25 juin 2007
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Un essai préliminaire de thérapie génique, sur douze patients volontaires atteints d'une maladie de Parkinson évoluée, a donné des résultats encourageants, selon une étude américaine paraissant dans la revue médicale The Lancet.
Ce travail préliminaire représente un premier pas "encourageant", selon les responsables new-yorkais de l'étude Michael Kaplitt et Matthew During (Cornell University) qui voient là une base de travail pour élaborer des modèles de thérapies géniques pour diverses maladies neurodégénératives.
L'essai a porté sur 12 volontaires dont une femme à un stade avancé de la maladie.
Il avait seulement pour but d'évaluer la sécurité et la bonne tolérance de cette thérapie, injectée directement dans un seul côté du cerveau, l'autre côté servant en quelque sorte de témoin.
Il a néanmoins permis de constater une amélioration significative, trois mois après la thérapie génique, sur la moitié du corps gouvernée par la région du cerveau traitée.
Cette amélioration a persisté pendant les douze mois de l'étude.
Aucun effet indésirable n'a été enregistré dans les deux ans à trois ans de suivi des patients.
La thérapie visait à "calmer" l'hyperactivité d'une zone du cerveau, le noyau sous-thalamique.
En effet, dans la maladie de Parkinson, cette petite partie du cerveau est le siège d'une activité accrue, liée au déficit d'une substance inhibitrice dénommée GABA (acide glutamique décarboxylase). Ce qui altère le contrôle de la motricité.
Les chercheurs se sont servis d'un vecteur inoffensif de type AAV (adénovirus associé) pour véhiculer une machinerie enzymatique correctrice, nécessaire pour rétablir une synthèse suffisante du GABA. Des tests complémentaires restent indispensables avant d'envisager une large application en clinique humaine.
La maladie de Parkinson est une affection neurologique qui touche 1 à 2% des plus de 65 ans et 3 à 4% des plus de 75 ans.
Trois signes principaux la caractérise :
*un tremblement de repos, qui se manifeste chez 2/3 des patients,
*une raideur des muscles (ou rigidité, ou hypertonie),
*une lenteur des mouvements (akinésie).
Mise à part la stimulation électrique cérébrale efficace, mais non destinée à tous, la panoplie thérapeutique actuelle repose essentiellement sur des médicaments, qui ont considérablement amélioré la survie et la qualité de vie des patients, sans cependant guérir la maladie, ni empêcher sa progression à terme
publié par Olivier SIGMAN
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Médecine
22 juin 2007
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13:13
L'Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) annonce ce matin la suspension de l'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) de l'antirétroviral Viracept.
Cette décision fait suite au retrait le 6 juin, de lots contaminés par « une impureté chimique ». (voir l'article sur le retrait du Viracept par l'AFSSAPS)
Sur proposition de l'Agence européenne du médicament (EMEA), cette suspension sera effective « tant que la qualité et la sécurité du produit ne pourront être garanties ». Par ailleurs, l'EMEA a décidé la mise en place d'un suivi des patients exposés aux lots contaminés.
Au terme d'une réunion qui s'est tenue récemment à Londres, les experts ont conclu que « les données disponibles étaient insuffisantes pour établir les doses d'éthylmésylate pouvant être toxiques chez l'homme ». En conséquence, l'EMEA « a demandé au laboratoire Roche de réaliser des études chez l'animal pour mieux quantifier la toxicité de l'éthylmésylate. Les premiers résultats devraient être disponibles d'ici la fin de l'année ». Ce dernier indique avoir mis en place « des listes de patients qui permettront de suivre étroitement les malades qui auraient pu être exposés à (cette) impureté. »
Par ailleurs, le fabricant indique « avoir identifié la source originelle de contamination par cette impureté (et mettre en oeuvre) les actions jugées nécessaires, en accord avec l'EMEA. »
Rappelons que « tout patient ayant reçu du Viracept courant 2007 est susceptible d'avoir été exposé à l'agent contaminant ». A ce jour, la date de la première contamination n'est pas connue.
