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Votre empreinte écologique

18 questions entre alimentation, logement, transport et  consommation
L'empreinte écologique moyenne d'un Français est de 56 400 m²/an. Et vous?
9 avril 2008 3 09 /04 /avril /2008 00:17

L’enquête Santé Protection Sociale (ESPS) est réalisée par l’IRDES depuis 1988. Annuelle, l’étude est Bisannuelle depuis 1998 et a interrogé en 2006 8 100 ménages soit 22 000 assurés des principales caisses de sécurité sociale (CNAMTS, RSA, RSI) à travers ce questionnaire (vous pouvez aussi vous analyser) et donne notamment les conclusions ci-dessous.

 

Les ménages dont les revenus sont les plus faibles (chômeurs, ouvriers, employés du commerce...) déclarent à la fois un plus mauvais état de santé, les taux de couverture en complémentaire santé les plus bas et le plus de renoncements aux soins. A l’inverse, les ménages bénéficiant des revenus les plus élevés, les cadres notamment, se déclarent en meilleure santé et bénéficient d’un accès plus facile et relativement moins cher à la complémentaire santé, notamment par l’intermédiaire de leur entreprise

 

En moyenne, 7 % des Français déclarent ne pas avoir de couverture maladie complémentaire et 14 % avoir renoncé à des soins pour des raisons financières au cours des douze derniers mois (dentaire, lunette et spécialistes) Les personnes bénéficiaires de la CMU Complémentaire représentent 7,5 % de la population française

 

74,3 % des personnes résidant en France se perçoivent en bonne santé (« bon » ou « très bon ») ; 21,3 % déclarent un état de santé « moyen », 3,6 % un état de santé « mauvais » et 0,9 % un état de santé « très mauvais » après 65 ans, plus d’une personne sur deux qualifie son état de santé de « moyen » à « très mauvais ». À chaque âge, les femmes se déclarent en moins bon état de santé que les hommes. 28,6 % des femmes contre 22,6 % des hommes déclarent, tous âges confondus, un état de santé moyen, mauvais ou très mauvais

Par ailleurs, tous âges confondus, 18,3 % des personnes interrogées se déclarent limitées dans leurs activités courantes en raison d’un problème de santé. Un quart environ des personnes (26, 7 %) se déclarent atteintes d’une maladie chronique. Le pourcentage de personnes se déclarant en « moyen », « mauvais » ou « très mauvais » état de santé varie selon le milieu social, de 15 % parmi les ménages de cadres à 37 % parmi les ménages d’employés de commerce.

 

Les troubles de santé les plus fréquemment déclarés sont les troubles de la vue tels que les myopies, les hypermétropies ou les presbyties : ils concernent près de 60 % des personnes interrogées En dehors des troubles de la vue, les maladies les plus fréquentes sont, âges et sexes confondus : l’hypertension artérielle (14,9 %) ; les problèmes rhumatologiques comme l’arthrose (18 %) ou les problèmes de dos (13,2 %) et les problèmes de cholestérol (12,8 %).

L’anxiété est également fréquente puisqu’elle concerne plus de 10 % des personnes interrogées la dépression nerveuse (7,1 % des femmes et 3,7 % des hommes) et l’anxiété (13, 8 % des femmes et 6, 9 % des hommes) et les maladies du système nerveux, en particulier les migraines (9,3 % des femmes et 2, 8 % des hommes).

Avec l’âge, la nature des maladies évolue. Chez les moins de 16 ans, ce sont principalement les troubles de la vue qui prédominent (19 %) et les rhinopharyngites (13 %). La tranche d’âge des 40-64 ans correspond à l’apparition des facteurs de risque et maladies cardio-vasculaires. Ainsi, l’hypertension artérielle concerne 17, 8 % des adultes de cette classe d’âge alors que cette pathologie est presque inexistante dans les classes d’âge précédentes. Chez les plus de 65 ans, en dehors des problèmes de vue et des prothèses dentaires, deux groupes de maladies prédominent : les problèmes cardio-vasculaires et les problèmes ostéo-articulaires. L’hypertension artérielle concerne 50,9 % de cette classe d’âge, les troubles du rythme cardiaque, 17,2 %, et les varices 19, 1 %. 38 % des personnes interrogées déclarent un taux de cholestérol et de triglycérides trop important. Par ailleurs, 23,2 % des personnes de plus de 65 ans déclarent une arthrose du genou et 21,6 % des lombalgies

 

L’enquête permet aussi de connaître les habitude de santé de la population

En 2006, un Français sur quatre déclare fumer de façon habituelle. Cette proportion est maximum entre 20 et 29 ans (39 %) puis diminue avec l’âge (33 % entre 30 et 49 ans ; 23 % entre 50 et 59 ans ; 14 % entre 60 et 69 ans). Les hommes sont plus nombreux à déclarer fumer que les femmes (30 % contre 20 %). On constate des différences par catégorie socioprofessionnelle : les ménages d’ouvriers et d’employés se distinguent par un tabagisme plus fréquent avec un tiers de fumeurs habituels contre un cinquième chez les ménages de cadres.

Le risque d’alcoolisation excessive, ponctuel ou chronique, touche près d’un homme sur quatre et plus d’une femme sur dix. Globalement, le risque d’alcoolisation excessive chronique augmente avec l’âge alors que le risque ponctuel concerne plus fréquemment les 20-29 ans pour diminuer ensuite avec l’âge. Chez les femmes, le risque n’est patent que pour les cadres alors que chez les hommes, il touche aussi bien les ouvriers que les cadres, mais moins fréquemment les employés. Le risque est plus souvent chronique que ponctuel chez les personnes ayant connu des épisodes de précarité au cours de leur vie, chez les hommes exerçant une profession intermédiaire, chez les artisans, commerçants ou chefs d’entreprise, ainsi que chez les hommes ayant des revenus faibles. La non-consommation, quant à elle, se concentre dans les catégories les moins aisées.

 

D’après les déclarations de poids et de taille, 26,7 % des personnes résidant en France sont en situation de surpoids et 10,5 % sont obèses. Globalement, la surcharge pondérale est plus élevée chez les hommes (32 %) que chez les femmes (21 %). En revanche, la prévalence de l’obésité est équivalente pour les deux sexes (10,5 %). Ces prévalences augmentent avec l’âge, de 15 % entre 20 et 29 ans à 40 % environ après 50 ans.

