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Votre empreinte écologique

18 questions entre alimentation, logement, transport et  consommation
L'empreinte écologique moyenne d'un Français est de 56 400 m²/an. Et vous?
9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 00:17

L’enquête Santé Protection Sociale (ESPS) est réalisée par l’IRDES depuis 1988. Annuelle, l’étude est Bisannuelle depuis 1998 et a interrogé en 2006 8 100 ménages soit 22 000 assurés des principales caisses de sécurité sociale (CNAMTS, RSA, RSI) à travers ce questionnaire (vous pouvez aussi vous analyser) et donne notamment les conclusions ci-dessous.

 

Les ménages dont les revenus sont les plus faibles (chômeurs, ouvriers, employés du commerce...) déclarent à la fois un plus mauvais état de santé, les taux de couverture en complémentaire santé les plus bas et le plus de renoncements aux soins. A l’inverse, les ménages bénéficiant des revenus les plus élevés, les cadres notamment, se déclarent en meilleure santé et bénéficient d’un accès plus facile et relativement moins cher à la complémentaire santé, notamment par l’intermédiaire de leur entreprise

 

En moyenne, 7 % des Français déclarent ne pas avoir de couverture maladie complémentaire et 14 % avoir renoncé à des soins pour des raisons financières au cours des douze derniers mois (dentaire, lunette et spécialistes) Les personnes bénéficiaires de la CMU Complémentaire représentent 7,5 % de la population française

 

74,3 % des personnes résidant en France se perçoivent en bonne santé (« bon » ou « très bon ») ; 21,3 % déclarent un état de santé « moyen », 3,6 % un état de santé « mauvais » et 0,9 % un état de santé « très mauvais » après 65 ans, plus d’une personne sur deux qualifie son état de santé de « moyen » à « très mauvais ». À chaque âge, les femmes se déclarent en moins bon état de santé que les hommes. 28,6 % des femmes contre 22,6 % des hommes déclarent, tous âges confondus, un état de santé moyen, mauvais ou très mauvais

Par ailleurs, tous âges confondus, 18,3 % des personnes interrogées se déclarent limitées dans leurs activités courantes en raison d’un problème de santé. Un quart environ des personnes (26, 7 %) se déclarent atteintes d’une maladie chronique. Le pourcentage de personnes se déclarant en « moyen », « mauvais » ou « très mauvais » état de santé varie selon le milieu social, de 15 % parmi les ménages de cadres à 37 % parmi les ménages d’employés de commerce.

 

Les troubles de santé les plus fréquemment déclarés sont les troubles de la vue tels que les myopies, les hypermétropies ou les presbyties : ils concernent près de 60 % des personnes interrogées En dehors des troubles de la vue, les maladies les plus fréquentes sont, âges et sexes confondus : l’hypertension artérielle (14,9 %) ; les problèmes rhumatologiques comme l’arthrose (18 %) ou les problèmes de dos (13,2 %) et les problèmes de cholestérol (12,8 %).

L’anxiété est également fréquente puisqu’elle concerne plus de 10 % des personnes interrogées la dépression nerveuse (7,1 % des femmes et 3,7 % des hommes) et l’anxiété (13, 8 % des femmes et 6, 9 % des hommes) et les maladies du système nerveux, en particulier les migraines (9,3 % des femmes et 2, 8 % des hommes).

Avec l’âge, la nature des maladies évolue. Chez les moins de 16 ans, ce sont principalement les troubles de la vue qui prédominent (19 %) et les rhinopharyngites (13 %). La tranche d’âge des 40-64 ans correspond à l’apparition des facteurs de risque et maladies cardio-vasculaires. Ainsi, l’hypertension artérielle concerne 17, 8 % des adultes de cette classe d’âge alors que cette pathologie est presque inexistante dans les classes d’âge précédentes. Chez les plus de 65 ans, en dehors des problèmes de vue et des prothèses dentaires, deux groupes de maladies prédominent : les problèmes cardio-vasculaires et les problèmes ostéo-articulaires. L’hypertension artérielle concerne 50,9 % de cette classe d’âge, les troubles du rythme cardiaque, 17,2 %, et les varices 19, 1 %. 38 % des personnes interrogées déclarent un taux de cholestérol et de triglycérides trop important. Par ailleurs, 23,2 % des personnes de plus de 65 ans déclarent une arthrose du genou et 21,6 % des lombalgies