Par mesure de précaution, l'Agence européenne recommande également le suivi des femmes enceintes et celui de tous les enfants traités ou exposés in utero depuis la mise à disposition du Viracept.
De son côté, l'AFSSaPS rappelle enfin aux patients traités par Viracept, de ne pas interrompre leur traitement sans un avis médical. Et surtout, « pour ceux qui ne l'ont pas encore fait, de prendre contact avec leur médecin afin qu'un changement de traitement soit effectué dans les plus brefs délais »
publié par Olivier SIGMAN
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Médecine
22 juin 2007
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L'Agence de biomédecine organise aujourd'hui la 7ème journée nationale de réflexion sur le don d'organes et la greffe autour du message: "dire sa position, c'est aussi aider ses proches" et a choisi cette année de s'adresser en particulier aux jeunes de 16 à 24 ans.
"Les jeunes sont favorables aux dons à plus de 85%", déclare le Dr Jacky Claquin, chef de service régional de l'Agence de biomédecine. "Une étude menée en 2006 par notre Agence a montré qu'à cet âge, on est très réceptif à ce message".
Or faute d'en avoir parlé en famille, "au moment du décès, c'est aux parents de décider et 30% d'entre eux refusent", a-t-il ajouté. Résultat: en 2006, "239 des 12.450 personnes en attente de greffe sont mortes par manque d'organes".
En France, le consentement au don d'organes est présumé en vertu des lois dites de bioéthique de 1994 et de la lio bioéthique de 2004. Lorsqu'on est contre, il est possible de s'inscrire sur le registre national des refus et/ou d'en faire part à ses proches.
Après un décès, seules les personnes en état de mort encéphalique peuvent être prélevées. Traumatisme crânien, accident vasculaire cérébral..., "tout ce qui détruit le cerveau peut entraîner un état de mort encéphalique", a expliqué le Pr Legendre, chef du service de transplantation rénale adulte, hôpital Necker, Paris. "Mais elles ne représentent que 1 à 2% des morts".
Le nombre de personnes recensées en état de mort encéphalique dans des services de réanimation est passé de 2.262 en 2003 à 3.067 en 2006, élevant dans le même temps celui des prélèvements de 1.119 à 1.442. Mais cela ne couvre pas les besoins, le nombre de personnes en attente de greffe ayant parallèlement augmenté. Leur nombre est passé de 9.000 environ en 2003 à 12.450 en 2006. "Les indications augmentent du fait du vieillissement de la population" et "on a toujours 30% de gens opposés aux prélèvements".
Pour en savoir plus: 0 800 20 22 24 (numéro vert)
Sur le Net: http://www.agence-biomedecine.fr
publié par Olivier SIGMAN
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20 juin 2007
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La présidente de la Fondation des hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France, Bernadette Chirac, a annoncé hier soir une collecte de 5,6 millions d'euros lors de l'opération "pièces jaunes" 2007, soit une hausse de 30% par rapport à l'édition 2006.
"On avait constaté un petit phénomène d'usure et une petite érosion de la collecte depuis trois ans", a rappelé Mme Chirac à TF1. Quelque 4,3 millions d'euros avaient été rassemblés en 2006, 5,2 millions d'euros en 2005 et 6 millions en 2004.
Les projets financés par la fondation visent à améliorer les conditions de vie des enfants hospitalisés, en rapprochant notamment les familles et en développant des activités à l'hôpital.
La collecte 2007, entre le 10 janvier et le 17 février, financera 16 chambres mère-enfant, deux maisons des parents, la fourniture de loisirs dans les services de pédiatrie, ainsi que de l'informatique, "très utile pour l'école à l'hôpital", a précisé l'épouse de l'ancien président de la République.