La prévalence de l’obésité varie fortement selon le milieu social. Le surpoids varie ainsi de 23 % pour les ménages de cadres et professions intellectuelles à 29 % pour les ménages d’ouvriers. Les différences sont encore plus nettes pour l’obésité avec un taux de prévalence de 6,3 % pour les ménages de cadres et professions intellectuelles, de 14,7 % pour les ménages d’employés du commerce et 13,9 % pour les ménages d’ouvriers non qualifiés. Ce gradient social persiste lorsque l’on prend en compte les structures par âge et sexe des catégories du milieu social. Ce sont toujours les ménages d’ouvriers non qualifiés et les ménages d’employés du commerce qui sont le plus concernés par l’obésité (1,4 fois plus que la moyenne de la population) et les ménages de cadres et professions intellectuelles, le moins (1,4 fois moins que la moyenne).

 

Elle donne aussi une vision sur le médecin traitant

78 % déclarent avoir choisi un médecin traitant. Parmi eux, 93 % ont déclaré avoir déjà un médecin habituel ou de famille et c’est ce médecin qui a été choisi presque systématiquement (92 %).

Les 22 % se trouvant hors du dispositif évoquent les raisons suivantes : l’absence d’occasion ou le manque de temps (14 %) ; le fait de vouloir rester libre de changer de médecin (5 %) ; le fait que leur médecin ne le leur ait pas proposé (3 %).

Autrement dit, 17 % ont un médecin de famille ou habituel sans avoir fait le pas de la déclaration et seuls 5 % sont réfractaires à la fidélisation. Ces derniers sont en général plus jeunes et déclarent un meilleur état de santé.

Parmi les personnes interrogées déclarant avoir opté pour un médecin traitant, 82 % désignent comme premier motif de leur choix le caractère obligatoire du dispositif (il n'en est rien légalement). Les raisons invoquées ensuite sont économiques, civiques et enfin, médicales : une personne sur deux déclare ne pas souhaiter être pénalisée dans ses remboursements (44 %) une personne sur trois a la volonté de faire réaliser des économies à la Sécurité sociale (31 %) ; près d’une personne sur quatre y voit un moyen d’améliorer sa prise en charge médicale (22 %). Enfin, pour un peu plus d’un optant sur dix, la sélection d’un médecin traitant résulte d’un conseil médical (13 %).

Les motifs d’amélioration de la prise en charge et d’économies pour le système de santé sont plus souvent évoqués et associés par des personnes plus jeunes, en bonne santé et d’un niveau d’éducation supérieur à la moyenne. A l’inverse, les personnes plus malades et plus âgées sont entrées dans le système au cours de leur prise en charge médicale et dans un cadre ressenti comme contraint.

L’absence de médecin de famille multiplie par plus de cinq la probabilité de ne pas avoir de médecin traitant les hommes, les jeunes adultes, les actifs, en particulier les chômeurs, ont une probabilité plus forte de ne pas désigner de médecin traitant. À l’inverse, les personnes plus âgées ou en mauvaise santé ont plus souvent un médecin traitant. Les personnes sans couverture complémentaire ni CMU complémentaire (CMUC) ont près de trois fois plus de chances de ne pas avoir de médecin traitant.

 

L’enquête poursuit par les sacrifices fait par les patients

En 2006, 14 % de la population métropolitaine déclare avoir renoncé à des soins pour des raisons financières au cours des douze derniers mois. 22 % des renoncements sont déclarés comme définitifs, les autres étant reportés. Les renoncements (ou reports) sont concentrés sur un nombre limité de soins, ceux pour lesquels le reste à charge des assurés est le plus important : parmi les personnes ayant déclaré avoir renoncé à des soins, 63 % citent les soins bucco-dentaires, 25 % les lunettes et 16 % les soins de spécialistes.

Le taux de renoncement varie fortement en fonction du niveau de revenu des ménages (24 % pour la première tranche, contre 7,4 % pour la dernière). Les ménages d’employés de commerce, d’employés administratifs et d’ouvriers non qualifiés sont ceux qui déclarent renoncer le plus (respectivement 21 %, 19 % et 19 %).

L’absence de couverture par une complémentaire maladie est le principal facteur lié au renoncement : 32 % des personnes non protégées déclarent avoir renoncé, contre 19 % des bénéficiaires de la Couverture maladie universelle complémentaire et 13 % pour les bénéficiaires d’une complémentaire privée (hors CMUC). Les femmes déclarent renoncer à hauteur de 16,5 % contre 12 % pour les hommes. Le renoncement diffère également selon la classe d’âge : il est maximal entre 40 et 64 ans (16 %) et minimal au-delà de 65 ans (7 %).

Seule une personne sur vingt (5 %) déclare avoir « renoncé à consulter un médecin spécialiste, depuis la réforme du médecin traitant ». Le taux de personnes ayant renoncé pour des motifs directement liés à la réforme est lui de 3,7 % (« c’était trop cher pour moi », « c’était trop compliqué de passer par le médecin traitant », « je voulais voir un spécialiste directement mais c’était devenu trop cher »). Ce taux doit toutefois être considéré avec précaution et ce, pour différentes raisons. En effet, près d’un Français sur dix ne consomme pas de soins de santé au cours d’une année et deux sur trois ne consultent pas de spécialiste. D’autre part, le questionnement intervient trop peu de temps après la mise en oeuvre de la réforme.

Ainsi, 14 % des enquêtés répondent ne pas avoir eu l’occasion de consulter un spécialiste depuis la réforme. Enfin, le renoncement est une notion subjective, les besoins de soins non satisfaits n’étant pas strictement comparables d’un individu à l’autre. Si le niveau de renoncement déclaré n’est pas instructif en tant que tel, l’étude de l’influence de la désignation d’un médecin traitant sur le renoncement déclaré apporte, quant à elle, un éclairage sur l’impact de la réforme et l’accès au spécialiste, une fois contrôlés les effets de la situation socio-économique et de la santé perçue des individus. En effet, parmi les personnes qui renoncent, le motif économique revient dans les mêmes proportions que l’on ait choisi un médecin traitant ou non. Il apparaît cependant qu’à profil socio-économique et état de santé comparables, l’impact du médecin traitant sur le renoncement aux soins de spécialiste est très significatif. Il augmente de 40 % la probabilité de déclarer renoncer, même si cette situation reste peu fréquente.