 

L’enquête permet aussi de connaître les habitude de santé de la population

En 2006, un Français sur quatre déclare fumer de façon habituelle. Cette proportion est maximum entre 20 et 29 ans (39 %) puis diminue avec l’âge (33 % entre 30 et 49 ans ; 23 % entre 50 et 59 ans ; 14 % entre 60 et 69 ans). Les hommes sont plus nombreux à déclarer fumer que les femmes (30 % contre 20 %). On constate des différences par catégorie socioprofessionnelle : les ménages d’ouvriers et d’employés se distinguent par un tabagisme plus fréquent avec un tiers de fumeurs habituels contre un cinquième chez les ménages de cadres.

Le risque d’alcoolisation excessive, ponctuel ou chronique, touche près d’un homme sur quatre et plus d’une femme sur dix. Globalement, le risque d’alcoolisation excessive chronique augmente avec l’âge alors que le risque ponctuel concerne plus fréquemment les 20-29 ans pour diminuer ensuite avec l’âge. Chez les femmes, le risque n’est patent que pour les cadres alors que chez les hommes, il touche aussi bien les ouvriers que les cadres, mais moins fréquemment les employés. Le risque est plus souvent chronique que ponctuel chez les personnes ayant connu des épisodes de précarité au cours de leur vie, chez les hommes exerçant une profession intermédiaire, chez les artisans, commerçants ou chefs d’entreprise, ainsi que chez les hommes ayant des revenus faibles. La non-consommation, quant à elle, se concentre dans les catégories les moins aisées.

 

D’après les déclarations de poids et de taille, 26,7 % des personnes résidant en France sont en situation de surpoids et 10,5 % sont obèses. Globalement, la surcharge pondérale est plus élevée chez les hommes (32 %) que chez les femmes (21 %). En revanche, la prévalence de l’obésité est équivalente pour les deux sexes (10,5 %). Ces prévalences augmentent avec l’âge, de 15 % entre 20 et 29 ans à 40 % environ après 50 ans.

La prévalence de l’obésité varie fortement selon le milieu social. Le surpoids varie ainsi de 23 % pour les ménages de cadres et professions intellectuelles à 29 % pour les ménages d’ouvriers. Les différences sont encore plus nettes pour l’obésité avec un taux de prévalence de 6,3 % pour les ménages de cadres et professions intellectuelles, de 14,7 % pour les ménages d’employés du commerce et 13,9 % pour les ménages d’ouvriers non qualifiés. Ce gradient social persiste lorsque l’on prend en compte les structures par âge et sexe des catégories du milieu social. Ce sont toujours les ménages d’ouvriers non qualifiés et les ménages d’employés du commerce qui sont le plus concernés par l’obésité (1,4 fois plus que la moyenne de la population) et les ménages de cadres et professions intellectuelles, le moins (1,4 fois moins que la moyenne).

 

Elle donne aussi une vision sur le médecin traitant

78 % déclarent avoir choisi un médecin traitant. Parmi eux, 93 % ont déclaré avoir déjà un médecin habituel ou de famille et c’est ce médecin qui a été choisi presque systématiquement (92 %).

Les 22 % se trouvant hors du dispositif évoquent les raisons suivantes : l’absence d’occasion ou le manque de temps (14 %) ; le fait de vouloir rester libre de changer de médecin (5 %) ; le fait que leur médecin ne le leur ait pas proposé (3 %).

Autrement dit, 17 % ont un médecin de famille ou habituel sans avoir fait le pas de la déclaration et seuls 5 % sont réfractaires à la fidélisation. Ces derniers sont en général plus jeunes et déclarent un meilleur état de santé.

Parmi les personnes interrogées déclarant avoir opté pour un médecin traitant, 82 % désignent comme premier motif de leur choix le caractère obligatoire du dispositif (il n'en est rien légalement). Les raisons invoquées ensuite sont économiques, civiques et enfin, médicales : une personne sur deux déclare ne pas souhaiter être pénalisée dans ses remboursements (44 %) une personne sur trois a la volonté de faire réaliser des économies à la Sécurité sociale (31 %) ; près d’une personne sur quatre y voit un moyen d’améliorer sa prise en charge médicale (22 %). Enfin, pour un peu plus d’un optant sur dix, la sélection d’un médecin traitant résulte d’un conseil médical (13 %).