"Nous continuons notre grand programme adolescent, que nous avons initié il y a un peu plus de trois ans maintenant avec la création de la maison de Solenn boulevard de Port Royal (à Paris) qui marche très bien", a poursuivi Mme Chirac.
"Notre ambition est de réaliser des structures pour adolescents (...) dans chaque région", a-t-elle indiqué.
Sept participations ont été demandées cette année à la fondation, qui a déjà contribué à 20 structures.
"Depuis le début, c'est-à-dire depuis 1990, nous avons financé 5.500 projets pédiatriques", s'est félicitée Mme Bernadette Chirac, qui reste à la tête de la fondation.
publié par Olivier SIGMAN
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20 juin 2007
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L'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS)
vient de faire paraître
un nouveau référentiel national des interactions médicamenteuses.
Il s'agit d'un guide pharmaco-thérapeutique d'aide à la prescription.
Le voici.
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19 juin 2007
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A l'échelle mondiale, 26 millions de personnes souffriraient de la maladie d'Alzheimer.
Ce chiffre, qui donne déjà le vertige, pourrait être multiplié par quatre d'ici 2050. (Voir la conférence qui aura lieu demain sur la maladie d'Alzheimer et l'engagement des soignants)
Une équipe américaine sonne l'alarme. Le Pr Ron Brookmeyer de la Johns Hopkins University de Baltimore, travaille sur le sujet depuis de nombreuses années.
En fait, ses dernières estimations ne font qu'en confirmer d'autres, plus anciennes, qui datent de 1998.
Allongement de l'espérance de vie oblige, en 2050 une personne sur 85 sera frappée par la maladie d'Alzheimer. Près de la moitié de ces malades (43%) « auront besoin d'un niveau de prise en charge et d'accompagnement élevés », prévient Brookmeyer.
L'auteur appele les autorités sanitaires de tous pays à se mobiliser pour anticiper au mieux cette « épidémie à venir ». La plus forte progression de l'incidence concernera -sans surprise- le continent asiatique.
D'après les estimations de Brookmeyer, 63 millions de cas y seront recensés en 2050. Contre 12 millions actuellement, soit une multiplication par 5.
En France d'après le ministère de la santé, 800 000 personnes sont concernées par la maladie et 165 000 nouveaux cas surviennent chaque année.
Des chiffres qui ont justifié la mise en place du Plan Alzheimer, dont la dernière version a été lancée en 2004.
Ce dernier ne vise pas seulement à augmenter l'effort de recherche, la formation et l'information.
Il doit également développer le nombre de consultations mémoire et de places d'hébergement.
publié par Olivier SIGMAN
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19 juin 2007
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La prévalence de l'infection à papillomavirus humain (HPV) est maximale vers la 20ème ou 30ème année de vie. Entre 30% et 50% des femmes sont alors infectées.
Après 50 ans il existe un second pic de prévalence, 15% à 30% des femmes étant concernées. Chez elles aussi, la vaccination présente un réel intérêt de santé publique.
Avec plus de 500 000 nouveaux cas et 280 000 morts chaque année dans le monde, le cancer du col de l'utérus est le second des cancers féminins après le cancer du sein. Il est aussi le second cancer contre lequel un vaccin est aujourd'hui disponible, après celui de l'hépatite B.
Les virus HPV – pour Human Papilloma Virus - sont des oncogènes désormais bien connus et codifiés.
Quatre d'entre eux sont à l'origine de 80% des cancers du col de l'utérus dans le monde : les virus HPV 16, HPV 18, HPV 45 et HPV 31.
Le premier vaccin de ce type introduit sur le marché l'a été en novembre 2006 par l'américain Merck & C°, sous le nom de Gardasil. Les études ont montré de façon concluante, l'intérêt de vacciner avec ce dernier les jeunes filles avant le début de leur activité sexuelle. Elles ont également établi le bon rapport coût-efficacité de ce type de vaccination et c'est assurément un critère auquel les organismes de financement sont d'autant plus sensibles que le prix de ces vaccins - 3 doses à 145 euros chacune ! - n'est pas négligeable.