 

L’enquête donne aussi des observations de santé publique à travers les actions de prévention

Le taux de couverture par la mammographie est estimé par la proportion de femmes âgées de 50 à 75 ans ayant passé l’examen depuis moins de trois ans. Il approche les 90 % entre 50 et 69 ans puis chute à 75 % entre 70 et 79 ans. L’analyse selon les caractéristiques socio-économiques montre des disparités. Si l’on considère le milieu social, les taux de couverture les plus faibles sont observés chez les ménages d’ouvriers non qualifiés (77 %) et les ménages d’agriculteurs (80 %), les plus élevés chez les ménages de professions intermédiaires (89 %) et les ménages de cadres (95 %). Selon les revenus, le taux varie de 71 % pour les femmes appartenant à des ménages à revenu faible à 92 % pour celles ayant des revenus élevés. Le niveau d’études joue également puisque 80 % des femmes n’ayant pas été au-delà de l’école primaire déclarent avoir eu une mammographie récente contre 95 % de celles ayant un niveau d’études supérieures. À noter également que le fait d’avoir une complémentaire santé (y compris CMUC) est associé à un meilleur accès à ce recours de prévention puisque 32 % des personnes sans complémentaire santé déclarent ne pas avoir bénéficié de l’examen depuis au moins trois ans contre 13 % des personnes couvertes.

Le taux de couverture par le frottis cervico-utérin est estimé par la proportion de femmes âgées de 20 à 65 ans ayant subi l’examen depuis moins de 5 ans. On y retrouve les principales disparités sociales observées pour la mammographie : parmi les ménages d’ouvriers non qualifiés, d’agriculteurs ou d’employés du commerce, plus d’une femme sur quatre déclare ne jamais avoir fait de frottis (ou de plus de cinq ans) contre seulement une femme cadre sur dix. Le taux de couverture progresse régulièrement avec l’échelle des revenus et on constate une inégalité de recours très nette entre ceux qui bénéficient d’une couverture complémentaire et ceux qui en sont dépourvus (84 % contre 60 %)

Le taux de couverture par le test hemoccult (examen préconisé pour le dépistage du cancer du côlon) est estimé dans l’enquête ESPS par la proportion de personnes âgées de 50 à 74 ans n’ayant jamais fait le test. Environ deux tiers des personnes interrogées déclarent ne pas avoir fait le test. Contrairement à la mammographie et au frottis, les disparités sociales sont moins marquées, la différence la plus nette étant relevée entre les bénéficiaires d’une complémentaire santé et les non-bénéficiaires (65 % contre 77 % qui déclarent ne pas avoir fait le test). Cette action de dépistage est encore mal connue du grand public et explique une diffusion encore faible et qui devrait vite progresser, en raison de la vaste campagne de dépistage lancée en 2008.

 

Près de 93 % de la population générale déclare bénéficier d’une couverture complémentaire, dont un peu plus de 4 % au titre de la Couverture maladie universelle complémentaire (CMUC). La proportion de personnes déclarant bénéficier de la CMUC est sous-estimée puisque le taux de couverture de la population est de 7,5 % en 2006 en France métropolitaine, d’après les statistiques ministérielles. Si le taux de bénéficiaires d’une complémentaire santé (CMUC comprise) est élevé en début de vie (94 % environ jusqu’à 19 ans), il diminue pour les 20-29 ans (89 %), puis augmente avec l’âge à partir de 30 ans jusqu’à 60 ans (il culmine à 95 % environ entre 50 et 59 ans) pour diminuer ensuite (88 % pour les 80 ans et plus). Jusqu’à 20 ans, on est souvent couvert en tant qu’ayants droit de ses parents.

Entre 30 et 60 ans, la couverture complémentaire santé s’étend, en même temps que le niveau de vie s’améliore et que les problèmes de santé apparaissent.

Enfin, au-delà le taux de couverture diminue de nouveau, correspondant à l’avènement de l’âge de la retraite et pour certains à la perte du contrat de complémentaire santé proposé par leur entreprise (voir ci-après), mais aussi à la prise en charge à 100 % par l’Assurance maladie des problèmes de santé les plus graves dans le cadre des ALD (affections de longue durée). L’absence de couverture complémentaire dépend essentiellement du niveau de revenu.

Malgré l’existence de la CMUC, 7 % des Français déclarent ne pas avoir de couverture complémentaire santé (y compris Cmuc). Ce taux varie fortement selon la situation sociale, le revenu notamment. Ainsi, il est de 15 % pour les personnes vivant dans des ménages gagnant moins de 840 euros par mois, puis baisse régulièrement au fur et à mesure que le revenu augmente. Il n’est que de 4 % parmi les ménages les plus aisés (plus de 4 600 euros par mois). Avec 18 % de personnes non couvertes, les chômeurs représentent la population pour laquelle l’accès à la complémentaire santé est le plus difficile. Pour eux, la barrière financière se cumule à la barrière d’accès, celle-ci étant en effet plus difficile à franchir pour eux en raison de leur non-appartenance à une entreprise. En effet, être en activité facilite l’accès à une complémentaire santé puisque plus de la moitié (57 %) des couvertures complémentaires sont obtenues par l’intermédiaire de l’entreprise.

 

Plus d’un contrat de couverture complémentaire sur deux (hors CMU) est obtenu par l’intermédiaire de l’entreprise. Cette proportion, qui est de 62 % quand le titulaire est actif, reste importante chez les retraités (56 %). Selon le milieu social, ce sont les ménages de cadres qui, de loin, bénéficient le plus souvent des contrats collectifs (71 % des contrats souscrits) contre 49 % pour les ménages d’ouvriers non qualifiés et 45 % pour les ménages d’employés du commerce.

En outre, le plus souvent, les entreprises participent au financement des complémentaires santé collectives, en moyenne à hauteur de 50 %, ce qui constitue un avantage en nature important pour les salariés. L’appréciation du rapport qualité/prix de ces contrats collectifs comparativement à celle des personnes bénéficiant de contrats individuels en atteste très clairement : 85 % des bénéficiaires de contrat collectif le jugent d’un bon rapport qualité/prix (dont 18 à 25 % très bon) alors que ce taux est à peine de 80 % pour les contrats obtenus à titre individuel, avec seulement 11 % qui les jugent très bons.

Conclusion

Les ménages les plus pauvres sont ceux qui payent les primes les plus basses pour leurs contrats. Ils consacrent donc une part nettement plus importante de leurs revenus pour acquérir des contrats moins coûteux qui offrent donc des garanties moins importantes.

Par ailleurs, plus le chef de ménage est âgé, plus le montant des primes versées par le ménage représente un effort financier important. Le taux d’effort moyen est de 7,1 % pour les ménages dont le chef est âgé de 65 ans ou plus et de 3,2 % lorsqu’il est âgé de moins de 30 ans. Les personnes âgées qui ont des besoins de soins plus importants consacrent une partie élevée de leur revenu à l’achat d’une couverture complémentaire.

On peut donc en conclure que malgré la CMU et malgré la mise en place de l’aide à la mutualisation (ou chèque santé) qui tarde à se développer, l’accès à la couverture complémentaire reste encore fortement inégal en France.

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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 05:50

Le projet de créer le site Internet "Note2bib" destiné à permettre aux patients d'évaluer leur médecin était annoncé dès la mi-février.

