autres voies de recherche, nous avons soutenu la thérapie génique de l’ALD et l’équipe du Pr Aubourg. Aujourd’hui nous sommes d’autant plus fiers du résultat que cette approche ouvre des perspectives de traitement pour d’autres maladies plus fréquentes. ELA va renforcer son effort financier pour faire bénéficier tous les malades de cette découverte, tout en continuant à accompagner les familles au quotidien, comme elle le fait depuis 17 ans. »

Pour Laurence Tiennot-Herment, Présidente de l’AFM : « Depuis plus de 20 ans, grâce aux dons du Téléthon, nous soutenons sans relâche les chercheurs, comme le Pr. Patrick Aubourg, qui mettent au point la médecine de demain. Après des premiers résultats dans la thérapie génique des déficits immunitaires, ce nouveau succès ouvre, nous en sommes convaincus, la décennie des résultats pour d’autres malades et d’autres maladies. La révolution médicale s’accélère. Elle est la preuve que, tous ensembles, nous pouvons être plus forts que tout ! »

Le développement de tels projets implique de nombreux acteurs. Pour chacune des étapes, de la fabrication du vecteur jusqu’à la validation de l’absence d’effets toxiques dans les cellules, tout un réseau de partenariats publics/privés a été ainsi tissé par Patrick Aubourg, nécessitant une gestion attentive de la propriété intellectuelle et des contrats de recherche partenariale. Cette coordination est assurée depuis trois ans par Cécile Tharaud et son équipe à Inserm Transfert, filiale de l’Inserm.

Les prochaines étapes pour Nathalie Cartier et Patrick Aubourg sont d’étendre l’essai en France et aux Etats-Unis.


A propos de l’Université Paris Descartes

L’Université Paris Descartes est la plus grande et plus importante université française dans le domaine de la santé. Université des sciences de l’Homme et de la santé, elle forme ses étudiants dans 4 grands domaines disciplinaires : santé, sciences et technologies, sciences humaines et sociales, droit et sciences économiques. Le pôle santé de l’Université Paris Descartes est reconnu en Europe et dans le monde entier pour la qualité de ses formations et l’excellence de sa recherche.

www.parisdescartes.fr


A propos de l’Inserm

L’Inserm est le seul organisme public français entièrement dédié à la recherche biologique, médicale et en santé des populations. L’Inserm mène une recherche multithématique. Elle permet l’étude de toutes les maladies, des plus fréquentes aux plus rares. L’Inserm se positionne sur l’ensemble du parcours allant du laboratoire de recherche au lit du patient. Depuis janvier 2008, l’Inserm s’est vu confier une mission de coordination de la recherche biomédicale française, et pour assurer celle-ci, il s’est engagé dans une réforme fonctionnelle, concrétisée par la création de huit instituts thématiques.

www.inserm.fr

Au sein de l’Inserm, l'institut thématique Santé publique a pour mission de faciliter et de coordonner l’activité des équipes de recherche qui développent des travaux consacrés à la santé publique ou à la recherche clinique, que ces équipes soient issues de l’Inserm, du CNRS, d’un autre grand organisme de recherche ou de l’université.


A propos de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP)

L’AP-HP, Centre hospitalier universitaire d’Ile de France, regroupe 37 hôpitaux ou groupes hospitaliers et coordonne la conduite de la recherche clinique au sein des établissements hospitaliers qu’elle comporte. L’AP-HP constitue ainsi le premier centre de recherche sur l'être humain en Europe, avec un nombre de projets de recherche clinique en cours dont : • 797 projets de recherche institutionnels, à promotion ou à gestion AP-HP en cours (au 31/05/2009), dont 500 essais cliniques à promotion institutionnelle AP-HP ; • 770 essais cliniques à promotion industrielle ; Soit près de 2 000 projets de recherche en cours tous promoteurs confondus en2008. En 2008, 30 875 patients ont été inclus dans les projets de l’AP-HP dont 17 251 patients inclus dans les essais cliniques à promotion AP-HP et un budget de 37M€ est consacré au financement des projets de l ‘AP-HP.


A propos d’Inserm Transfert

Filiale privée de l’Inserm fondée en 2001, Inserm Transfert gère l’intégralité de la valorisation et du transfert des connaissances issues des laboratoires de recherche de l’Inserm vers l’industrie, de la déclaration d’invention au partenariat industriel. Inserm Transfert propose aussi ses services dans le montage et la gestion de projets européens et internationaux, l'accompagnement d'études cliniques et post-inscriptions, la gestion d'appels à projets institutionnels ou industriels. Enfin, elle dispose d’un fonds d’amorçage dédié aux sciences de la vie, Inserm Transfert Initiative.

www.inserm-transfert.fr


A propos d’ELA

Créée en 1992 avec le soutien constant du Pr Aubourg, ELA réunit des familles concernées par les leucodystrophies. Depuis sa création, ELA poursuit les mêmes objectifs : aider les malades, rassembler les familles et financer la recherche. ELA porte une attention particulière à ceux qui ne pourront bénéficier des progrès de la recherche. Avec ces mêmes motivations, ELA soutient le développement de structures similaires en Europe. Pour accélérer la découverte d’un traitement, ELA crée en 2005 sa fondation de recherche, à la demande et avec le soutien du Ministère de la recherche.

ELA a consacré 30 millions d’euros aux leucodystrophies en privilégiant des programmes innovants comme la thérapie génique de l’ALD. Les résultats du Pr Aubourg s’inscrivent dans cette dynamique et sont un réel espoir pour tous les malades.


A propos de l’AFM

Depuis 1958, l’AFM rassemble des malades et parents de malades menant une lutte sans merci contre les maladies neuromusculaires, des maladies génétiques qui tuent muscle après muscle.

Engagée dans la recherche comme dans l’aide aux malades, elle agit de façon indépendante uniquement guidée par l’urgence face à la maladie et par l’intérêt des malades. Grâce à la générosité et à la fidélité du public lors des Téléthon, son action bénéficie à l’ensemble des maladies génétiques rares et à des maladies fréquentes. Acteur majeur de la recherche biomédicale en France, l’AFM innove, impulse, accélère le développement des thérapies innovantes : 30 maladies sont aujourd’hui au stade des essais de traitement chez l’homme grâce aux dons du Téléthon.

www.afm-telethon.fr


Publication

Hematopoietic Stem Cell Gene Therapy with a Lentiviral Vector in X-Linked Adrenoleukodystrophy

Nathalie Cartier1,2*, Salima Hacein-Bey-Abina 3,4,5*, Cynthia C. Bartholomae 6, Gabor Veres 7, Manfred Schmidt 6, Ina Kutschera 6, Michel Vidaud 1, Ulrich Abel 6, Liliane Dal-Cortivo 3,5, Laure Caccavelli 3,5, Nizar Mahlaoui 8, Véronique Kiermer 9, Denice Mittelstaedt 10, Céline Bellesme 2, Najiba Lahlou 11,François Lefrère 3, Stéphane Blanche8, Muriel Audit 12, Emmanuel Payen 13,14, Philippe Leboulch 13,14,15, Bruno l’Homme 1, Pierre Bougnères 2, Christof Von Kalle 6, Alain Fischer 4,8, Marina Cavazzana-Calvo3,4,5*, Patrick Aubourg 1,2*

1 INSERM UMR745, University Paris Descartes, 75279 Paris, France.

2 Department of Pediatric Endocrinology and Neurology, Hôpital Saint-Vincent de Paul, 82 Avenue Denfert-Rochereau, 75674 Paris, France.

