Dans le procès actuel de l'hormone de croissance, des peines d'emprisonnement maximum de quatre ans, mais assorties de sursis, ont été requises aujourd'hui contre Jean-Claude Job et Fernand Dray, les deux principaux prévenus du procès du scandale sanitaire des hormones de croissance.
Pédiatre endocrinologue, Jean-Claude Job, 85 ans, était secrétaire général puis, à partir de novembre 1984, président de France Hypophyse, l'association para-administrative à qui l'Etat avait délégué le monopole du traitement.
Fernand Dray était responsable de l'extraction et de la purification de l'hormone dans son laboratoire de l'Institut Pasteur. La relaxe a en revanche été requise pour les accusations de malversations financières dont il fait aussi l'objet.
Une peine de deux ans de prison avec sursis a été requise contre Marc Mollet, ancien chef du service de la pharmacotechnie et de celui de distribution aux particuliers au sein de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH).
La relaxe a été demandée pour son supérieur hiérarchique Henri Cerceau.
L'accusation a réclamé une peine d'un an avec sursis pour Elisabeth Mugnier, 59 ans, pédiatre qui était responsable de la collecte des hypophyses, glande crânienne d'où était extraite l'hormone de croissance.
La relaxe a également été demandée pour Jacques Dangoumeau, ancien directeur de la pharmacie et du médicament (DPHM) au ministère de la Santé de mars 1982 à avril 1987, et pour le médecin prescripteur Micheline Gourmelen.
Voir l'article sur l'ouverture de ce procès qui se termine le 31 mai.