"Ecoute, patience, précision, chaleur humaine, horaire et tarif" sont les renseignements souhaités par l'inventeur du site, qui précise que "bien évidemment, le diagnostic et les prescriptions ne devront faire l'objet d'aucun commentaire". L'idée est qu'un médecin ne figure sur le site que si "cinq avis d'internautes" sont répertoriés à son sujet.

 

Après la polémique suscitée par le site Not2be.com, qui propose aux élèves de noter leurs professeurs, ce projet est déjà très critiqué. 
Dans un communiqué, la Confédération des syndicats médicaux français (Csmf) s'est insurgée "contre ce type de procédé inspiré directement de la téléréalité" et n'accepte pas la notation et
a rappelé que "la relation du médecin avec son patient relève du colloque singulier et ne peut donc être, par définition, partagé publiquement", et que "seul le Conseil de l'Ordre des médecins est habilité à arbitrer les éventuels conflits pouvant survenir entre les patients et leurs médecins". 
Pour le syndicat, la santé, comme l'éducation, doit "rester un sujet sérieux". Ce fut donc une réaction vive face à la perspective de pouvoir noter son médecin.


De leur côté, les créateurs du site note2bib, Site : www.note2bib.com qui n'est pour l'instant qu'un projet, mettent en avant sa différence avec Note2be. Ils précisent notamment que leur concept ne consiste pas à "noter son médecin au sens strict du terme mais plutôt à donner son avis sur un certain nombre de qualités, ou de défauts, que peuvent avoir les médecins".

 

Lundi 3 mars, le tribunal des référés a maintenu l'existence du site Note2be, mais a interdit que les noms des professeurs y soient cités.

 

Après avoir été condamné par le Tribunal de grande instance de Paris, le 3 mars 2008, à suspendre les données nominatives de son site Internet de notation des enseignants, la société éditrice - note2be.com - vient d'être jugée "illégitime au regard de la protection des données personnelles" par la Cnil

Dans un communiqué, la Commission nationale de l'Informatique et des libertés (CNIL) a expliqué qu'eu égard à la décision du juge des référés du TGI de Paris, "il n’apparaît plus utile en l’état à la Cnil de faire usage de son pouvoir de sanction". Elle se réserve toutefois "la possibilité d’user de son pouvoir de sanction en cas de nouveau manquement constaté", considérant que le site est susceptible de porter atteinte à la vie privée des enseignants

Avant d'attribuer dans son communiqué un zéro pointé au site, à partir des contrôles qu'elle a effectués les 13 et 18 février 2008. Selon la Commission, l'activité commerciale de la société note2be.com "ne lui confère pas la légitimité nécessaire, au sens de la loi, pour procéder ou faire procéder à une notation individuelle des enseignants susceptible de créer une confusion, dans l’esprit du public, avec un régime de notation officiel" 

La CNIL regrette que lesdites "notes" - qui sont contestées tant par les syndicats d'enseignants que par le ministère de l'Education nationale - soient attribuées "de façon subjective par des tiers dont on ne peut vérifier la qualité"

Le site doit ouvrir aujourd'hui. Exprimez-vous. 
Dites si vous êtes d'accord ou non avec ce système de notation des professionnels de santé ...

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14 mars 2008 5 14 /03 /mars /2008 03:29

Le numéro 10-11 du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) (année 2008) est entièrement consacré à la tuberculose.

Les résultats présentés concernent les cas de tuberculose maladie déclarés au cours de l’année 2006 en France dans le cadre de la déclaration obligatoire (5 336) soit 8,5 cas pour 100 000 habitants.
La situation épidémiologique est comparable à celle des années précédentes et place la France comme un pays à faible incidence de tuberculose.
Le risque de tuberculose maladie est cependant plus élevé en Ile-de-France et en Guyane, ainsi que pour les personnes originaires d’Afrique subsaharienne et les personnes sans domicile fixe. Les départements où l’incidence est la plus élevée sont ceux qui regroupent une part importante de populations socio-économiquement vulnérables.
Le programme national de lutte contre la tuberculose élaboré en 2007 vise à consolider la diminution de l’incidence de la tuberculose et à réduire les disparités en assurant une identification et une mise sous traitement rapide des cas. La surveillance épidémiologique contribue à identifier les disparités et les populations les plus exposées. La sensibilisation à l’intérêt de la déclaration obligatoire doit donc se poursuivre, ainsi que l’amélioration d’une rétro-information garantissant la diffusion des informations auprès des partenaires de la lutte antituberculeuse.

Le traitement antituberculeux actuel est long (six mois) et complexe (quatre médicaments). De plus, il n'est pas inefficace sur les souches multirésistantes.
Après plus de 40 ans sans aucune nouvelle molécule, de nombreux nouveaux antituberculeux sont en développement, dont des dérivés de familles déjà connues (fluoroquinolones et les rifamycines), d’autres appartiennent à de nouvelles familles (diarylquinolines). A terme, ces molécules permettent d’envisager une simplification du traitement de la tuberculose (durée totale plus courte, administration hebdomadaire des médicaments). De plus les nouvelles classes d’antituberculeux peuvent également avoir une activité sur les bacilles multi- et ultrarésistants.

La découverte d’une tuberculose contagieuse dans une collectivité conduit à la réalisation d’une enquête qui peut parfois, par le nombre de personnes à informer et de cas contact à investiguer, nécessiter la constitution d’une cellule de crise et d’un groupe de travail élargi.
Un cas de tuberculose laryngée a été mis en évidence chez une personne travaillant dans deux écoles, et en contact régulier avec plus de 200 enfants et 45 adultes.
Après une information aux parents des enfants et aux adultes exposés, les bilans (intradermoréaction et radiographie pulmonaire) ont été réalisés en juin 2007 et septembre 2007.
194 des 208 enfants ainsi que 30 des 45 adultes devant bénéficier d’un dépistage ont bénéficié d’un bilan complet.
Peu d’infections tuberculeuses latentes (11 enfants et 1 adulte) et aucun cas de tuberculose maladie n’ont été mis en évidence.
La liste des personnes en contact avec le cas a vraisemblablement été trop large, mais il a semblé difficile d’être plus limitatif compte tenu du public concerné. Cette enquête a pu être menée à bien grâce à la collaboration de plusieurs services des structures concernées et aux réunions de concertation régulières. La mise en place et la réalisation de cette enquête ont été riches en enseignements.

Voir le précédent numéro (n°9 de 2008) du BEH sur la situation vaccinale du tétanos, de la polio et de la diphtérie.