3 Department of Biotherapy,Hôpital Necker-Enfants Malades, 75743 Paris, France.

4 INSERM UMR768, University Paris Descartes, 75743 Paris, France.

5 Clinical Investigation Center in Biotherapy, Groupe Hospitalier Universitaire Ouest, / Inserm, 75743 Paris, France.

6 National Center forTumor Diseases and German Cancer Research Center 69120 Heidelberg, Germany. 7117 Southwest 72nd Place, Gainesville, FL 32608, USA.

8 Department of Pediatric Immuno-Hematology, Hôpital Necker-Enfants Malades, 75743 Paris, France.

9 Nature Publishing Group, New York, NY 10013–1917, USA. 1013687 Quinton Road, San Diego, CA 92129, USA.

11 Department of Biochemistry, Hôpital Saint-Vincent de Paul, 75674 Paris, France. 12Genosafe, 91002 Evry, France.

13 (CEA), Institute of Emerging Diseases and Innovative Therapies (iMETI), Fontenay-aux-Roses 92265, France.

14 INSERM U962 and Université de Paris XI, CEA-iMETI, Fontenay-aux-Roses 92265, France.

15 Genetics Division, Brigham and Women’s Hospital and Harvard Medical School, Boston, MA 02115, USA.

*These authors contributed equally to this work

 

Science, 6 november 2009, Vol 326 n°5954

http://www.doi.org/10.1126/science.1171242

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3 novembre 2009 2 03 /11 /novembre /2009 06:23
Suite aux préconisations du Pr Grünfeld en février 2009 et en continuité du plan Cancer I 2003-2007, le Président de la République a présenté le 2 novembre 2009 à Marseille le plan Cancer II 2009-2013 de 732 659 000 €, décomposés en 5 axes (recherche 95 287 000 €, observation 12 241 000 €, prévention-dépistage 177 359 000 €, soins 402 772 000 €, vivre pendant et après un cancer 45 000 000 €), 30 mesures et 118 actions. Certaines actions sont prévues au sein de la loi HPST.


En voici les principales orientations (voir le dossier intégral du plan cancer 2009-2013):

Sur le volet recherche, un effort est mis en oeuvre (mesure 1) pour Labelliser cinq sites de recherche pluridisciplinaire en cancérologie & Augmenter de 50 % la participation des malades aux essais cliniques et (mesure 3) Contribuer au séquençage complet du génome des cinq cancers les plus fréquents

En ce qui concerne l'axe observation, une mesure (6) doit amener à Produire chaque année une analyse de la répartition des cancers sur tout le territoire

Sur l'axe prévention-dépistage, l'intérêt (mesure 14) est d'Augmenter de 15 % la participation de l’ensemble de la population aux dépistages organisés

Dans l'axe vivre pendant et après un cancer, il est fait mention (mesure 25) de Faire bénéficier 50 % des patients au moins d’un Programme personnalisé de l’après cancer


Le plan des mesures intégrales sont:


Axe 1 : Recherche


MESURE 1 : RENFORCER LES MOYENS DE LA RECHERCHE PLURIDISCIPLINAIRE.
Actions 1.1 Renforcer la recherche translationnelle par des financements dédiés sur appels à projets et par une politique de sites de recherche pluridisciplinaires labellisés.

Action 1.2 Soutenir, par l’attribution de bourses, la formation des acteurs de la santé et de la recherche à la recherche translationnelle.

Action 1.3 Structurer et stimuler la recherche dans les phases précoces d’essais de nouveaux médicaments anticancéreux.

Action 1.4 Établir des partenariats de recherche et développement entre les laboratoires internationaux et les acteurs de la recherche en cancérologie fédérés dans l’ITMO Cancer (LIR-G5-LEEM).

Action 1.5 Renforcer les interactions entre les structures de valorisation de la recherche publique et les acteurs économiques pour suivre et accompagner les projets à potentiel de développement économique.


MESURE 2 : COMPRENDRE PAR LA RECHERCHE LES INÉGALITÉS FACE AU CANCER POUR LES RÉDUIRE.

Action 2.1 Développer des appels à projets récurrents de recherche pour comprendre les déterminants des inégalités face au cancer et évaluer les actions de santé publique permettant de réduire ces inégalités.

Action 2.2 Mobiliser les cancéropôles pour animer et développer des programmes de recherche sur les déterminants géographiques des inégalités avec les acteurs scientifiques, les acteurs de santé publique et de santé. Les résultats des programmes doivent se traduire en actions de terrain, validation et extension à la population ciblée.


MESURE 3 : CARACTÉRISER LES RISQUES ENVIRONNEMENTAUX ET COMPORTEMENTAUX.

Action 3.1 Développer une recherche en épidémiologie analytique plus réactive s’appuyant sur des sites référents.

Action 3.2 Réactiver une recherche compétitive en toxicologie, en génétique et épidémiologie moléculaire et en recherche clinique interventionnelle par des appels à projets.

Action 3.3 Renforcer le partenariat Afsset-INCa-ANR sur les actions du Programme national santé environnement PNSE2 et organiser en 2011 un colloque international pour faire le point sur les risques environnementaux et comportementaux.

Action 3.4 Mobiliser les acteurs en santé publique, santé animale (écoles vétérinaires et Inra) et environnement (Afsset) pour lancer des appels à projets et financer des équipes de recherche sur programmes dédiés notamment aux thématiques suivantes :

Action 3.5 Financer de grandes cohortes nationales généralistes adossées à des collections biologiques, notamment sur appel à projets lancé par l’IReSP avec le soutien des ministères en charge de la recherche et de la santé. La réflexion sur ces projets devra être coordonnée avec celle des autres pays européens.

Action 3.6 Développer en finançant aux côtés de l’ANR des approches multidisciplinaires de la modélisation des processus biologiques complexes (biologie des systèmes).


MESURE 4 : DYNAMISER LA RECHERCHE CLINIQUE.

Action 4.1 Soutenir, structurer et suivre par des appels à projets nationaux compétitifs annuels la recherche clinique en cancérologie par le PHRC Cancer.

Action 4.2 Augmenter l’inclusion dans les essais cliniques en cancérologie.

Action 4.3 Prendre l’avis des comités de patients sur les protocoles de recherche clinique en articulation avec la consultation des comités de protection des personnes (CPP).

Action 4.4 Organiser le recueil d’informations entre les agences et les opérateurs de la recherche clinique et les rendre publiques.

Action 4.5 Soutenir les recherches portant sur la qualité de vie des patients pendant le cancer et après la maladie.

Action 4.6 Développer la coopération internationale dans les essais cliniques.

Action 4.7 Diffuser de manière régulière les informations relatives aux progrès de la recherche contre le cancer (cf. mesure 6).


MESURE 5 : FAIRE DE LA FRANCE UNE RÉFÉRENCE INTERNATIONALE

Action 5.1 Élaborer les modifications de structuration nécessaires à l’harmonisation de la programmation et du financement des recherches sur le cancer et établir une concertation annuelle avec les autres instituts thématiques et l’ANR pour coordonner la programmation des recherches transversales. Établir ce type de concertation sur les programmes avec les associations participant au financement de la recherche sur le cancer.