Les motifs d’amélioration de la prise en charge et d’économies pour le système de santé sont plus souvent évoqués et associés par des personnes plus jeunes, en bonne santé et d’un niveau d’éducation supérieur à la moyenne. A l’inverse, les personnes plus malades et plus âgées sont entrées dans le système au cours de leur prise en charge médicale et dans un cadre ressenti comme contraint.

L’absence de médecin de famille multiplie par plus de cinq la probabilité de ne pas avoir de médecin traitant les hommes, les jeunes adultes, les actifs, en particulier les chômeurs, ont une probabilité plus forte de ne pas désigner de médecin traitant. À l’inverse, les personnes plus âgées ou en mauvaise santé ont plus souvent un médecin traitant. Les personnes sans couverture complémentaire ni CMU complémentaire (CMUC) ont près de trois fois plus de chances de ne pas avoir de médecin traitant.

 

L’enquête poursuit par les sacrifices fait par les patients

En 2006, 14 % de la population métropolitaine déclare avoir renoncé à des soins pour des raisons financières au cours des douze derniers mois. 22 % des renoncements sont déclarés comme définitifs, les autres étant reportés. Les renoncements (ou reports) sont concentrés sur un nombre limité de soins, ceux pour lesquels le reste à charge des assurés est le plus important : parmi les personnes ayant déclaré avoir renoncé à des soins, 63 % citent les soins bucco-dentaires, 25 % les lunettes et 16 % les soins de spécialistes.

Le taux de renoncement varie fortement en fonction du niveau de revenu des ménages (24 % pour la première tranche, contre 7,4 % pour la dernière). Les ménages d’employés de commerce, d’employés administratifs et d’ouvriers non qualifiés sont ceux qui déclarent renoncer le plus (respectivement 21 %, 19 % et 19 %).

L’absence de couverture par une complémentaire maladie est le principal facteur lié au renoncement : 32 % des personnes non protégées déclarent avoir renoncé, contre 19 % des bénéficiaires de la Couverture maladie universelle complémentaire et 13 % pour les bénéficiaires d’une complémentaire privée (hors CMUC). Les femmes déclarent renoncer à hauteur de 16,5 % contre 12 % pour les hommes. Le renoncement diffère également selon la classe d’âge : il est maximal entre 40 et 64 ans (16 %) et minimal au-delà de 65 ans (7 %).

Seule une personne sur vingt (5 %) déclare avoir « renoncé à consulter un médecin spécialiste, depuis la réforme du médecin traitant ». Le taux de personnes ayant renoncé pour des motifs directement liés à la réforme est lui de 3,7 % (« c’était trop cher pour moi », « c’était trop compliqué de passer par le médecin traitant », « je voulais voir un spécialiste directement mais c’était devenu trop cher »). Ce taux doit toutefois être considéré avec précaution et ce, pour différentes raisons. En effet, près d’un Français sur dix ne consomme pas de soins de santé au cours d’une année et deux sur trois ne consultent pas de spécialiste. D’autre part, le questionnement intervient trop peu de temps après la mise en oeuvre de la réforme.

Ainsi, 14 % des enquêtés répondent ne pas avoir eu l’occasion de consulter un spécialiste depuis la réforme. Enfin, le renoncement est une notion subjective, les besoins de soins non satisfaits n’étant pas strictement comparables d’un individu à l’autre. Si le niveau de renoncement déclaré n’est pas instructif en tant que tel, l’étude de l’influence de la désignation d’un médecin traitant sur le renoncement déclaré apporte, quant à elle, un éclairage sur l’impact de la réforme et l’accès au spécialiste, une fois contrôlés les effets de la situation socio-économique et de la santé perçue des individus. En effet, parmi les personnes qui renoncent, le motif économique revient dans les mêmes proportions que l’on ait choisi un médecin traitant ou non. Il apparaît cependant qu’à profil socio-économique et état de santé comparables, l’impact du médecin traitant sur le renoncement aux soins de spécialiste est très significatif. Il augmente de 40 % la probabilité de déclarer renoncer, même si cette situation reste peu fréquente.