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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 00:52

Les progrès en réanimation et en néonatologie permettent de sauver un nombre croissant de bébés nés avant terme. Ils permettent aussi de garder en vie des grands prématurés nés de plus en plus tôt, jusqu'à 24 semaines de grossesse. 
Le phénomène des naissances avant terme est par ailleurs accentué par des maternités plus tardives et des traitements de l'infertilité se traduisant aussi par plus de grossesses multiples. 

Aujourd'hui en Europe, 1,1% à 1,6% des enfants nés vivants sont des grands
prématurés, c'est-à-dire nés avant la fin du 7e mois de grossesse soit avant 33 semaines de grossesse révolues. En France, 10.000 grands prématurés naissent chaque année.
Mais ces bébés sont plus fragiles et peuvent garder des séquelles - parfois durant toute leur vie. 

Pour la première fois, une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale français (INSERM) Epipage, publiée dans la revue britannique The Lancet, offre un bilan chiffré des problèmes dont ils peuvent souffrir et  montre notamment qu'à l'âge de cinq ans, près de 40% des enfants nés grands
prématurés présentent des déficiences motrices (certains ne marchent pas), mais aussi sensorielles et intellectuelles.

L'étude a débuté en 1997 ; 1 817 anciens grands
prématurés ont été suivis jusqu'à leur cinquième anniversaire, date à laquelle a été établi leur bilan de santé, ainsi que 396 enfants nés à terme servant de groupe de comparaison. 
Les auteurs de l'étude ont ainsi observé que 42% des enfants nés entre 24 et 28 semaines de grossesse et 31% de ceux nés entre 29 et 32 semaines nécessitent une prise en charge spécialisée à 5 ans, contre 16% de ceux nés à terme. 
Les taux de déficience sévère, modérée et légère sont respectivement de 5%, 9% et 25%. Parmi ces grands
prématurés, 9% ont une paralysie cérébrale (infirmité motrice cérébrale provoquant des troubles moteurs) : un tiers de ces enfants ne marchent pas ou seulement avec une aide.
"L'altération du développement intellectuel est particulièrement préoccupante", souligne le Dr Béatrice Larroque, de l'INSERM, qui a coordonné l'étude : 32% ont un score de capacités cognitives (équivalent au QI) inférieur à 85 (en dessous de la normale) et 12% un score inférieur à 70, équivalent au retard mental. Selon elle, "entre l'ensemble des grands
prématurés et les enfants nés à terme, la différence est 11 points, avec un score de 93,7 contre 106 en moyenne". Mais si l'on considère les plus prématurés des grands prématurés (nés à 24-25 semaines), la différence est de 18 points (88 contre 106).
Les taux de déficience sur le plan moteur, visuel et intellectuel sont d'autant plus élevés que les enfants sont nés plus prématurément : 18% des enfants nés à 24-26 semaines de grossesse souffrent de paralysie cérébrale à 5 ans, contre 12% de ceux nés à 29 semaines et 4% de ceux nés à 32 semaines. Environ 5% des grands
prématurés (contre 2% des nés à terme) n'ont pas achevé le test. Ce qui laisse penser que les difficultés intellectuelles des grands prématurés, source de problèmes d'apprentissage à l'école, peuvent être sous-estimées.

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7 mars 2008 5 07 /03 /mars /2008 17:48

Une vaste "Enquête sur la sexualité en France" réalisée par des chercheurs de l'INED (Institut National des Etudes Démographiques) et de l'INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) entre octobre 2005 et mars 2006, est publiée jeudi 13 mars aux Editions La Découverte, un an exactement après sa première présentation au public

Cette 3ème enquête sur les comportements sexuels en France, conduite auprès de plus de 12.000 Français de 18 à 69 ans, révèle l'évolution de la sexualité féminine depuis les précédents enquêtes menées en 1970 et 1992.
La sexualité des femmes s'est largement diversifiée (plus de partenaires, activité sexuelle prolongée...) en trente ans.

Les filles (17,6 ans) rattrapent les garçons (17,2) pour l'âge du premier rapport sexuel. 
En un demi-siècle, l'entrée dans la vie sexuelle des hommes s'est abaissé d'un an et demi et celle des femmes de trois ans.

Les femmes de plus de 50 ans vivant en couple sont plus actives sexuellement : en 1970, une sur deux avait des rapports sexuels avec son mari (compagnon) aujourd'hui c'est 9 sur dix.

Les femmes déclarent plus de partenaires qu'autrefois (en moyenne 4,4 en 2006), mais toujours moins que les hommes (11,6, chiffre stable depuis 1970). 
Elles sont aussi plus nombreuses qu'avant à déclarer avoir eu des rapports homosexuels au cours de leur vie (4% contre 2,6% en 1992) alors que la proportion reste similaire chez les hommes (4,1%).

L'enquête dirigée par Nathalie Bajos (INSERM) et Michel Bozon (INED) a été commandée par
l'ANRS (agence nationale de recherche sur le sida et les hépatites virales) pour aider à guider les politiques de prévention en matière de sexualité (MST, VIH).

"Enquête sur la sexualité en France", Editions La Découverte, 612 pages, 30 euros

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 00:20

4.664 greffes ont été réalisées en France en 2007, soit 5,3% de plus qu'en 2006, selon les chiffres présentés par l'Agence de la biomédecine, mais cette hausse de l'activité ne suffit pas à satisfaire le besoin croissant en organes à greffer (voir l'article sur l'état d'urgence des greffes en avril 2007)

Le nombre de donneurs prélevés a atteint l'année dernière "un niveau jamais approché auparavant", avec 24,7 prélèvements par million d'habitants
3.143 personnes décédées susceptibles d'être prélevées ont été recensées dans les services hospitaliers, et 1.562 d'entre elles ont été effectivement prélevées.

L'Agence de la biomédecine note "une baisse de 4 points du taux de refus", qui passe de 32% à 28%.
Ces résultats "très encourageants ne doivent cependant pas masquer le besoin croissant en organes à greffer, que la hausse de l'activité ne suffit pas à satisfaire", souligne l'Agence.

L'année dernière, 13.074 personnes ont eu besoin d'une greffe d'organes, et 231 patients sont décédés faute d'avoir reçu un greffon à temps
Le nombre de personnes inscrites en liste d'attente ne cesse de progresser (5.768 nouveaux inscrits en 2007).
94% des organes greffés proviennent de personnes décédées en état de mort encéphalique, mais ce type de décès ne représente qu'1% des décès à l'hôpital.

Pour pallier la pénurie persistante d'organes à greffer, l'Agence de la biomédecine souhaite développer le prélèvement venant d'autres catégories de personnes: les donneurs vivants et les personnes décédées après un arrêt cardiaque.