Action 5.2 Soutenir l’effort de structuration et d’animation régionale et interrégionale des cancéropôles : coordination des équipes, mobilisation de nouvelles équipes dans ce domaine, articulation avec les universités, les hôpitaux et les organismes dans le choix d’équipements dans la région, relations avec les industries (technologie et médicament) et les régions. Cet effort est coordonné avec la politique de sites labellisés de recherche intégrée.

Action 5.3 Maintenir le niveau de financement de la recherche sur projets libres à l’initiative des investigateurs, sur des programmes de 4 à 5 ans, à 50 % des appels à projets de recherche de l’INCa.

Action 5.4 Soutenir le programme de génomique du cancer dans le cadre du Consortium international de génomique du cancer (ICGC).

Action 5.5 Développer la coopération internationale en recherche et en santé publique contre le cancer en mobilisant le ministère des affaires étrangères, l’INCa, l’IRD et l’ANRS, notamment sur des programmes de formation des médecins et des paramédicaux.

Action 5.6 Renforcer la capacité à mesurer la productivité scientifique résultant des programmes de recherche.


Axe 2 : Observations

MESURE 6 : PRODUIRE ET COMMUNIQUER DES INFORMATIONS SUR LE CANCER ET SUR LA CANCÉROLOGIE.

Action 6.1 Publier un rapport de synthèse annuel des données relatives aux cancers et des principaux indicateurs de la politique de lutte contre les cancers mis à jour.

Action 6.2 Créer un portail des données du cancer, donnant accès à la synthèse des principales données pertinentes selon leur nature et leur source identifiées.

Action 6.3 Réaliser des enquêtes régulières sur les connaissances, les attitudes, le comportement, et la perception des cancers et des facteurs de risques, notamment un baromètre cancers.

Action 6.4 Réaliser un rapport sur les métiers de la cancérologie et mettre en place un tableau de bord en s’appuyant sur des groupes d’experts et des professionnels de santé.

Action 6.5 Observer les conditions de vie des malades à distance du diagnostic des cancers.

 

MESURE 7 : OPTIMISER ET DÉVELOPPER LE SYSTÈME DE SURVEILLANCE.

Action 7.1 Renforcer et rationaliser le dispositif des registres existants.

Action 7.2 Mettre en place un système multi-sources des cancers (SMSC).

 

MESURE 8 : DÉVELOPPER L’ÉPIDÉMIOLOGIE SOCIALE DES CANCERS.

Action 8.1 Améliorer l’observation des inégalités.

Action 8.2 Analyser les évolutions des disparités socio-spatiales des cancers.

 

MESURE 9 : AMÉLIORER L’OBSERVATION ET LA SURVEILLANCE DES CANCERS LIÉS À L’ENVIRONNEMENT PROFESSIONNEL.

Action 9.1 Rendre obligatoire la déclaration des mésothéliomes.

Action 9.2 Développer des travaux à partir de cohortes existantes ou en cours de constitution.

Action 9.3 Animer et piloter le recueil des signalements et des investigations de clusters de cancers en population générale et en milieu professionnel.


Axe 3 : Prévention-Dépistage

PRÉVENTION

MESURE 10 : POURSUIVRE LA LUTTE CONTRE LE TABAC.

Action 10.1 Réduire l’attractivité des produits du tabac.

Action 10.2 Renforcer la politique d’aide au sevrage tabagique.

Action 10.3 Rendre plus régulière la publication de données sur la consommation de tabac.

Action 10.4 Mettre en oeuvre les mesures de protection des mineurs face au tabagisme adoptées dans la loi « Hôpital, patients, santé, territoires ».

Action 10.5 Aboutir à l’interdiction de la vente des produits du tabac par internet par la signature d’un protocole additionnel à la Convention-cadre de la lutte antitabac en 2011.

 

MESURE 11 : PROMOUVOIR DES ACTIONS DE PRÉVENTION SUR LES LIENS ENTRE L’ALIMENTATION, L’ACTIVITÉ PHYSIQUE ET LES CANCERS.

Action 11.1 Informer les élus et fonctionnaires territoriaux sur les liens entre nutrition et cancers et sur le rôle de l’activité physique dans leur prévention.

Action 11.2 Soutenir des études sur les freins ou difficultés pour le développement d’une pratique d’activité physique, perçus tant par les habitants que les professionnels (architectes, urbanistes, animateurs sportifs et socioculturels…).

Action 11.3 Promouvoir des actions de sensibilisation sur l’activité physique auprès des futurs retraités, auprès des employeurs et des comités d’entreprise.

Action 11.4 Améliorer la connaissance sur le risque nutritionnel et la prise en charge nutritionnelle des personnes atteintes de cancer.

Action 11.5 Préciser sur les contenants de boissons alcooliques la quantité d’alcool contenue afin de faciliter l’estimation de sa consommation.

Action 11.6 Renforcer les aides aux personnes en difficulté avec leur consommation d’alcool.

Action 11.7 Mettre en oeuvre les mesures relatives à l’offre d’alcool adoptées dans la loi « Hôpital, patients, santé, territoires »

 

MESURE 12 : RENFORCER LA PRÉVENTION DES CANCERS LIÉS À L’ENVIRONNEMENT EN PARTICULIER DANS LE DOMAINE PROFESSIONNEL.

Action 12.1 Améliorer le recensement des cancers d’origine professionnelle.

Action 12.2 Effectuer des campagnes de contrôles renforcés de l’application des réglementations auprès de toutes les entreprises en ciblant sur les cancérigènes les plus utilisés et faire évoluer la réglementation.

Action 12.3 Élaborer à l’attention des médecins du travail et des médecins traitants des recommandations de bonnes pratiques pour améliorer la surveillance médicale des travailleurs exposés à des CMR.

Action 12.4 Expérimenter et évaluer l’intérêt de la mise en place de consultations spécifiques « cancer professionnel » pour améliorer le diagnostic des étiologies et la déclaration des cancers professionnels.

Action 12.5 Renforcer la prévention de l’exposition aux rayonnements UV.

Action 12.6 Mieux informer sur les risques liés au radon dans l’habitat.

 

MESURE 13 : PRÉVENIR LES CANCERS D’ORIGINE INFECTIEUSE.

Action 13.1 Améliorer les taux de couverture vaccinale contre le HPV des jeunes filles de 14 ans.

Action 13.2 Contribuer à la mise en oeuvre des mesures du plan de lutte contre les hépatites virales B et C 2009-2012 notamment :

Action 13.3 Élaborer des documents d’information à l’attention des médecins pour améliorer le dépistage de personnes présentant une infection chronique à Helicobacter pylori, à l’origine de certains cancers de l’appareil digestif.

Action 13.4 Favoriser la prévention par une détection précoce et la prise en charge des cancers chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH).

 

DÉPISTAGE

MESURE 14 : LUTTER CONTRE LES INÉGALITÉS D’ACCÈS ET DE RECOURS AU DÉPISTAGE.

Action 14.1 Favoriser l’adhésion et la fidélisation dans les programmes de dépistage et réduire les écarts entre les taux de participation.