Au 43ème congrès de l'American Society of Clinical Oncology (ASCO), à Chicago, une équipe allemande a communiqué une information d'importance. Selon Tino F. Schwarz et ses collaborateurs (Université de Würzburg), la vaccination par un autre vaccin, le HPV 16/18 AS04 produit par le britannique GSK, « apporterait une protection efficace chez les femmes jusqu'à 55 ans ».
Cette conclusion ressort d'une étude de phase III sur plus de 500 femmes de 15 à 55 ans, en Allemagne et en Pologne. Vaccinées par trois injections aux mois 0, 1 et 6 respectivement, ces dernières auraient présenté un excellent profil d'immunogénicité.
« Après 18 mois, 100% des femmes dans tous les groupes d'âge étaient encore séropositives aux deux antigènes HPV 16 et 18 » a expliqué l'auteur. Dans la tranche d'âge des 15-25 ans où le recul est plus important, la protection observée porte désormais sur 5,5 ans.
« Or plus une femme est âgée au moment du contage » – de l'infection - « plus l'infection risque de demeurer active et de déboucher à terme sur la formation de lésions précancéreuses ». De sorte qu'en fait, les femmes susceptibles de bénéficier de cette vaccination pourraient être beaucoup plus nombreuses qu'initialement envisagé.
publié par Olivier SIGMAN
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16 juin 2007
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Des mécanismes mieux compris, un diagnostic plus facile et des traitements plus efficaces, les progrès enregistrés ces dernières années dans le domaine de la sclérose en plaques, une maladie neurologique caractérisée par des lésions disséminées du cerveau et/ou de la moelle épinière représentent un réel espoir.
A partir de samedi, et pendant une semaine, l'Union pour la lutte contre la Sclérose en plaques (UNISEP), un groupement de plusieurs associations, organise une nouvelle campagne d'information et de sensibilisation sur cette maladie ainsi qu'une collecte de dons.
"Il y a dix ans, on hésitait à annoncer au malade le diagnostic, aujourd'hui c'est très différent", explique le Pr Catherine Lubetzki, neurologue du Groupe hospitalier Pitié-Salpétrière.
A cela, trois raisons essentielles: "grâce aux techniques d'imagerie, on fait plus facilement le diagnostic", souligne Catherine Lubetzki.
Par ailleurs, "nous disposons de traitements qui ont montré une réelle efficacité, même si elle est partielle", ajoute-t-elle.
"Enfin, nous avons une meilleure idée de l'évolution de la maladie et pouvons évaluer les formes les moins sévères", précise le Pr Lubetzki: "le quart des malades présentent des formes bénignes, c'est-à-dire compatibles avec une vie normale".
Le système nerveux central est constitué de cellules, les neurones, qui véhiculent l'influx nerveux.
L'axone, un des prolongements du neurone, est entouré d'une gaine protectrice, la myéline qui, elle, nourrit, protège et permet une conduction rapide de l'influx nerveux.
La sclérose en plaques est caractérisée par une atteinte des manchons de myéline du système nerveux central, suivie d'une dégénérescence des axones.
Du 16 au 23 juin, dans le cadre de la semaine d'information organisée par l'UNISEP, une permanence sera assurée par des médecins au 01.43.90.39.39.
Pour faire un don, envoyez votre chèque libellé à l'ordre de l'UNISEP, à l'adresse suivante: UNISEP, 14 rue Jules Vanzuppe 94200 Ivry-sur-Seine
publié par Olivier SIGMAN
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16 juin 2007
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Aujourd'hui, c'est la grande fête des Nez Rouges contre les maladies orphelines.
Dans toute la France, les membres de la Fédération nationale des Maladies orphelines se mobilisent pour vous informer, et pour récolter vos dons.