 

L’enquête donne aussi des observations de santé publique à travers les actions de prévention

Le taux de couverture par la mammographie est estimé par la proportion de femmes âgées de 50 à 75 ans ayant passé l’examen depuis moins de trois ans. Il approche les 90 % entre 50 et 69 ans puis chute à 75 % entre 70 et 79 ans. L’analyse selon les caractéristiques socio-économiques montre des disparités. Si l’on considère le milieu social, les taux de couverture les plus faibles sont observés chez les ménages d’ouvriers non qualifiés (77 %) et les ménages d’agriculteurs (80 %), les plus élevés chez les ménages de professions intermédiaires (89 %) et les ménages de cadres (95 %). Selon les revenus, le taux varie de 71 % pour les femmes appartenant à des ménages à revenu faible à 92 % pour celles ayant des revenus élevés. Le niveau d’études joue également puisque 80 % des femmes n’ayant pas été au-delà de l’école primaire déclarent avoir eu une mammographie récente contre 95 % de celles ayant un niveau d’études supérieures. À noter également que le fait d’avoir une complémentaire santé (y compris CMUC) est associé à un meilleur accès à ce recours de prévention puisque 32 % des personnes sans complémentaire santé déclarent ne pas avoir bénéficié de l’examen depuis au moins trois ans contre 13 % des personnes couvertes.

Le taux de couverture par le frottis cervico-utérin est estimé par la proportion de femmes âgées de 20 à 65 ans ayant subi l’examen depuis moins de 5 ans. On y retrouve les principales disparités sociales observées pour la mammographie : parmi les ménages d’ouvriers non qualifiés, d’agriculteurs ou d’employés du commerce, plus d’une femme sur quatre déclare ne jamais avoir fait de frottis (ou de plus de cinq ans) contre seulement une femme cadre sur dix. Le taux de couverture progresse régulièrement avec l’échelle des revenus et on constate une inégalité de recours très nette entre ceux qui bénéficient d’une couverture complémentaire et ceux qui en sont dépourvus (84 % contre 60 %)

Le taux de couverture par le test hemoccult (examen préconisé pour le dépistage du cancer du côlon) est estimé dans l’enquête ESPS par la proportion de personnes âgées de 50 à 74 ans n’ayant jamais fait le test. Environ deux tiers des personnes interrogées déclarent ne pas avoir fait le test. Contrairement à la mammographie et au frottis, les disparités sociales sont moins marquées, la différence la plus nette étant relevée entre les bénéficiaires d’une complémentaire santé et les non-bénéficiaires (65 % contre 77 % qui déclarent ne pas avoir fait le test). Cette action de dépistage est encore mal connue du grand public et explique une diffusion encore faible et qui devrait vite progresser, en raison de la vaste campagne de dépistage lancée en 2008.

 

Près de 93 % de la population générale déclare bénéficier d’une couverture complémentaire, dont un peu plus de 4 % au titre de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMUC). La proportion de personnes déclarant bénéficier de la CMUC est sous-estimée puisque le taux de couverture de la population est de 7,5 % en 2006 en France métropolitaine, d’après les statistiques ministérielles. Si le taux de bénéficiaires d’une complémentaire santé (CMUC comprise) est élevé en début de vie (94 % environ jusqu’à 19 ans), il diminue pour les 20-29 ans (89 %), puis augmente avec l’âge à partir de 30 ans jusqu’à 60 ans (il culmine à 95 % environ entre 50 et 59 ans) pour diminuer ensuite (88 % pour les 80 ans et plus). Jusqu’à 20 ans, on est souvent couvert en tant qu’ayants droit de ses parents.

Entre 30 et 60 ans, la couverture complémentaire santé s’étend, en même temps que le niveau de vie s’améliore et que les problèmes de santé apparaissent.

Enfin, au-delà le taux de couverture diminue de nouveau, correspondant à l’avènement de l’âge de la retraite et pour certains à la perte du contrat de complémentaire santé proposé par leur entreprise (voir ci-après), mais aussi à la prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie des problèmes de santé les plus graves dans le cadre des ALD (affections de longue durée). L’absence de couverture complémentaire dépend essentiellement du niveau de revenu.