Action 14.2 Mettre en place des actions visant à réduire les inégalités d’accès et de recours au dépistage (socio-économiques, culturelles et territoriales).

Action 14.3 Favoriser l’accès aux examens adaptés aux niveaux de risque.

 

MESURE 15 : AMÉLIORER LA STRUCTURATION DU DISPOSITIF DES PROGRAMMES NATIONAUX DE DÉPISTAGE ORGANISÉ DES CANCERS.

Action 15.1 Rechercher une meilleure efficience des dépistages organisés en optimisant le fonctionnement des structures de gestion

appelées centres de coordination des dépistages des cancers.

Action 15.2 Améliorer le suivi des résultats du dépistage.

 

MESURE 16 : IMPLIQUER LE MÉDECIN TRAITANT DANS LES PROGRAMMES NATIONAUX DE DÉPISTAGE ET GARANTIR L’ÉGALITÉ D’ACCÈS AUX TECHNIQUES LES PLUS PERFORMANTES SUR L’ENSEMBLE DU TERRITOIRE.

Action 16.1 Augmenter l’implication des médecins traitants dans les dispositifs de programmes nationaux de dépistage organisé des cancers.

Action 16.2 Définir les modalités d’évolution vers de nouvelles techniques

de dépistage et des stratégies des programmes nationaux de dépistage.

Action 16.3 Déployer progressivement l’utilisation du test immunologique de dépistage du cancer colorectal sur l’ensemble du territoire.

Action 16.4 Définir les modalités techniques permettant d’exploiter pleinement les possibilités offertes par les mammographes numériques pour le dépistage du cancer du sein.

Action 16.5 Étudier l’impact des nouvelles technologies de recherche du papillomavirus et de la vaccination sur l’ensemble de la stratégie de lutte contre le cancer du col de l’utérus.

Action 16.6 Expérimenter des stratégies d’actions intégrées de dépistage du cancer du col de l’utérus en permettant l’accès au dépistage des femmes peu ou non dépistées.

 

MESURE 17 : ASSURER UNE VEILLE SCIENTIFIQUE ET AMÉLIORER LES CONNAISSANCES EN MATIÈRE DE DÉTECTION PRÉCOCE DES CANCERS.

Action 17.1 Définir une stratégie de détection précoce du cancer de la prostate.

Action 17.2 Améliorer la détection précoce des cancers de la peau.

Action 17.3 Améliorer la détection précoce des cancers de la cavité buccale.

Action 17.4 Prendre en compte les nouvelles opportunités de dépistage en fonction de l’évolution des connaissances et des traitements.


Axe 4 : Soins

MESURE 18: PERSONNALISER LA PRISE EN CHARGE DES MALADES ET RENFORCER LE RÔLE DU MÉDECIN TRAITANT.

Action 18.1 Coordonner les parcours de soins des malades pendant la phase active du traitement grâce à des coordonnateurs de soins.

Action 18.2 Conforter la fonction de proximité du médecin traitant pendant la phase thérapeutique aiguë et lors de la période de surveillance.

Action 18.3 Partager les données médicales entre professionnels de santé.

 

MESURE 19 : RENFORCER LA QUALITÉ DES PRISES EN CHARGE POUR TOUS LES MALADES ATTEINTS DE CANCER.

Action 19.1 Généraliser l’accès aux mesures transversales lancées par le Plan cancer précédent, améliorant la qualité de toute prise en charge en cancérologie.

Action 19.2 Conforter le financement des mesures qualité.

Action 19.3 Accompagner la mise en place des critères d’agrément et des décrets d’autorisation du cancer et clarifier le positionnement et le rôle des organisations existantes.

Action 19.4 Mener une étude sur les délais de prise en charge dans plusieurs régions.

Action 19.5 Rendre accessible aux patients une information de référence sur les cancers afin d’en faire des acteurs du système de soins.

 

MESURE 20 : SOUTENIR LA SPÉCIALITÉ D’ANATOMOPATHOLOGIE.

Action 20.1 Soutenir l’activité d’anatomopathologie en renforçant les équipes et en valorisant la discipline au regard de l’évolution actuelle des pratiques.

Action 20.2 Accompagner la nécessaire adaptation de l’anatomocytopathologie aux évolutions technologiques et scientifiques.

Action 20.3 Soutenir la démarche qualité au sein de la profession d’anatomocytopathologie.

 

MESURE 21 : GARANTIR UN ÉGAL ACCÈS AUX TRAITEMENTS ET AUX INNOVATIONS.

Action 21.1 Faciliter l’accès aux traitements par molécules innovantes.

Action 21.2 Développer les plateformes de génétique moléculaire des cancers et l’accès aux tests moléculaires.

Action 21.3 Faciliter l’accès aux techniques chirurgicales et instrumentales, complexes et innovantes en particulier.

Action 21.4 Faciliter l’accès au diagnostic et à la surveillance des cancers via l’imagerie et les TEP.

Action 21.5 Promouvoir au niveau des pôles régionaux de cancérologie des actions nouvelles et émergentes.

 

MESURE 22 : SOUTENIR LA RADIOTHÉRAPIE.

Action 22.1 Soutenir la qualité et la sécurité des pratiques dans les centres de radiothérapie autorisés.

Action 22.2 Renforcer les moyens humains dans les centres de radiothérapie.

Action 22.3 Actualiser les recommandations de bonnes pratiques concernant les techniques de traitement en radiothérapie et leurs indications.

 

MESURE 23 : DÉVELOPPER DES PRISES EN CHARGE SPÉCIFIQUES POUR LES PERSONNES ATTEINTES DE CANCERS RARES OU PORTEUSES DE PRÉDISPOSITIONS GÉNÉTIQUES AINSI QUE POUR LES PERSONNES ÂGÉES, LES ENFANTS ET LES ADOLESCENTS.

Action 23.1 Labelliser les centres de référence pour les cancers rares.

Action 23.2 Favoriser la constitution de bases de données clinicobiologiques (enquêtes transversales répétées avec volet de biosurveillance).

Action 23.3 Suivre les personnes à risque génétique.

Action 23.4 Améliorer la prise en charge des personnes âgées atteintes de cancer.

Action 23.5 Améliorer la prise en charge des enfants atteints de cancer et lancer un programme d’actions spécifiques vis-à-vis des adolescents atteints de cancer.

 

MESURE 24 : RÉPONDRE AUX DÉFIS DÉMOGRAPHIQUES DES PROFESSIONS ET FORMER À DE NOUVELLES COMPÉTENCES.

Action 24.1 Former plus de médecins pour la cancérologie.

Action 24.2 Accompagner l’évolution des modes de pratiques.

Action 24.3 Développer les formations universitaires permettant l’accès à trois nouvelles compétences en cancérologie : coordonnateurs de soins, dosimétristes et techniciens d’anatomocytopathologie.


Axe 5 : Vivre pendant et après un cancer

MESURE 25 : DÉVELOPPER UNE PRISE EN CHARGE SOCIALE PERSONNALISÉE ET ACCOMPAGNER L’APRÈS CANCER.

Action 25.1 Généraliser les actions d’évaluation sociale dans le cadre du dispositif d’annonce et intégrer un volet social dans le Programme personnalisé de soins (PPS).

