Brian Andrade est en permanence relié à un respirateur depuis avril 2005 après avoir été renversé par une automobile dans sa ville de Puerto Madryn, dans la région de Chubut, à 1.370 km au sud de Buenos Aires. Les médecins cités dans la presse estiment que les dégâts causés à son cerveau sont irréversibles.
Mais son père, José Andrade, un maçon de 24 ans, et sa mère Balbina, 20 ans, parents de deux autres enfants, croient qu'"un miracle peut se produire" et exigent que l'hôpital le maintienne en vie. "Souvent il pleure et se plaint, on a l'impression qu'il a mal au ventre, nous l'avons aussi vu sourire, bouger les bras et les jambes", raconte sa mère.
Le médecin légiste Juan Carlos Coronel, de l'hôpital où est suivi Brian, a confirmé que l'établissement demandait à un juge de se prononcer sur la possibilité de débrancher le respirateur. "D'autres enfants peuvent avoir besoin du respirateur", a-t-il fait valoir.
Cette affaire a ému l'Argentine. Le ministre de la Santé Gines Gonzalez Garcia juge nécessaire d'adapter la législation compte tenu des énormes progrès obtenus dans le maintien en vie artificiel de patients qui seraient morts il y a 20 ans dans des conditions similaires. "Il faut une discussion sociale et des lois prenant en compte les possibilités apportées par la science et la pharmacologie", a-t-il dit.
José et Balbina ont obtenu du gouverneur de la région de Chubut, Mario Das Neves, la garantie que leur fils ne serait pas débranché. "A l'hôpital, c'est tout juste s'ils n'ont pas dit que mon fils dérange, nous voulions le ramener à la maison, mais les médecins le déconseillent en raison de possibles complications", a expliqué José.
La famille espère que Brian se réveillera comme l'Américain Terry Wallis, sorti du coma en 2003 après avoir été victime d'un accident de circulation 20 ans plus tôt.
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