En France, 4 millions de personnes sont touchées par l'une des 8 000 maladies orphelines reconnues.
Dans la plupart des cas, aucun traitement n'est disponible.
D'où la volonté de la Fédération, de récolter un maximum de fonds pour soutenir des programmes de recherche. Mais aussi pour soutenir les malades, et pour sensibiliser le public.
De nombreux concerts seront organisés sur tout le territoire.
Pour davantage d'informations sur ces différents événements,
-consultez le site http://www.les-nez-rouges.fr/index.asp .
-ou envoyez vos dons à Fondation des Maladies Orphelines (FMO) 5, rue Casimir Delavigne 75006 Paris
publié par Olivier SIGMAN
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16 juin 2007
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04:00
Les experts du planning familial sont bien d'accord : favoriser le développement de la contraception est le meilleur moyen de réduire le recours à l'avortement.
Alors « pourquoi le nombre d'avortements n'a-t-il pas baissé en France depuis 30 ans » ? (voir le précédent article sur le programme d'études sexualité et contraception)
Question iconoclaste, Question d'actualité récurrente, posée pour la première fois fin 2004 par une équipe de spécialistes dans la revue Population et Sociétés et reprise deux ans plus tard par le Collège national des Gynécologues Obstétriciens français (CNGOF) : « Lorsque la loi Veil libéralisant l'avortement en France a été votée il y a 30 ans (…), les grossesses non prévues ont bien diminué, mais le nombre d'avortements n'a pas baissé ». Car en fait « les femmes recourent plus souvent à l'IVG en cas de grossesse non prévue ». Voir le colloque organisé avec Simone veil sur la loi relative à l'IVG.
Ces dernières sont moins nombreuses aujourd'hui qu'il y a 30 ans.
En 2004, 33% des grossesses n'étaient pas prévues, contre 46% en 1975. Mais alors que 41% de ces grossesses se terminaient par une IVG il y a 30 ans, il en va ainsi désormais dans 62% des cas ! Or une fois sur quatre (23% des cas), les femmes qui recourent à une IVG pour grossesse imprévue avaient recours à la pilule contraceptive, « l'échec étant alors six fois sur dix attribué à un oubli de prendre les comprimés ».
Alors que la contraception est en France très développée, il se trouve donc encore des femmes victimes d'échecs contraceptifs alors même qu'elles utilisent une méthode (la pilule) réputée pour sa totale fiabilité ! Le problème en fait, est davantage sociologique que technique.
Lorsque la vie change, il est nécessaire d'adapter sa contraception à ces changements, adaptation qui est loin d'être le cas général.
« La norme contraceptive qui prévaut dans la société française », soulignent les auteurs, « se caractérise par l'utilisation du préservatif à l'entrée dans la sexualité, relayée par la pilule dès que la relation se stabilise (…) la contraception intra-utérine n'étant prescrite que lorsque le nombre d'enfants souhaité est atteint »
Que se passe-t-il lorsqu'une femme a une sexualité irrégulière ?
Quand son rythme de vie se prête mal à la prise quotidienne, à heure fixe, d'un médicament ?
« Il est difficile de se protéger quotidiennement d'un risque que l'on n'encourt pas quotidiennement » font justement valoir les auteurs.
Après 10 ans sous pilule ou autre contraception estroprogestative, et avec l'arrivée du premier enfant, bien des femmes souhaitent une contraception aussi efficace mais sans nécessité de prise quotidienne ou d'utilisation régulière.
Introduits à la fin des années 90, les Systèmes intra-utérins hormonaux (SIU) insérés dans l'utérus répondent à cette attente.
Le fil de cuivre des DIU a été remplacé par un petit réservoir, qui délivre pendant 5 ans une hormone à très faible dose.