Action 25.2 Proposer à chaque patient une consultation sociale en cours de traitement afin d’évaluer la mise en oeuvre du volet social du PPS et de préparer l’après cancer.

Action 25.3 Expérimenter la mise en oeuvre d’un Programme personnalisé de l’après cancer (PPAC).

Action 25.4 Se doter de critères médicaux relatifs à la sortie d’ALD et prendre les mesures nécessaires pour assurer le financement d’une surveillance médicale régulière après la sortie d’ALD, dans les cas où cette surveillance reste nécessaire.

Action 25.5 Permettre la prise en charge des implants supports de prothèses dentaires et maxillo-faciales dans la réhabilitation prothétique des patients traités pour des cancers de la cavité buccale, des maxillaires ou des tissus attenants.

 

MESURE 26 : SE DOTER DES MOYENS ET OUTILS NÉCESSAIRES AU DÉVELOPPEMENT DE L’ACCOMPAGNEMENT SOCIAL PERSONNALISÉ.

Action 26.1 Encourager le développement des hébergements et appartements thérapeutiques à proximité des lieux de prise en charge médicale.

Action 26.2 Élaborer et mettre en place un référentiel national de détection de la fragilité sociale et de la précarité.

Action 26.3 Élaborer avec les services sociaux des dispositifs financiers à mettre en oeuvre pour mobiliser les services et prestations nécessaires pendant et après les traitements.

Action 26.4 Réaliser un annuaire départemental de tous les professionnels du secteur social concerné auxquels le patient pourra recourir pendant et après le cancer.

 

MESURE 27 : AMÉLIORER LES RÉPONSES AUX POSSIBLES SITUATIONS DE HANDICAP OU DE PERTE D’AUTONOMIE TRANSITOIRES OU DÉFINITIVES LIÉES AU CANCER.

Action 27.1 Mener, sous l’égide de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), plusieurs expérimentations sur l’accompagnement des personnes atteintes de cancer, dans les Maisons départementales des personnes handicapées (MDPH) qui sont les plus sensibilisées et mobilisées.

Action 27.2 Réaliser et diffuser auprès des associations oeuvrant dans le champ du cancer un livret spécifique exposant les réponses offertes par la législation relative au handicap, à la perte d’autonomie des personnes âgées, à l’invalidité et d’autres dispositifs mobilisables permettant de répondre à leurs besoins.

 

MESURE 28 : AMÉLIORER L’ACCÈS DES PERSONNES MALADES ET GUÉRIES AUX ASSURANCES ET AU CRÉDIT.

Action 28.1 Mener les concertations, sous l’égide des membres de la commission de suivi, avec les différentes parties prenantes en vue de renouveler la convention AERAS pour améliorer la couverture assurantielle et l’accès à l'emprunt pour les personnes qui présentent ou qui ont présenté un risque aggravé de santé.

 

MESURE 29 : LEVER LES OBSTACLES À LA RÉINSERTION PROFESSIONNELLE DES PERSONNES ATTEINTES DE CANCER.

Action 29.1 Étudier les moyens de lever les obstacles au maintien dans l’emploi ou à la réinsertion professionnelle des personnes atteintes de cancer et de leurs aidants naturels.

Action 29.2 Délivrer une information spécifique aux malades atteints de cancer sur les facilités que leur offre la loi pour une insertion ou une réinsertion professionnelle.

Action 29.3 Faire entrer les personnes atteintes de cancer dans la liste des publics prioritaires pour bénéficier des prochains contrats aidés dans le cadre de l’extension du RSA (Revenu de solidarité active).

 

MESURE 30 : CRÉER UN OBSERVATOIRE SOCIÉTAL DES CANCERS.

Action 30.1 Créer, sous l’égide de la Ligue nationale contre le cancer, un Observatoire sociétal des cancers s’appuyant sur tous les relais départementaux de la Ligue.

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29 octobre 2009 4 29 /10 /octobre /2009 08:20

L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) vient de publier un rapport sur les risques globaux sur la santé et les déterminants de mortalité évitable

Voici le communique de presse (en français) avec le lien vers le rapport intégral (en anglais)

27 OCTOBRE 2009 | GENÈVE -- Selon un rapport publié par l’OMS aujourd’hui, l’espérance de vie de la population mondiale pourrait être augmentée d’environ cinq ans si l'on s'attaquait à cinq facteurs de risques: l’insuffisance pondérale pendant l’enfance, les rapports sexuels à risque, l’alcoolisme, le manque d’eau potable, d’assainissement et d’hygiène, et l’hypertension.

Ces facteurs sont en effet responsables du quart des 60 millions de décès survenant chaque année.

Le rapport intitulé Global Health Risks décrit 24 facteurs qui ont une incidence sur la santé, qui sont à la fois environnementaux, comportementaux et physiologiques, tels que la pollution de l’air, le tabagisme ou la mauvaise alimentation.

Le rapport appelle également l’attention sur l’effet combiné de plusieurs facteurs de risque. De nombreux décès et maladies sont provoqués par plusieurs facteurs de risque et pourraient être évités si l’on réduisait l’un quelconque de ceux-ci.

 

Selon Colin Mathers, coordonnateur de l’Unité mortalité et charge de morbidité à l’OMS, «plus du tiers des décès d’enfants dans le monde peuvent être attribués à quelques facteurs de risque nutritionnels tels que l’insuffisance pondérale pendant l’enfance, l’insuffisance de l’allaitement maternel et la carence en zinc.»

Huit facteurs de risque sont responsables à eux seuls de plus de 75% des cas de cardiopathie coronarienne, principale cause de mortalité dans le monde. Il s’agit de la consommation d’alcool, de l’hyperglycémie, du tabagisme, de l’hypertension artérielle, de l’indice de masse corporelle élevé, de l’hypercholestérolémie, d’une faible consommation de fruits et de légumes et de la sédentarité. La plupart de ces décès surviennent dans les pays en développement.

«Le fait de comprendre l’importance relative des facteurs de risque pour la santé aide les gouvernements à déterminer les politiques qu’ils souhaitent poursuivre» poursuit Mathers. «De nombreux pays sont confrontés à une association complexe de facteurs de risque. Les pays peuvent se fonder sur ce type de données ainsi que sur d’autres informations concernant les politiques et leur coût pour élaborer leur programme d’action sanitaire.»

Autres conclusions:

  • neuf risques environnementaux et comportementaux ainsi que sept causes infectieuses sont responsables de 45% de décès par cancer dans le monde;

  • au niveau mondial, le surpoids et l’obésité entraînent plus de décès que l’insuffisance pondérale;

  • les environnements à risque et malsains sont responsables d’un décès d’enfant sur quatre dans le monde;

  • 71% des décès par cancer du poumon sont dus au tabagisme;

  • dans les pays à faible revenu, des carences nutritionnelles faciles à corriger provoquent la mort d’un enfant sur 38 avant l’âge de cinq ans;

  • les dix principaux risques évitables réduisent l’espérance de vie d’environ sept ans au niveau mondial et de plus de dix ans dans la région africaine.

Le rapport utilise un grand nombre de données obtenues dans le cadre d’études menées par l’OMS et d’autres études scientifiques. Il estime les effets de 24 risques pour la santé sur la mortalité, la morbidité et les traumatismes par région, âge, sexe et niveau de revenu des pays pour l’année 2004. Il s’agit des données les plus récentes disponibles en raison du temps nécessaire à leur collecte et à leur analyse.


