Alors que se déroule à Kigali une conférence internationale sur le SIDA, la Banque Mondiale a annoncé un diminution de l'épidémie sur ce continent.
La progression de l'épidémie de sida sur le continent africain "commence à ralentir" dans plusieurs pays, notamment dans les régions urbaines du Malawi, de Zambie, d'Ethiopie, du Rwanda et du Burundi, souligne un nouveau rapport de la Banque mondiale (BM).
"La mobilisation de communautés locales habilitées, conjuguée à la fourniture de préservatifs et de traitements qui sauvent la vie, commence à faire ralentir la progression, sur le continent" de l'épidémie, souligne ce rapport.
"La progression de l'épidémie semble se ralentir en Ouganda, au Kenya et au Zimbabwe" et "dans les régions urbaines d'Ethiopie, du Rwanda, du Burundi, du Malawi et de la Zambie".
La Banque n'a pas fourni de données chiffrées sur ce ralentissement.
L'Afrique australe reste "l'épicentre de l'épidémie qui sévit sur le continent et affiche des taux d'infection sans précédent" "Une enquête récemment menée auprès des ménages a révélé que, à Francistown (deuxième ville du Botswana), 70% des femmes âgées de 30 à 34 ans et des hommes âgés de 40 à 44 ans (...) sont infectés par le VIH".
Ce rapport fait le bilan du "Programme plurinational de lutte contre le sida pour l'Afrique (MAP), 2000-2006" de la Banque Mondiale.
"L'an dernier, l'épidémie a tué plus de deux millions d'adultes et d'enfants africains et a condamné 24,7 millions d'autres Africains à subir ses effets désastreux" "Plus de 25 millions d'Africains sont séropositifs et le sida est la principale cause de décès précoce sur le continent".
Selon l'organisation, "il ne sera possible, en dernière analyse, de maîtriser le SIDA qu'en associant des efforts efficaces de prévention, de soin et de traitement à des mesures visant à renforcer les systèmes immunitaires sociaux des pays africains, en modifiant les croyances (...), les comportements sociaux et individuels" face au virus.