Alors que les cuivres sont connus pour faire saigner davantage les femmes (règles abondantes), les SIU hormonaux diminuent les règles en durée et en intensité. Le plus c'est l'efficacité : les SIU hormonaux sont 3 fois plus efficaces que les cuivres de dernière génération, fortement chargés en cuivre.
Aujourd'hui, les SIU hormonaux connaissent un véritable succès auprès des jeunes femmes, les jeunes mamans après le premier enfant ou entre deux grossesses.
Tous les avantages d'une bonne contraception sans la prise, l'application ou l'insertion.
(voir l'étude réalisée par Nathalie Bajos)
Source : Population et Sociétés n°407, décembre 2004 ; Bulletin du CNGOF, décembre 2006
publié par Olivier SIGMAN
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14 juin 2007
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Les infirmieres ont obtenu aujourd'hui du gouvernement l'assurance de l'intégration des études d'infirmiers dans le cursus universitaire LMD, ont estimé leurs syndicats à l'issue d'une nouvelle journée de mobilisation qui n'a néanmoins débouché sur aucun calendrier à long terme.
La réforme des études d'infirmiers est "à l’agenda du gouvernement" et une première réunion de travail sera organisée "d'ici le 15 juillet", a affirmé ce soir le ministère de la Santé, après avoir reçu une délégation de syndicats.
Une dizaine d'organisations représentatives de tous les secteurs, des infirmières hospitalières aux scolaires en passant par les libérales, avaient réuni à Paris plusieurs centaines de manifestants, un millier selon les organisateurs, 600 selon la police.
Il s'agissait de la troisième journée de mobilisation depuis mars destinée à réclamer "la reconnaissance de la formation à un niveau bac+3, son intégration dans un cursus universitaire LMD, des revalorisations salariales et une amélioration des conditions de travail".(voir l'article sur la précédente demande de reconnaissance de la formation au niveau Licence)
Actuellement, les étudiants infirmiers effectuent trois ans et quatre mois d'études, avant d'obtenir un diplôme seulement reconnu à niveau bac+2.
La reconnaissance de la formation des infirmières avait été promise par Nicolas Sarkozy pendant sa campagne électorale.
Selon le ministère, "une étude commune au ministère de la Santé et au ministère de l’Enseignement supérieur était d’ores et déjà en cours sur sa faisabilité et ses conséquences tant professionnelles que financières".
Pour Christian Allemand, représentant le Snics-FSU (infirmières scolaires) dans la délégation reçue par le cabinet de Mme Bachelot, "il y a eu un engagement du ministère d'intégrer la filière dans le dispositif LMD", a-t-il affirmé, saluant "les prémices d'une avancée". Pour autant, le communiqué du ministère reste très prudent: "les incidences sur les statuts des professionnels, sur le fonctionnement des instituts de formations, sur les relations avec l’université et sur l’équilibre des professions, et notamment la promotion professionnelle des aides-soignants, méritent un examen approfondi et doivent faire l’objet d’une approche globale et progressive".
Selon la CNI (infirmières du public et du privé), les syndicats ont obtenu une lettre de cadrage interministérielle portant sur leurs trois revendications. Le cabinet de Mme Bachelot a annoncé qu'"un schéma de travail sera(it) présenté, dans les semaines à venir, aux organisations syndicales représentatives, aux représentants des étudiants et aux associations professionnelles".
A part la première réunion qui doit se tenir le 15 juillet, "le ministère n'a pas voulu s'engager sur un calendrier à terme. On n'est pas sûrs que cela ira très vite", a regretté M. Allemand. Or "la profession s'est tellement faite +bananer+ ces dernières années que nous allons être très vigilants", a-t-il mis en garde, d'autant que selon lui, "le ministère a refusé de parler d'une revalorisation salariale maintenant".