Pour plus d'informations, veuillez contacter:

Dr Colin Mathers, Statistiques et informatique sanitaires

Téléphone: +41 22 791 4529 Courriel: mathersc@who.int

Dr Gretchen Stevens, Statistiques et informatique sanitaires

Téléphone: +41 22 791 1031 Courriel: stevensg@who.int

Maya Mascarenhas, Statistiques et informatique sanitaires

Téléphone: +41 22 791 1855 Courriel: mascarenhasm@who.int
Alice Ghent, Chargée de communication
Téléphone: +41 22 791 1498 Portable: +41 79 206 1087 Courriel: ghenta@who.int 
Fiona Fleck, Chargée de communication
Téléphone: +41 22 791 1897 Portable: +41 79 206 1403  Courriel: fleckf@who.int

Source: OMS
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7 octobre 2009 3 07 /10 /octobre /2009 22:27

www.defibrillateurs-en-france.com ,
un site pour sauver des vies


On l’espérait. On l’attendait. C’est chose faite depuis quelques semaines. Un site visant à inventorier et cartographier l’ensemble des défibrillateurs à disposition sur notre territoire, est en ligne. Une initiative signée du groupe de protection sociale Vauban Humanis, premier acteur privé à offrir à des tiers (partenaires publics ou privés) et installer des défibrillateurs en France. Le tout dans le cadre de sa campagne de sensibilisation « Ensemble, sauvons des vies » lancée le 15 septembre dernier.

Une carte interactive et facile d’utilisation
Grâce à ce site, il est possible pour tout utilisateur de localiser un défibrillateur où qu’il soit en France. Une carte - simple d’utilisation et interactive - les recense, et permet de faire une recherche par ville ou code postal. L’intérêt ? Connaître dans son environnement proche l’emplacement des défibrillateurs existants et, le cas échéant favoriser la rapidité et l’efficacité d’une éventuelle intervention, le site proposant déjà de télécharger le fichier des emplacements des défibrillateurs pour GPS.  Rappelons que le facteur principal de survie lors d’un accident cardio-vasculaire est le délai d’intervention de la défibrillation. À chaque minute écoulée, 10 % de chances de survie sont perdues.

Un mode participatif, l’éducation aux « gestes qui sauvent »
Le site, en choisissant le mode participatif, permet à chacun de s’inscrire dans une démarche citoyenne, les Internautes pouvant librement ajouter un nouveau défibrillateur dès qu’ils en prennent connaissance. Une façon originale et utile d’impliquer le maximum de personnes dans une démarche de sensibilisation aux défibrillateurs. Enfin, le site permet de connaître l’essentiel sur les trois gestes qui sauvent lors d’un arrêt cardiaque. Les prochains événements auxquels participent Vauban Humanis dans le cadre de sa campagne « Ensemble, sauvons des vies » ainsi que tous les rendez-vous pour des sensibilisations y sont annoncés.

Recenser le maximum de défibrillateurs accessibles au grand public
L’initiative de Vauban Humanis d’offrir des défibrillateurs a été suivie par d’autres acteurs. Le groupe s’en réjouit, puisque cela va dans le sens d’une meilleure prévention ! Le site, à terme, pourra donc recenser le maximum de défibrillateurs accessibles au grand public, et pas uniquement ceux offerts par Vauban Humanis.

Découvrez www.defibrillateurs-en-france.com

Pour en savoir plus sur la campagne « Ensemble, sauvons des vies », consultez la rubrique « Une solidarité d’avance » (http://www.vaubanhumanis.com/solidaritedavance.html)


Initiée en 2008 par Vauban Humanis, la campagne « Ensemble, sauvons des vies » a déjà permis d’équiper 75 lieux en Défibrillateurs Automatiques Externes en France. 80 nouveaux lieux seront gracieusement équipés en 2009 pour atteindre 155 appareils installés fin 2009.
Elle a également permis, depuis un an, de sensibiliser plus de 9 000 personnes lors d’évènements grand public, sportifs ou culturels.


 

Rappels

La France et les accidents cardiorespiratoires
Depuis le décret n°2007-705 du 4 mai 2007 « Toute personne, même non médecin, est habilitée à utiliser un défibrillateur automatique externe ». Les DAE sont une solution de proximité dans les cas d’arrêts cardiaques, facilement utilisables par des non secouristes.
 
Le facteur principal de survie en cas d’arrêt cardiaque est le délai d’intervention de la défibrillation : le taux de survie dépend essentiellement de la rapidité des premiers soins : à chaque minute écoulée, 10% de chances de survie sont perdues. Les secours ne pouvant être sur place avant 6 à 8 minutes en moyenne, soit 60 à 80% de chances de survie sont perdues.

En France, chaque année, 50 000 à 60 000 personnes décèderaient d’une fibrillation cardiaque, dont 35 000 personnes hors de leur domicile: dans la rue, sur le lieu de travail... Le taux de survie est seulement de 2 à 4%, contre 20 à 50% aux Etats Unis ou dans les pays Anglo-saxons, où des défibrillateurs sont présents.
 
Les gestes qui sauvent
En cas d’arrêt cardiorespiratoire constaté, la réanimation, réalisée dans les 4 à 6 premières minutes est un facteur essentiel de survie.
Les trois gestes qui sauvent :
-       Appeler le 15
-       Pratiquer un massage cardiaque
-       Utiliser un défibrillateur entièrement automatique

Ceci est le communiqué de presse du site expréssement autorisé par Lauren Piekarski (justification à l'appui)

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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 17:19

Le prix Nobel de médecine 2009 vient d'être attribué à l'Australo-Américaine Elizabeth Blackburn et aux Américains Carol Greider et Jack Szostak consacrant leurs travaux sur l'enzyme télomérase.
C'est un montant de 10 millions de couronnes suédoises, soit 970.000 euros qu'ils se partageront.


La télomérase est considérée, par de très nombreux spécialistes, comme l'enzyme de l'immortalité, ou encore de l'éternelle jeunesse. Naturellement présente dans l'organisme, elle sert à construire et réparer les télomères, qui sont présents à l'extrémité de nos chromosomes et dont le raccourcissement, au fil des cycles de divisions cellulaires, entraîne le vieillissement de nos cellules. Si elles sont absentes, la survie et la reproduction des cellules sont en péril.

"Si les télomères sont raccourcis, les cellules vieillissent. À l'inverse, si l'activité télomérase est élevée, la longueur des télomères est maintenue et la sénescence cellulaire est retardée. C'est le cas des cellules cancéreuses qui sont considérées comme éternelles", indique l'Académie Nobel.

Leur prix leur sera remis des mains de Sa Majesté le Roi  Carl XVI Gustav de Suède le 10 décembre, date du décès d'Alfred Nobel (1833-1896), industriel suèdois et inventeur de la dynamite.

Qui sont les récipiendaires?