234 reins issus de donneurs vivants ont été greffés en 2007, soit 8% des greffes rénales pratiquées en France l'an passé (2.911). 
Attention cependant. La pratique du don d'une personne vivante est très encadrée, et il n'est possible qu'au bénéfice d'un proche limitativement énuméré : parent, frère, soeur, enfant, grand-parent, oncle, tante, cousin germain, conjoint ou personne justifiant de deux ans de vie commune avec le receveur.

Quant aux prélèvements sur donneurs décédés après arrêt cardiaque, technique appelée "prélèvement à coeur arrêté", ils ont démarré en France en 2006, dans le cadre d'un protocole limité à 10 centres hospitaliers, et uniquement pour le rein.

Les 43 greffes rénales pratiquées entre octobre 2006 et décembre 2007 avec ces organes "ont donné des résultats très satisfaisants", selon l'Agence de la biomédecine qui souhaite étendre cette technique à l'ensemble des hôpitaux qui répondent aux critères du protocole défini.

Comme le prélèvement sur donneur décédé en état de mort encéphalique, le prélèvement à coeur arrêté n'est possible en France que si le défunt n'était pas inscrit de son vivant sur le registre national des refus de prélèvements, et si ses proches peuvent témoigner de sa non opposition au don de ses organes.

La consultation des proches est obligatoire, et les médecins ne vont jamais à l'encontre de leur décision. L'Agence de la biomédecine encourage donc chacun à faire connaître son choix à ses proches, afin d'éviter qu'en cas de décès, faute de connaître la volonté du défunt, la famille ne préfère refuser le prélèvement

En Espagne, les prélèvements à coeur arrêté représentent 63% des prélèvements à Madrid, et 20% à Barcelone.

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20 février 2008 3 20 /02 /février /2008 00:08

Le ministère de la Santé lance dès aujourd'hui une campagne nationale d'information et de promotion des métiers hospitaliers en vue de pourvoir les 200.000 postes qui seront laissés vacants par les départs en retraite dans les cinq années à venir.

La ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, Roselyne Bachelot-Narquin a reconnu qu'il existait des "problèmes de recrutement" pour faire face aux besoins de 150 métiers allant "d'un bac +11 à un bac +1" : "Bien sûr, on voit tout de suite les médecins, les chirurgiens-dentistes, les pharmaciens, les infirmières. Mais il y a aussi toute sorte de métiers techniques: des radiophysiciens, des manipulateurs d'électro-radiologie, des secrétaires".

Pour éveiller l'intérêt des jeunes, une campagne "au ton décalé et humoristique" a été imaginée. 
Elle se compose 
¤de deux spots télévisés, espace ludique dans lequel l'internaute se glisse dans la peau d'un professionnel
¤un numéro de téléphone le 0 825 042 042 (Numéro Indigo – 0,15 euro/min) où le public pourra s'informer plus amplement sur les métiers et les formations existantes
et 
¤d'un site internet,
http://www.lhopitalabesoindevous.fr , un site internet pour le moins réussi avec notamment des fiches sur chaque métier

Des aides-soignant(e)s aux ressources humaines en passant par les infirmier(e)s et naturellement les médecins, le secteur hospitalier emploie plus de 150 professions
Pour faire face à une inéluctable pénurie, les autorités s'appuieront sur des spots télévisés au ton décalé et humoristique. Le but naturellement, c'est d'attirer les jeunes ! 
Ils seront diffusés à partir d'après-demain et jusqu'au 6 mars

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17 février 2008 7 17 /02 /février /2008 15:08

Les différents leviers mis en place par les pouvoirs publics en 2007 n'ont pas permis de faire reculer notablement le tabagisme en France, constate l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) dans son bilan annuel
Onze mois après l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer au travail, le 1er février 2007 - étendue en janvier 2008 aux cafés et restaurants - le bilan 2007 de l'OFDT observe que les ventes de tabac "n'ont que peu reculé". Voir l'article précédent sur le bilan tiré par les patrons de bars et de restaurants.

Avec 54.945 tonnes vendues en France métropolitaine en 2007, les ventes de cigarettes enregistrent une "très légère baisse par rapport à 2006" (-1,48%). 
Elles sont stables depuis 2004, après un recul très marqué sur 2003-2004, consécutif aux fortes hausses du prix des cigarettes.

Les ventes de tabac à rouler n'évoluent quasiment pas (-2,1% par rapport à 2006, avec 7.018 tonnes), et sont même légèrement supérieures à celles de 2004 (6.969 tonnes).

Ce bilan "expose un paradoxe entre les moyens mis en oeuvre pour faire baisser le tabagisme des Français et la traduction en terme de ventes de tabac obtenue", constate l'OFDT.
"En termes d'arrêt du tabac, on est en mauvaise situation", confirme le pneumologue et président de l'Office français de prévention du tabagisme (OFT), Bertrand Dautzenberg.

Outre l'entrée en vigueur de l'interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif, l'année 2007 a vu le prix de la cigarette augmenter en août de 6%

De plus, depuis le 1er février, les médicaments d'aide à l'arrêt du tabac peuvent bénéficier d'un forfait annuel remboursable de 50 euros (428.770 forfaits versés).
Ce forfait, ainsi que l'arrivée du Champix (varénicline) en février dans les pharmacies, a sans doute contribué à la "dynamisation du marché" des traitements d'aide à l'arrêt en 2007. Ses ventes, sur ordonnance uniquement, représentent 435.436 mois de traitement, soit 19,7% du total. Le Zyban (bupropion) est le grand perdant, avec des ventes en chute de 45% (2,6% de part de marché).
Sur l'ensemble de l'année, les ventes en officines de ville enregistrent une "très importante augmentation" par rapport à 2006 (+30,6%). Mais il faut noter que le premier trimestre a connu un record de ventes (près de 127% d'augmentation en février 2007 par rapport à février 2006). Les volumes sont ensuite revenus à des niveaux plus conventionnels, mais toujours légèrement supérieurs à 2006. "Il y a des gens qui fument et qui prennent des substituts en même temps", commente le Pr Dautzenberg.

Les ventes de substituts nicotiniques sous formes orales ont augmenté de 12,8%, ou 821-884 mois de traitement, mais leurs parts de marché ont diminué de presque 6% (37,2%). Les ventes de timbres (patchs) ont augmenté de 4% (890.064), mais leurs parts de marché ont diminué de 10% (40,3%).