Malgré l’existence de la CMUC, 7 % des Français déclarent ne pas avoir de couverture complémentaire santé (y compris Cmuc). Ce taux varie fortement selon la situation sociale, le revenu notamment. Ainsi, il est de 15 % pour les personnes vivant dans des ménages gagnant moins de 840 euros par mois, puis baisse régulièrement au fur et à mesure que le revenu augmente. Il n’est que de 4 % parmi les ménages les plus aisés (plus de 4 600 euros par mois). Avec 18 % de personnes non couvertes, les chômeurs représentent la population pour laquelle l’accès à la complémentaire santé est le plus difficile. Pour eux, la barrière financière se cumule à la barrière d’accès, celle-ci étant en effet plus difficile à franchir pour eux en raison de leur non-appartenance à une entreprise. En effet, être en activité facilite l’accès à une complémentaire santé puisque plus de la moitié (57 %) des couvertures complémentaires sont obtenues par l’intermédiaire de l’entreprise.

 

Plus d’un contrat de couverture complémentaire sur deux (hors CMU) est obtenu par l’intermédiaire de l’entreprise. Cette proportion, qui est de 62 % quand le titulaire est actif, reste importante chez les retraités (56 %). Selon le milieu social, ce sont les ménages de cadres qui, de loin, bénéficient le plus souvent des contrats collectifs (71 % des contrats souscrits) contre 49 % pour les ménages d’ouvriers non qualifiés et 45 % pour les ménages d’employés du commerce.

En outre, le plus souvent, les entreprises participent au financement des complémentaires santé collectives, en moyenne à hauteur de 50 %, ce qui constitue un avantage en nature important pour les salariés. L’appréciation du rapport qualité/prix de ces contrats collectifs comparativement à celle des personnes bénéficiant de contrats individuels en atteste très clairement : 85 % des bénéficiaires de contrat collectif le jugent d’un bon rapport qualité/prix (dont 18 à 25 % très bon) alors que ce taux est à peine de 80 % pour les contrats obtenus à titre individuel, avec seulement 11 % qui les jugent très bons.

Conclusion

Les ménages les plus pauvres sont ceux qui payent les primes les plus basses pour leurs contrats. Ils consacrent donc une part nettement plus importante de leurs revenus pour acquérir des contrats moins coûteux qui offrent donc des garanties moins importantes.

Par ailleurs, plus le chef de ménage est âgé, plus le montant des primes versées par le ménage représente un effort financier important. Le taux d’effort moyen est de 7,1 % pour les ménages dont le chef est âgé de 65 ans ou plus et de 3,2 % lorsqu’il est âgé de moins de 30 ans. Les personnes âgées qui ont des besoins de soins plus importants consacrent une partie élevée de leur revenu à l’achat d’une couverture complémentaire.

On peut donc en conclure que malgré la CMU et malgré la mise en place de l’aide à la mutualisation (ou chèque santé) qui tarde à se développer, l’accès à la couverture complémentaire reste encore fortement inégal en France.

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commentaires

V
c'est clair, les chiffres parlent d'eux meme, etant infirmière libérale et comme de nombreux collegues dans la santé, nous ne sommes pas exclus des problèmes de santé et selon ce que notre revenu professionnel nous rapporte, nous sommes nombreux à constater que pour des maladies lourdes, meme avec une ALD(maladie longue durée), nous sommes tout aussi touchés par ces franchises médicales qui crèvent un peu plus notre pouvoir d'achat. nous sommes avant tout comme Mr et Mme tout le monde, meme touché par de graves maladies, beaucoup n'ont plus de complémentaire santé parce que impossible à payée sur un très maigre budget. Je parle de mon cas non pour me mettre en tete d'affiche des délaissés mais étant atteinte d'une sclérose en plaque évolutive non retrouvée dans ma propre famille mais malheureusement vaccinée obligée contre l'hépatite B, je ne vois plus comment sortir de ce piège sauf arreter tout les traitements et examens médicaux qui m'étaient prescrit soit par mon médecin référent généralistensoit par la neurologue. C'est un grave problème de société !!!.Bon courage à ceux qui font comme moi. 
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