*Elizabeth Blackburn, est née en Australie, par sa double nationalité australienne et américaine, a fait ses études à l'université de Melbourne, puis à Cambridge, au Royaume-Uni. Elle a ensuite travaillé aux États-Unis, principalement à l'université de Californie, à Berkeley, puis à San Francisco. Elle a 61 ans.
*Carol Greider est née aux États-Unis et a fait ses études à l'université de Californie, à Santa Barbara, et à Berkeley, où elle fut dirigée par Elizabeth Blackburn. Elle travaille désormais à l'université Johns Hopkins, à Baltimore (Maryland). Elle a 48 ans.
*Jack Szostak est né à Londres et a fait ses études à l'université McGill, à Montréal, et à l'université Cornell, près de New York puis toute sa carrière à Harvard, à Boston (Massachusetts). Il est également professeur au Massachusetts General Hospital et est lié au Howard Hughes Medical Institute. Il a 57 ans.

L'an passé, le prix nobel de médecine était attribué à la recherche des virus VIH & HPV.

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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 22:56
L'Agence européenne du médicament (EMEA) a donné son feu vert le 25 septembre 2009 à deux vaccins contre le virus de la grippe A (H1N1) : Focetria, fabriqué par Novartis, et Pandemrix, de GlaxoSmithKline, tous deux contenant des adjuvants*.


Le schéma de vaccination sera de 2 doses à 3 semaines d'intervalle, chez l'adulte et les enfants à partir de 6 mois.Quant à l'administration d'une dose unique, l'EMEA doit recevoir des données complémentaires.


Apès l'avis favorable de l'EMEA, l'autorisation de mise sur le marché (AMM) de ces vaccins doit être accordée par décision de la Commission européenne. Puis avec cette AMM, les vaccin pourront être délivrés dans tous les Etats de l'Union européenne (UE).


Les deux laboratoires ont utilisé des prototypes ("mock-up ") qu'ils avaient développés contre le virus de la grippe aviaire H5N1 (avec une AMM délivrée), et y ont changé les éléments antigéniques du nouveau virus H5N1 par celui du H1N1. "Des décennies d'expérience avec les vaccins contre la grippe saisonnière indiquent que l'insertion d'une nouvelle souche dans un vaccin ne devrait pas substantiellement affecter la sécurité ou le niveau de protection offerts", indique le
communiqué de l'Agence européenne du médicament. grâce à des données "incluant l'information sur des essais cliniques sur plus de 6 000 sujets, générées au moment de l'autorisation des vaccins mock-up, de même que l'information en lien avec le changement de souche du H5N1 au H1N1 […] des résultats supplémentaires seront disponibles à partir d'octobre-novembre".

Même si "ils sont largement utilisés dans la fabrication de vaccins et possèdent un bon dossier de sécurité. L'adjuvant de Focetria a été utilisé pour un autre vaccin antigrippal depuis 1997 dans plus de 45 millions de doses. L'adjuvant de Pandemrix a été testé dans des essais cliniques incluant plusieurs milliers de patients", l'EMEA a demandé aux industriels de mettre en place des plans de gestion des risques, destinés à "activement investiguer et surveiller la sécurité des vaccins, aussitôt qu'ils seront utilisés au sein de l'UE", avec la sécurité que "les fabricants se sont engagés à mener des études de sécurité post-AMM sur environ 9 000 patients pour chaque vaccin"

L'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) indique pour sa part : « Nous avons également renforcé le dispositif de pharmacovigilance pour recenser d'éventuels effets indésirables."

Sanofi Pasteur a indiqué que les essais sur ses vaccins contre le H1N1 (un avec et un sans adjuvant) se termineront fin octobre avec un dépôt de dossiers en novembre.


*Les adjuvants servent à augmenter la réponse immunitaire et diminuer le quantité d'antigène présent dans le vaccin

Au 20 Septembre 2009, il y a eu plus de 300 000 confirmation de cas d'épidemie de grippe H1N1, 3917 décès, dans 191 pay et territoires, selon le dernier communiqué de l'OMS
Voir le discours de la ministre de la santé et des sports, Roselyne Bachelot-Narquin et celui de la directrice générale de l'OMS, Margaret Chan

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18 septembre 2009 5 18 /09 /septembre /2009 17:41

La campagne nationale de vaccination contre la grippe saisonnière aura lieu cette année du 21 septembre au 31 décembre 2009.
La grippe saisonnière touche chaque année 2 à 7 millions de personnes et cause environs 3 000 décès.
Le vaccin est donc pris en charge intégralement à 100% pour les personnes âgées de plus de 65 ans et les personnes à risque (patients atteints de diabète, insuffisance respiratoire, mucoviscidose) à qui il est fortement conseillé de se faire vacciner. Sinon, le prix du vaccin est fixé à 6,26 euros.

La ministre de la santé et des sports, Roselyne Bachelot-Narquin, a prononcé le discours suivant en présence de Nora Berra, secrtaire d'Etat chargée des Aînés et de Frédéric VAN ROEKEGHEM, directeur général de la caisse nationale d’Assurance maladie (CNAM) pour le lancement de la capagne devaccination contre la grippe saisonnière


Vendredi 18 Septembre 2009

Sous réserve du prononcé

Madame la ministre, chère Nora,
Monsieur le directeur de la caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), cher Frédéric Van Roekeghem,
Mesdames, messieurs,

Rendez-vous annuel incontournable du calendrier vaccinal, le lancement de la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière revêt cette année un caractère particulier.

Il intervient, en effet, dans un contexte de pandémie, liée à l’apparition d’un nouveau virus grippal, le virus A (H1N1).

Pour autant, et c’est là un point sur lequel je veux particulièrement insister, en aucun cas les deux vaccinations ne doivent être confondues. Il s’agit au contraire de deux campagnes séparées et clairement différenciées. Elles ciblent une même pathologie : la grippe ; mais deux types de virus grippaux aux caractéristiques bien différentes.

Nous avons en effet, d’un côté, les virus de la grippe dite « saisonnière ». Ce sont des virus qui évoluent chaque année dans des proportions limitées.

Il faut donc simplement adapter le vaccin dit « saisonnier », afin qu’il soit le plus efficace possible contre le virus qui circulera au cours de l’épidémie hivernale. C’est cette campagne vaccinale que nous lançons aujourd’hui.

De l’autre côté, nous avons le virus pandémique A(H1N1). Celui-ci est nouveau. Il va donc nécessiter un vaccin spécifique. Et comme vous le savez, nous nous sommes préparés tout l’été à pouvoir lancer, dans les prochaines semaines, une campagne spécifique de vaccination à grande échelle contre ce nouveau virus.

En résumé, nous devrions avoir deux campagnes de vaccination. Celle de la grippe saisonnière, contre les virus saisonniers, qui commence aujourd’hui, et celle contre le nouveau virus A(H1N1) qui pourrait commencer en octobre. La vaccination contre l’un n’apportera pas de protection contre l’autre.

*

Aujourd’hui, c’est bien la campagne de vaccination contre la grippe saisonnière, celle que nous connaissons chaque année, que nous lançons.

Nous aurions tort d’oublier cette menace là. Ce serait même une faute. Je rappelle que cette grippe saisonnière touche, chaque année, plusieurs millions de personnes en France et provoque un nombre important de décès. C’est un ennemi « discret », peu médiatisé, mais qu’il ne faut en aucun cas sous-estimer.

D’ailleurs, bien qu’étant une maladie fréquente, je me suis rendue compte qu’elle était mal connue de nos concitoyens ou plus exactement que ses symptômes étaient mal connus.

