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18 questions entre alimentation, logement, transport et  consommation
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10 mars 2007 6 10 /03 /mars /2007 01:33

Le Conseil d'Etat a pour la première fois rappelé hier le service hospitalier à ses obligations à l'égard des détenus malades qui bénéficient d'une suspension de peine mais restent en prison faute d'un lieu d'accueil à leur sortie.

La plus haute juridiction administrative avait été saisie en référé par un détenu malade, bénéficiaire en octobre 2006 d'une suspension de peine pour raisons médicales mais toujours en prison à Fresnes (Val-de-Marne), faute de disposer d'un lieu d'accueil à l'extérieur. (voir l'article précédent sur ce référé)

Jean-Pierre G., 64 ans, diabétique, souffrant de problèmes vasculaires et gravement dépressif, demandait au Conseil d'Etat d'enjoindre à l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) de lui trouver "immédiatement" une place dans l'un de ses services de gériatrie de la région parisienne.

Sa démarche renvoyait plus largement au problème soulevé par des acteurs du monde judiciaire, le 28 février, à l'occasion des cinq ans de la loi Kouchner, qui autorisait les suspensions de peine pour raisons médicales. Magistrats, avocats et médecins avaient notamment insisté sur l'absence de lieu d'accueil pour les détenus malades à leur sortie de prison.

Le juge des référés du Conseil d'Etat a rejeté la requête du détenu, pour des raisons de forme, qui tiennent à l'absence d'urgence de la demande. 
Le magistrat s'est aussi prononcé sur le fond et, s'appuyant sur le Code de la Santé publique, il a rappelé que les établissements hospitaliers "sont ouverts à toutes les personnes dont l'état requiert leurs services".

Au cours de l'audience de mardi, l'AP-HP avait fait valoir que l'état du détenu ne nécessitait pas une hospitalisation mais un placement en maison de retraite, et qu'une quarantaine de demandes avaient été refusées par les établissements contactés par les médecins de l'AP-HP.
Le Conseil d'Etat a estimé que les dispositions légales "mettent à la charge de l'AP-HP (...) l'obligation de veiller à la continuité des soins assurés à M. G.".

"Si l'AP-HP fait valoir que l'état de M. G. ne nécessite ni un service de soins aigu en médecine gériatrique, ni une hospitalisation de long séjour, il lui appartient néanmoins d'orienter ce patient vers une structure adaptée à son état", a ajouté le juge administratif.
Cette décision a été accueillie avec satisfaction par les associations de défense des détenus.

"C'est une avancée extraordinaire", a estimé l'avocat de Jean-Pierre G., Me Etienne Noël. Désormais, "il y a vraiment une obligation qui pèse sur l'Assistance publique".

"Le juge administratif a défini de façon large la mission assignée au service public hospitalier à l'égard d'un détenu malade", une mission qui impose de rechercher et de trouver un lieu d'accueil à la sortie de prison, a expliqué Délou Bouvier, magistrate membre du "Pôle suspension de peine", qui regroupe de nombreuses associations et syndicats pour assurer un suivi de la loi Kouchner du 4 mars 2002.

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