"C'est une avancée, mais quand la réforme sera-t-elle en vigueur ? Il n'y a pas eu d'annonce de date-butoir", a renchéri Myriam Petit, du syndicat Convergence infirmière (CI, infirmières libérales).
publié par Olivier SIGMAN
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13 juin 2007
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A l'occasion de la Journée mondiale du don du sang aujourd'hui, l'Etablissement français du sang (EFS) lance une campagne nationale pour sensibiliser le grand public à l'importance de cet acte et l'encourager à l'effectuer de manière plus régulière.
50% des Français âgés de 18 à 65 ans ont un jour donné leur sang, souligne l'EFS, mais seulement 4% font ce geste chaque année.
Sur les cinq dernières années, les besoins en produits sanguins ont augmenté de 10% en France. Plus de 2,5 millions de dons de sang par an sont aujourd'hui nécessaires pour faire face à la demande.
Pour sensibiliser le grand public, l'EFS organise jeudi une exposition de photographies, accompagnée de la projection d'un film court, dans une vingtaine de villes de France métropolitaine ainsi qu'en Guadeloupe, à la Martinique et à la Réunion. Campagne d'affichage et spot radio sont également prévus.
Les 20 clichés de l'exposition "Du temps pour la vie", réalisée par le photographe Rémi Bernard, sont des instantanés de la vie quotidienne d'une personne: chercher ses clés, faire ses courses..., mais aussi donner son sang ou en recevoir.
La liste des villes accueillant l'exposition est disponible sur le site de l'EFS (www.dondusang.net) qui recense également les sites de collecte, fixes ou mobiles. On peut également se renseigner par téléphone au 0 810 150 150 (prix d’un appel local).
Grâce à 1,5 million de donneurs, l'EFS recueille par an environ 2,2 millions de dons de sang, 240.000 dons de plasma et 175.000 dons de plaquettes, "ce qui ne suffit pas pour répondre aux besoins", souligne l'EFS à l'approche des mois d'été, traditionnellement plus difficiles.
L'EFS peut cependant être amené à refuser le don pour des raisons médicales.
Sont notamment exclus définitivement du don les personnes ayant été transfusées ou greffées, les séropositifs aux virus du VIH ou des hépatites B et C, les personnes ayant séjourné au moins douze mois au Royaume Uni entre 1980 et 1996 (crise de la vache folle).
D'autres situations (comportements sexuels à risque, piercing, tatouage, soins dentaires récents...) peuvent conduire à un refus temporaire.
Des précisions sur les contre-indications sont données sur le site de l'EFS (www.efs.sante.fr/faq.htm)
publié par Olivier SIGMAN
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12 juin 2007
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Le ministère de la Santé a annoncé hier soir la suspension des radiothérapies destinées à traiter les tumeurs et malformations très localisées du cerveau effectuées par des appareils de la société Brainlab dans quatre CHU, à Nancy, Montpellier, Tours et Paris.
Les CHU concernés sont le Centre Alexis Vautrin de Nancy, le CHU de Montpellier, le CHU Bretonneau de Tours et le CHU de la Pitié-Salpétrière à Paris, précise le ministère dans un communiqué.
Il ajoute avoir été informé par la société Brainlab d’un dysfonctionnement d’un type d’appareil de radiothérapie stéréotaxique consistant en une déviation d’environ 1 millimètre du faisceau de rayonnement. La stéréotaxie, utilisée en radiochirurgie ou en radiothérapie, permet de repérer très précisément, en 3D, des lésions intracraniennes, puis de les traiter à l'aide de micro-faisceaux de haute énergie.
"Une procédure individuelle d’information des patients est engagée. Un rendez-vous de consultation sera proposé à tous les patients traités dans les quatre sites identifiés", précise le ministère.
Un numéro national, le 0820.33.33.33 (12cts d’euros la minute) sera ouvert à partir de ce matin à 11 heures pour répondre à toute demande d’information des patients et de leurs proches, ajoute le communiqué.
La suspension d'emploi de tous les appareils concernés avait été ordonnée dimanche soir par le ministère mais a été levée dans tous les autres centres, après vérification par l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN), et l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSAPS).