La grippe est une maladie dont les symptômes sont tangibles : une fièvre élevée, dépassant généralement 39°C, des douleurs musculaires, une gêne respiratoire et une profonde fatigue, qui peut se prolonger durant plusieurs semaines.

Elle est parfois confondue avec ce que les médecins appellent « l’état grippal » qui se caractérise par des symptômes de moindre intensité et dont les conséquences sont moindres.

Mais les personnes qui ont eu la grippe le savent : c’est une maladie sérieuse et faut-il rappeler, c’est une maladie qui peut s’avérer mortelle en particulier chez les personnes fragilisées. En France, elle cause environ 2.500 décès chaque année dont plus de 90% chez des personnes de plus de 65 ans.

Nous le savons, les facteurs de risque sont l’âge, d’une part et l’existence de pathologies sous-jacentes, d’autre part.

C’est la raison pour laquelle il est très important que les personnes les plus vulnérables se fassent vacciner.

Le vaccin est offert gratuitement pour les personnes les plus vulnérables face à cette maladie :

  • les personnes de plus de 65 ans ;
  • et, quel que soit leur âge les patients souffrant de l’une des neufs affections de longue durée (ALD) prédisposant à des formes graves de la grippe.

Pour autant, le vaccin s’adresse à tous et ce pour deux raisons :

  • d’abord, parce qu’il offre une protection individuelle et vous évitera de contracter cette maladie qui, comme je l’ai dit, peut être très sérieuse. Le vaccin est le meilleur moyen de prévention ;
  • ensuite, et peut-être surtout, parce que se faire vacciner, c’est contribuer à la protection de son entourage, de ses proches, de ses voisins, de ses collègues, de ses patients, en évitant le risque de les contaminer. Et parmi ceux-ci, il se trouve peut-être, sans doute même, des personnes vulnérables.

Ce second message s’adresse bien sur à tous, même en l’absence de facteur de risque, chacun a intérêt à se faire vacciner.

Il s’adresse néanmoins tout particulièrement à une catégorie de population pour laquelle cette vaccination est très importante.

Je veux parler des soignants, de toutes celles et tous ceux qui sont au contact des patients, personnes par définition vulnérables, et qui ont le devoir de se faire vacciner.

*

La vaccination contre la grippe saisonnière se fera, cette année, selon les mêmes modalités que d’habitude.

Concrètement, les vaccins seront disponibles, en pharmacie, à partir du 25 septembre. Les personnes âgées de plus de 65 ans, ainsi que celles souffrant de l’une des neuf ADL concernées, recevront, dans les prochains jours, un bon de la caisse nationale d’Assurance maladie (CNAM), qui leur permettra de se rendre à la pharmacie, pour y retirer le vaccin. Ce dernier leur sera ensuite administré par leur médecin traitant ou une infirmière, sauf s’il s’agit d’une primo-vaccination.

Les professionnels de santé, quant à eux, pourront être vaccinés sur prescription médicale ou mise à disposition du vaccin par leur employeur, pour les professionnels salariés.

A ce jour, et je le déplore, la recours à la vaccination contre la grippe saisonnière reste trop faible en France par rapport aux objectifs de santé publique fixés par l’organisation mondiale de la santé (OMS) : les personnes que je viens d’évoquer et qui devraient se faire vacciner – les personnes âgées ou vulnérables, et les professionnels de santé – ne le font pas, ou pas suffisamment.

C’est pourquoi, je le répète avec force : faites-vous vacciner. Faites-le sans tarder.

Il s’agit là d’un véritable enjeu de santé publique, dont chacun doit prendre la pleine mesure.

*

Si les modalités pratiques d’organisation de la vaccination contre la grippe saisonnière sont les mêmes que les autres années, nous devons en revanche tenir compte du contexte particulier lié à l’épidémie de A(H1N1).

Cette situation m’amène à formuler un souhaitcelui d’inviter le plus grand nombre, surtout les populations à risque, à se faire vacciner. C’est évidement un souhait que je formule chaque année, mais il est encore plus important aujourd’hui.

Se faire vacciner, c’est se protéger ; c’est aussi, indirectement, préserver le système de santé qui devra faire face cette année à la menace complémentaire du nouveau virus A(H1N1).

*

Chacun l’aura compris, le lancement de la campagne de vaccination saisonnière est pour moi, pour nous tous, l’occasion de lancer un message de santé publique fort. Cette année il est particulièrement important.

Soyons nombreux et sans attendre au rendez-vous de la vaccination.

Je vous remercie.

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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 08:55

L’Agence européenne d’Evaluation des Médicaments (EMEA) via le Comité des médicaments à usage humain, en concluant lors de la réévaluation systématique des médicaments renfermant du dextropropoxyphène (DXP) que les risques – et particulièrement celui d’une overdose fatale – excédaient leurs bénéfices, recommande leur retrait progressif du marché dans tous les pays européens.

L’avis de l’EMEA fut confirmé par la Commission européenne pour toute suite à donner via un groupe d’experts chargé d’émettre de nouvelles recommandations sur la prise en charge de la douleur.
La Food and Drug Administration (FDA) doit également émettre son avis, sachant qu'un comité avait demandé le retrait en janvier 2009.

L’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS), « envisage [...] que (ce) retrait définitif (…) intervienne dans un délai de l’ordre d’un an ».
« En France et dans des conditions normales d’utilisation, ce médicament n’a fait l’objet d’aucun signal particulier de pharmacovigilance. (…) Son profil de sécurité d’emploi est bien connu et satisfaisant » ajoute-t-elle dans ses dernières recommandations. «Les seules intoxications mortelles (65 par an en France) ont résulté d’intoxication médicamenteuses volontaires par surdose ».


Les médicaments contenant du DXP associent du paracétamol au dextropropoxyphène. La spécialité de référence (Di-Antalvic) a depuis plusieurs années bien des génériques. Une trentaine de spécialités bénéficient aujourd’hui d'autorisation de mise sur le marché, la précieuse AMM.
Mais une différence existe selon les pays: la délivrance unique sur prescription médicale, comme c'est le cas en France.


La recommandation de l’EMEA, entérinée par la Commission européenne, s’impose en France. Le retrait du marché se fera donc dans tout l’Union. Il sera progressif, sans doute dans un délai de l’ordre d’un an. Ce qui permettra aux professionnels d’envisager la meilleure alternative thérapeutique, en fonction de nouvelles recommandations définies par le groupe d’experts évoqué plus haut.

Même si l'AFSSAPS est plus réservée sur les suite de cette recommandation de
retrait progressif des médicaments renfermant du dextropropoxyphène, l’Académie nationale de Médecine regrette « qu’aucune proposition de remplacement ne soit proposée » et propose la mise en place d'« un moratoire permettant de poursuivre les traitements en cours et d’étudier sérieusement et sans précipitation toutes les conséquences d’une application de cette recommandation » avec « une analyse objective et documentée du rapport bénéfice/risque de l’association dextropropoxyphène-paracétamol  ».
Fort de leur réserve, les memebres de l'Académie souhaitent obtenir « une information claire et motivée de la Commission européenne qui doit statuer sur cette recommandation et la rendre éventuellement exécutoire, sachant qu’une majorité de praticiens français et l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) y est opposée ».

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