Si l'interdiction de fumer dans les lieux publics, décidée pour protéger les non-fumeurs du tabagisme passif, semble avoir eu peu d'impact sur l'arrêt du tabac, le Pr Dautzenberg estime qu'elle a eu "un fantastique effet sur la diminution de l'exposition", avec des taux de pollution nettement en baisse.
Il reste à mesurer ses effets en termes de santé, ce qui nécessite davantage de recul. 
Une étude italienne publiée ce mois-ci a montré que le nombre de crises cardiaques avait diminué de plus de 11% à Rome, chez les 35-64 ans, depuis l'entrée en vigueur, en janvier 2005 en Italie, de l'interdiction de fumer dans les lieux publics

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1 février 2008 5 01 /02 /février /2008 13:55
Le plan national de lutte 2008-2012 contre la maladie d'Alzheimer, comprenant 10 mesures phares, dévoilé ce matin par le Président de la République Nicolas Sarkozy lors d'une visite à Sophia-Antipolis, prévoit le déblocage d'une enveloppe de 1,6 milliard d'euros sur cinq ans, dont 300 millions dès 2008, pour financer de nouvelles mesures telles que la création d'une "fondation de coopération scientifique" ou de "maisons pour l'autonomie et l'intégration de malades"et 1.4 milliard pour le volet médico-social couvert par les franchises médicales
qui rapportent 860 millions d'euros par an.

C
es "dix mesures phares" sont divisées en quatre catégories: "amélioration du diagnostic"; "mieux soigner, mieux accompagner"; "aider plus et mieux" et enfin "chercher plus vite".

Le volet recherche s'élèvera à 200 millions d'euros sur cinq ans et sera prélevé sur le budget de l'Etat.
Présenté suite à la remise du rapport du professeur Joël Ménard début novembre, ce plan, plusieurs fois reporté, comporte 10 mesures phares, notamment:
*Pour améliorer le diagnostic, un dispositif d'annonce et d'accompagnement sera mis en place et les consultations mémoire à forte activité renforcées.
*Pour mieux soigner les 860.000 malades déclarés, des "maisons pour l'autonomie et l'intégration des malades d'Alzheimer" verront le jour sur tout le territoire avec des "coordonateurs", en plus d'un renforcement du soutien à domicile.
*Un numéro de téléphone unique et un site Internet d'information et d'orientation seront mis en place. Une "fondation de coopération scientifique" permettra de "stimuler et coordonner" la recherche scientifique sur cette maladie neurodégénérative incurable.

"C'est un engagement durable de l'Etat dans une lutte implacable que nous allons mener contre cette maladie. C'est un engagement personnel auquel je veillerai", a promis le chef de l'Etat (voir sa déclaration pour la journée de lutte contre la maladie d'Alzheimer)
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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 01:18

En 2005, 247 morts subites du nourrisson (MSN) ont été enregistrées en France métropolitaine, selon le numéro 3 de l'année 2008 du Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), une constante diminution, notamment depuis l'adoption en 1994, suite aux conclusions d'une conférence internationale de consensus, du couchage du nourrisson sur le dos
La majorité de ces MSN (92%) sont survenues pendant la période post-néonatale (entre 28 jours et 364 jours) Deux enfants décédés sur trois en 2005 étaient des garçons.

Selon le BEH, l'évolution des taux de décès par MSN entre 1975 et 2005 présente quatre phases:
¤Première : période de croissance rapide entre 1975 et 1980, les taux passant de 28,3/100.000 à 102,8, soit une augmentation de 263%. Un phénomène que de nombreux experts expliquent par l'adoption de la position de couchage ventral.
¤Deuxième: progression nettement plus modérée (62%) entre 1981 et 1991, poursuit le BEH. C'est en 1991 que le plus fort taux de décès a été enregistré (192,9/100.000). 
¤Troisième: dès 1992, très forte chute des taux de décès jusqu'en 1997 (-72%). 
¤Dernière en date: depuis 1998, baisse régulière mais faible de la mortalité par MSN conduisant à des taux de décès peu élevés au cours des années 2000.

C'est la région Pas-de-Calais qui enregistre le plus fort taux de décès (52,5/100.000), suivie par les régions Poitou-Charentes, Champagne-Ardenne et Basse-Normandie. Ces taux ne sont pas les mêmes selon le sexe. Ainsi, ces trois dernières régions concentrent les plus forts taux de décès chez les garçons, alors que la Bourgogne et le Centre occupent les premiers rangs chez les filles.

La MSN est définie comme étant une "mort subite et inattendue d'un enfant de moins d'un an et normalement au-delà de la période périnatale, qui reste inexpliquée après une investigation approfondie, comprenant une autopsie complète et l'analyse des circonstances de la mort et de l'histoire clinique antérieure".
Le BEH cite une étude européenne regroupant 20 centres selon laquelle 48% des MSN sont attribuées aux couchages ventral et latéral. D'autres études soulignent que le risque de MSN augmente avec l'utilisation de couvertures et de couettes et du fait de l'emmaillotement de l'enfant et du risque d'étouffement qu'il entraîne. Il augmente d'autre part lorsque la température de la chambre est élevée.

Le tabac est un facteur de risque d'autant plus fort que la mère a fumé pendant toute la grossesse. Il diminue lorsque l'arrêt du tabac intervient tôt au cours de la grossesse.
Facteur de risque de MSN aussi, le partage d'un lit avec un adulte, notamment s'il s'agit d'une mère fumeuse ou si les deux parents fument.
En revanche, le partage de la chambre, tout comme l'utilisation de tétines auraient des effets protecteurs.

Voir le
précédent article du BEH sur l'usage du cannabis chez les étudiants.

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20 décembre 2007 4 20 /12 /décembre /2007 08:32

L'Union Nationale des Caisses d'assurance maladie (UNCAM) et les syndicats de médecins libéraux ont annoncé la conclusion d'un accord sur la rémunération des astreintes du samedi et une poursuite de la réduction du nombre des secteurs de garde sur le territoire.

L'accord prévoit notamment le paiement des astreintes du samedi après-midi, au même titre que les nuits, les dimanches et jours fériés
Actuellement, seuls les éventuels actes accomplis par un médecin sont rémunérés, mais pas l'astreinte.
"Il fallait absolument donner une réponse, à la fois aux médecins généralistes qui sur le terrain organisent la permanence des soins, et aussi aux patients qui ont besoin de savoir à qui s'adresser" aux heures de fermeture des cabinets médicaux, a déclaré peu après la signature le directeur de l'UNCAM, Frédéric van Roekeghem (directeur de la CNAMTS)
L'accord prévoit aussi la poursuite de la réduction du nombre de secteurs de garde. 
"Le but c'est qu'un minimum de médecins prennent en charge la garde et qu'ils soient rémunérés de façon satisfaisante", a déclaré le président du principal syndicat de médecins libéraux, la CSMF, Michel Chassang.