Selon le ministère, ce dysfonctionnement est sans lien avec celui signalé le 23 mai au CHU de Toulouse-Rangueil sur un autre équipement de la société Brainlab, qui avait provoqué un surdose de radiation pour 145 patients entre avril 2006 et avril 2007 (voir l'article sur cette surexposition au CHU de Rangueil)
publié par Olivier SIGMAN
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9 juin 2007
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Surprise dans un hôpital canadien où le sang d'un malade âgé de 42 ans était vert foncé.
Les chirurgiens de l'Hôpital St-Paul de Vancouver ont eu la surprise de voir couler un liquide oscillant entre le vert foncé et le noir lorsqu'ils ont opéré ce patient pour un syndrome aigu des loges des jambes.
Cette coloration particulière était en fait due à une consommation excessive d'un médicament contre la migraine dont la molécule est le sumatriptan.
Ce produit, délivré sur ordonnance, est commercialisé en France sous les noms d'Imiject et d'Imigrane.
L'homme en prenait 200 milligrammes par jour.
Ces surdoses ont provoqué l'apparition de sulfhémoglobine.
Cette substance verdâtre résulte de la combinaison de l'hémoglobine avec le sulfure d'hydrogène, a expliqué l'équipe médicale canadienne dans la revue The Lancet.
Une fois la prise de sumatriptan arrêtée, le sang du patient a retrouvé sa couleur naturelle au bout de cinq semaines, ont encore précisé les médecins.
Ce syndrome se traduit par une hyperpression du flux sanguin et peut entraîner une surinfection avec pour conséquence une amputation ou un décès.
L'intervention chirurgicale s'est parfaitement déroulée et l'état du malade est aujourd'hui satisfaisant.
La BBC News a relevé humoristiquement qu'il peut se targuer d'avoir eu un point commun avec le Dr Spock de Star Trek (les Vulcaniens aux oreilles pointues) : le sang vert.
publié par Olivier SIGMAN
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8 juin 2007
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Aujourd'hui, c'est la Journée nationale de l'hémochromatose.
Caractérisée par une surcharge en fer de l'organisme, elle a été reconnue en 1975 comme maladie génétique et elle est la plus fréquente d'entre elles après la mucoviscidose (voir l'article sur cette maladie à l'occasion du décès de Grégory Lemarchal).
Dans plus de 60 villes en France des conférences permettront au public de s'informer.
L'hémochromatose frappe près d'1 personne sur 300 et seuls 10% des patients sont traités.
Plus de 150 000 Français ignorent qu'ils en souffrent. Non prise en charge, l'hémochromatose évolue sournoisement jusqu'à provoquer une mort prématurée.
Elle apparaît le plus souvent vers 25-30 ans chez l'homme, 30-35 ans chez la femme.
Dans un premier temps, elle se manifeste par une fatigue chronique, des douleurs articulaires dans les mains, les poignets, les genoux et les chevilles, une baisse de la libido ou encore une coloration terne, grise ou anormalement bronzée de la peau.
La surcharge en fer va ensuite provoquer des lésions irréversibles du foie, du coeur, du pancréas, des glandes endocrines et des articulations.
Sans traitement, elle pourra se trouver à l'origine de cancers primitifs du foie, d'arrêts cardiaques et de certaines formes compliquées de diabète.
Une simple prise de sang permet de diagnostiquer la maladie. Depuis le 1er mai de cette année, l'examen est pris en charge par l'Assurance-maladie. (voir l'article sur l'histoire et le remboursement du dépistage de l'hémochromatose)
Quant au traitement, il a amplement prouvé son efficacité et rend au malade une espérance de vie tout à fait normale. D'où l'importance d'un dépistage précoce.
Pour davantage d'informations, contactez l'Association hémochromatose France au 04 66 64 52 22 ou consultez le site internet.
publié par Olivier SIGMAN
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Médecine