La France comptait 2.737 secteurs en janvier 2007, contre 3.770 début 2003, selon l'Ordre des médecins qui mettait en garde contre toute "interférence de critères purement comptables" sur cette réduction.
Selon un rapport rendu public en septembre, la "permanence de soins" est "peu fiable" et souffre d'un "désengagement progressif des médecins libéraux" qui accroît l'activité des urgences hospitalières.

La signature de cet accord a aussi marqué le retour dans les négociations avec l'assurance maladie de deux syndicats de médecins non signataires de la convention médicale de 2005 qui avait créé le "médecin traitant": MG-France, premier chez les généralistes, et la FMF, deuxième chez les spécialistes.
La convention, qui fixe les rapports entre les médecins libéraux et la sécurité sociale, avait été signée par la CSMF, le SML et Alliance.
"C'est aussi une très bonne chose que l'ensemble des syndicats de médecins libéraux aient décidé de rejoindre par cet avenant la négociation conventionnelle avec l'UNCAM", a estimé M. van Roekeghem.

"Nous sommes contents d'avoir pu résoudre ce problème de la permanence des soins du samedi après-midi", a déclaré le président de MG, Martial Olivier-Koehret, pour qui, "le samedi après-midi, ça devenait invivable de ne pas être reconnu comme étant de garde".
MG-France, comme la FMF, entendent aussi participer aux "états généraux de l'organisation des soins" convoqués début 2008 par le gouvernement

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18 décembre 2007 2 18 /12 /décembre /2007 01:36

Un étudiant sur deux a déjà fumé du cannabis, selon une étude relative à l'usage de cannabis chez les étudiants d'une université parisienne en 2003-2004 et publiée dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire.
Voir le précédent BEH sur la situation du VIH en France.

L'expérimentation du cannabis (une fois dans la vie), concerne un peu moins d'étudiant sur deux (47,6%). Elle augmente avec l'âge et est contrastée selon le sexe, soit 55,2% des hommes contre 45,7% des femmes.

L'étude a analysé les questionnaires remplis par 869 étudiants, dont 79% étaient des femmes, de première et deuxième année, âgés de 20,2 ans en moyenne. 
Ils suivaient cinq grandes disciplines: médecine, pharmacie, droit, psychologie et sociologie.
Les étudiants en pharmacie sont ceux ayant le moins expérimenté le cannabis, suivis par les étudiants en médecine et en droit, respectivement 25,9%, 37,3% et 41%, contre 72% des étudiants en sociologie, et 65,2% en psychologie.
Cette variation est le reflet de la filière suivie avant le bac: seulement 39% des bacs S ont expérimenté le cannabis, contre 59% des bacs ES et 63 à 72% des bacs professionnels.

Fêtes, sorties entre amis, concerts: les occasions de consommer en groupe sont les plus fréquentes: seuls 4% des étudiants fument plutôt seuls ou par désoeuvrement.

La moitié de ceux qui consomment en semaine le font pour se détendre, comme anti-stress; 13,8% le font par plaisir ou pour le goût; 10,8% pour faire la fête ou par convivialité. Les filles tendent à indiquer plutôt la détente ou l'habitude, tandis que les garçons sont deux fois plus nombreux à avoir indiqué la défonce ou l'évasion, respectivement 12,6% versus 4%.

Le week-end, les raisons évoquées à la consommation de cannabis sont différentes, plus souvent la "défonce" ou le trip

Voir le
précédent article du BEH sur l'usage du cannabis.

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17 décembre 2007 1 17 /12 /décembre /2007 13:17

Les députés Yves Bur (UMP), Catherine Génisson (PS) et Jean-Marie Le Guen (PS) ont demandé ensemble l´interdiction des publicités télévisées sur les produits gras - et sucrés - envers les enfants.

« L´interdiction est une arme efficace car la force de l´image est telle chez les enfants qu´il est difficile d´en assumer les conséquences fâcheuses », a affirmé Catherine Génisson, vice-présidente de l´assemblée nationale,

Ils se sont tous mis d’accord pour renforcer le cadre législatif et réglementaire dans le domaine de la publicité même si des messages de sensibilisation existent depuis 2006.

Les premiers touchés par ce problème de santé publique sont les enfants.
Tous trois ont annoncé, entre autres, que « 16 % des 6-15 ans sont concernés par l´obésité en 2007 alors qu’ils n’étaient que 5 % en 1980 ».


Lors des Rencontres parlementaires sur la lutte contre l´obésité, les élus ont constaté « une tendance à la stabilisation » de l´indice de masse corporelle moyen (IMC) – poids sur la taille au carré - qui ne cesse d’augmenter depuis les années 1980-1985. Le PNNS est mis en place depuis à peine plus d’un an.


 « Il y a un problème de passage à l´acte en terme de mobilisation sociale », a clamé Jean-Marie Le Guen, qui souhaite mobiliser les pouvoirs publics ainsi que tous les professionnels de santé qui peuvent intervenir avec comme but unique, comme il l’a indiqué, « être efficace face à l´épidémie ».

Le directeur général de l´Institut national de prévention et d´éducation pour la santé (Inpes), Philippe Lamoureux, a révélé que « le dispositif a été très efficace pour développer les connaissances de nos concitoyens » par les 22 millions de guides d´information distribués pour les personnes de tous âges (enfants, seniors et femmes enceintes).

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9 décembre 2007 7 09 /12 /décembre /2007 02:53

L'édition 2007 du Téléthon - sous le signe du grand virage - s'est achevée ce matin dimanche 9 décembre 2007 à 2 heures avec un chiffre inférieur à celui de l'an passé:

Accompagnée de Laurence Tiennot-Herment, 
Sophie Davant, Nagui, Kad Mérad et Liane Foly
ont clôturé cette édition du Téléthon 2007 avec
96 228 136 euros


Vous pouvez encore composez le 36 37 dès lundi. 
Il reste en activité toute la semaine.

Vous pouvez également continuer de donner via www.telethon.fr

Vous pouvez aussi au moment de réaliser votre promesse donner un peu plus.
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7 décembre 2007 5 07 /12 /décembre /2007 18:28

36 37
T--l--thon.jpg
7 et 8 décembre 2007

Aujourd'hui et pendant plus de 30 heures a lieu la plus humaine des aventures télévisuelles.
Nagui et Sophie Davant présentent ce Téléthon 2007 avec 
pour parrain Kad Mérad et pour marraine, Liane Foly
Le générique, reconnaissable, date de 1987, signé Marc Goldfelder.

Un seul mot d'ordre: 36 37 ou
http://portail.telethon.fr

Vous pouvez tous participer près de chez vous ou directement
en appelant les centres d'appel ou en effectuant votre don
sur internet

ON COMPTE SUR VOUS

Record à battre : 101 472 581 € de promesses
affiche-T--l--thon-2007-tlt.jpg

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